Ogéviller
Ogéviller est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Ogéviller | |||||
L'église Saint-Georges. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Lunéville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Vezouze en Piémont | ||||
Maire Mandat |
Jean-Paul Largentier 2020-2026 |
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Code postal | 54450 | ||||
Code commune | 54406 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ogévillois, Ogévilloises[1] | ||||
Population municipale |
278 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 79 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 32′ 52″ nord, 6° 43′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 241 m Max. 282 m |
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Superficie | 3,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Baccarat | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
modifierOgéviller se situe au bord de la Verdurette qui se jette quelques kilomètres plus loin dans la Vezouze qui est un affluent de la Meurthe.
La commune fait partie de la communauté de communes de Vezouze en Piémont.
Aujourd'hui l'autoroute contourne la commune qui fut, comme toutes les autres sises sur la RN 4, traversée par un flux de 11 000 à 15 000 véhicules par jour, RN 4 axe Paris-Strasbourg. Depuis début 2007 le village à donc retrouvé le calme pour sa partie haute.
Ogéviller est à 11 km de Blâmont et à 19 km de Lunéville.
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Verdurette et le ruisseau de la Baraque[2],[Carte 1].
La Verdurette, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Neufmaisons et se jette dans la Vezouze à Fréménil, après avoir traversé onze communes[3].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 915 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Maurice », sur la commune de Saint-Maurice-aux-Forges à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 837,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,9 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Ogéviller est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (49,3 %), terres arables (31 %), zones urbanisées (8,1 %), prairies (6,1 %), forêts (5,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierAnciennement mentionné : Ogeriivillare (1152), Ogieviler (1285), Ogierviller (1301), Ogievilleir (1332), Ogievillare (1378), Ougeviller (1392, Tr. des ch. l. Remiremont), Ougiervilleir et Ogevillare (1392, ch. du pr. de Flavigny), Ogievillers (1395), Ogiervilleir (1472), Ungievilleir (1477), Oygiewiller (1505), Ogieviller (1553)[16].
Histoire
modifierD'après la monographie de la commune, Ogéviller appartient, en 1159, à l'abbaye de Senones selon une bulle du pape Eugène III. Le premier seigneur est Tonon d'Ogéviller qui y vit en 1189 selon Dom Calmet.
En 1407, le seigneur Henri d'Ogéviller se reconnait homme d'Henri, comte de Blâmont, et tient de lui le fief de la forteresse d'Ogéviller. Les petites seigneuries d'Ogéviller, vassales de la famille de Blâmont, perdent leur prestige sous la domination de Salm[17].
En 1572, le village dépend de la juridiction de Lunéville. En 1575, un arrêt du Conseil souverain de Lorraine oblige les seigneurs de d'Ogéviller et d'Emberménil à rendre hommage au duc Charles III de Lorraine. Mais l'invasion des reîtres allemands du duc de Bouillon, en guerre contre Charles III en 1587, attaquent le château d'Ogéviller et pendent le châtelain. En 1594, une nouvelle organisation de la Lorraine s'installe pour laquelle le ban d'Ogéviller est rattaché au comté de Blâmont[18].
En 1635, pendant le guerre de Trente Ans, les "Suédois" envahissent le village et l’incendient. Les habitants sont massacrés (ils hériteront pour cela du sobriquet de culs brûlés). Un an plus tard, Richelieu ordonne la destruction de tous les châteaux des régions conquises ; les murailles d'Ogéviller sont abattues à l'exception deux tours[19],[20].
Le règne de Léopold de Lorraine est plus prospère. Les constructions de belles demeures sont nombreuses et la natalité devient abondante. En 1782, Ogéviller compte 70 feux et 260 adultes[21].
Le roi Stanislas conserve ensuite l'administration de Léopold avant que les péripéties de la révolution interviennent[22].
