Ogre

personnage de contes et traditions populaires se nourrissant de chair fraîche
(Redirigé depuis Ogresse)

Un ogre (du latin orcus, « enfer », fém. ogresse) est un personnage de contes et traditions populaires, sorte de géant se nourrissant de chair fraîche et dévorant les petits enfants.

Confondu par une ruse du Petit Poucet, l'ogre égorge par erreur ses propres filles.
Illustration de Gustave Doré, 1867.

Étymologie

modifier
Le roi Arthur rencontre un géant faisant rôtir un porc.
Enluminure du Roman de Brut de Wace, XIVe siècle, British Library, ms. Egerton 3028, fo 49.

L'étymologie du vocable « ogre » est incertaine.

L'attestation la plus ancienne du terme remonte à la fin du XIIe siècle, dans Perceval ou le Conte du Graal, roman arthurien de Chrétien de Troyes :

et s'est escrit que il est encore
que toz li reaumes de Logres,
qui ja dis fu la terre as ogres,
ert destruite par cele lance.
Et il est écrit que viendra le jour
où tout le royaume de Logres,
qui fut jadis la terre des ogres,
sera détruit par cette lance.
— traduction contemporaine.

Le nom du royaume de Logres dérive de Lloegr ou Lloegyr, vocable en langues brittonique et galloise qui sert à désigner l'Angleterre dans le cadre de ce roman. L'étymologie fantaisiste du royaume, ancienne « terre des ogres[1] », permet à Chrétien de Troyes une rime « facile mais riche[2] » de sens. En l'occurrence, le poète fait probablement allusion à deux œuvres littéraires : d'une part, l’Historia regum Britanniae (vers 1136) de l'évêque anglo-normand Geoffroy de Monmouth[3], d'autre part, le Roman de Brut (XIIe siècle) du poète normand Wace qui retrace en langue anglo-normande l'histoire légendaire d'une Angleterre autrefois habitée par des géants jusqu'à l'arrivée du mythique Brutus, héros fondateur troyen[4],[5]. Cependant, Wace désigne les habitants du royaume sous le nom de « gaians » (« géants ») et jamais comme des « ogres »[6].

Le Dictionnaire de la langue française (1872-1877) d'Émile Littré mentionne une conjecture relative au vocable « ogre » censément dérivé de « hongrois », en référence aux exactions commises au Moyen Âge par ce peuple parfois confondu avec les Huns, et dont les échos littéraires résonnent dans des chansons de geste[7]. Cependant, le Littré souligne le caractère erroné de cette « fantaisie étymologique[8] » puisque « la forme du mot dans les langues romanes ne se prête pas à cette dérivation[9] ». La réfutation est développée par Sándor Eckhardt (hu), lexicographe et historien hongrois de la littérature[10], puis reprise par le mythographe français Henri Dontenville[11],[12].

On admet plus communément aujourd'hui que le terme dérive par métathèse du latin Orcus, vocable « lié au monde des morts » mais dont la signification précise demeure inconnue malgré des tentatives d'assimilation à Pluton ou Dis Pater[13].

Norandino et Lucina découverts par l'Ogre,
peinture baroque de Giovanni Lanfranco d'après Orlando furioso de Ludovico Ariosto, 1624[14].

« Ogre » se traduit orco en italien[15]. Les Romains s'inspireraient en cela des Étrusques qui, dans leur panthéon divin, représentent un démon des enfers sur la Tomba dell'Orco (parfois traduit incorrectement « la tombe de l'ogre » au sens de divinité infernale[16]), à côté d'autres dieux infernaux de leur mythologie.

Un exemple précoce du orco en italien apparaît en 1290 dans Jacomo Tolomei : orco… mangia li garzone (« ogre… [qui] mange les garçons »), Dans le dix-septième chant du poème épique italien de Ludovico Ariosto, Orlando furioso (Roland furieux, 1516), l' « orco » est décrit comme un monstre bestial et aveugle probablement inspiré du cyclope de l'Odyssée[17],[18],[19].

Giambattista Basile (1575-1632) utilise plus tard, dans son Pentamerone (1634-1636 ; conte n° I-1) le terme napolitain de uerco.

C'est à partir de 1697, année où il paraît dans Les Contes de ma mère l'Oye de Charles Perrault, que le terme se popularise en langue française. L'auteur en donne la définition suivante en note de l'un de ses contes : « Homme sauvage qui mange les petits enfants »[20]. Madame d'Aulnoy le reprend à son compte l'année suivante, en 1698, dans son récit l'Oranger et l'Abeille.

Folklore, contes et mythologie

modifier

Les Ogres sont dépeints comme des brutes géantes, hirsutes, inintelligentes et cruelles. Si dans l'imaginaire breton, l'Ogre géant est constructeur de mégalithes et de dolmens, sa figure a été popularisée par Charles Perrault dans les Contes de ma mère l'Oye :

  • un des Ogres les plus fameux y est celui du conte le Petit Poucet.
  • un autre Ogre apparaît dans le Chat botté. Il a le pouvoir, tel Protée, de prendre une forme quelconque. Le Chat botté le mange après l'avoir mis au défi de se transformer en souris.
  • une des variantes de l'Ogre est le personnage de la Barbe bleue, qui tue les femmes qu'il épouse sans toutefois les manger.
  • un conte de Grimm, intitulé L'Ogre (Der Okerlo), fait intervenir un couple d'ogres. Il a été retranché du recueil dès la 2e édition (1819) en raison de sa trop grande proximité avec le conte de Madame d'Aulnoy intitulé L'Oranger et l'Abeille, dont il serait une version populaire simplifiée[21].

La mythologie grecque, à travers le personnage de Cronos (Saturne chez les Romains) dévorant ses propres enfants, préfigure l'ogre primaire, qu'on retrouve dans les peintures noires de Francisco de Goya.

Portrait d'ogres

modifier
« L'Ogre le reçut aussi civilement que le peut un Ogre ». Le Maître chat ou le Chat botté, illustration de Gustave Doré de 1867.

Charles Perrault n’abuse pas de la figure de l’ogre et n’y a recours qu’à trois reprises, avec deux ogres mâles et une ogresse. Dans les trois cas, les ogres occupent une position sociale élevée et sont riches :

  • l’Ogre du Petit Poucet possède