La gare d'Ogéviller de la ligne de Lunéville à Blâmont et à Badonviller est inaugurée par le ministre Albert Lebrun le . La station, située au nord du village, est devenue habitation au XXIe siècle. La construction d'un pont sera nécessaire. Le trafic fonctionnera jusqu'en 1942[23].
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2021, la commune comptait 278 habitants[Note 3], en évolution de −3,14 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifier"Centre de vie local" à une époque où se côtoyaient artisans et commerçants, seul un commerce perdure au XXIe siècle (une station services essence gaz, dépannage, épicerie).
Auparavant il existait deux boucheries, une boulangerie, deux épiceries, un coiffeur-horloger, un dentiste et un café. Il est rapporté qu'après guerre 12 cafés parsemaient les rues de la commune !
Pays de saules, comme d'autres communes voisines, la plupart des familles travaillaient l'osier ou le rotin fabriquant des paniers ou autres ouvrages de vannerie.
Au , Ogéviller compte 11 établissements[30] répartis essentiellement dans la culture et l'élevage, dans le commerce de gros et de détail, dans la construction et les travaux de finition, dans l'industrie manufacturière ou la restauration[31].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Château mentionné en 1407, mais existait certainement dès le XIVe siècle qui dépendait alors du comte de Blâmont ; pris par les Reîtres sous la conduite du duc de Bouillon en 1587, démantelé au XVIIe siècle sur ordre de Richelieu, vestiges d'enceinte fossoyée, deux tours rondes.
- Le Beuriot, grand champ qui borde la Verdurette, l'ancienne usine de vannerie.
- Le Nallant, prairies de 25 ha où l'on ne chasse pas, paysage typique du pays de la Vezouze.
- Église XVIIIe siècle : clocher à dôme à l'impériale.
Personnalités liées à la commune
modifier- Germain Bonneval (1738-1815), homme politique français, député de la Meurthe à la Convention nationale, maire d'Ogéviller et mort dans la commune[32].
Héraldique
modifierBlason | D'azur à la bande d'argent chargée de trois coquilles de sable, accompagnée de neuf billettes d'or posées en bande, ordonnées 1 et 3 en chef, 3 et 2 en pointe[33]. |
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Détails | Ce sont les armes de la famille d'Ogéviller, d'ancienne chevalerie. Henry d'Ogéviller seigneur du lieu et de Neuviller-sur-Moselle, mourut vers 1400, ne laissant qu'une fille, Béatrice, épouse de Jean de Fénétrange, maréchal de Lorraine. La commune utilise le blason des seigneurs qui lui donnèrent son nom[34]. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- A. Dedenon, Histoire du Blamontois dans les temps modernes, Nancy, Impr. Vagner, , 203 p. (lire en ligne).
- Marc Gabriel, L'épopée du LBB, Nancy, NMG éditions, , 230 p. (ISBN 978-2-9537068-1-9).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Ogéviller », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
- Ogéviller sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique d'Ogéviller » sur Géoportail (consulté le 4 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- « Fiche communale d'Ogéviller », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Verdurette »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ogéviller et Saint-Maurice-aux-Forges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « St Maurice », sur la commune de Saint-Maurice-aux-Forges - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « St Maurice », sur la commune de Saint-Maurice-aux-Forges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862, p. 104, en ligne sur https://archive.org
- Dedenon 1930, p. 10
- Dedenon 1930, p. 38-40 & 44
- « Ogéviller | Histoire. « Culs brûlés » : le surnom des habitants de la commune », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
- Dedenon 1930, p. 58
- Dedenon 1930, p. 81-84
- Dedenon 1930, p. 90 et suivantes
- Gabriel 2011, p. 47-48,73 & 113-115
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Dossier complet Insee, en ligne sur www.insee.fr
- Entreprises à Ogéviller, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr
- AD54, Ogéviller, N. M. D. 1793-1832, 5 Mi 405/R 3, p695/676, en ligne sur archivesenligne.archives.cg54.fr
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, 1843, en ligne sur gallica.bnf.fr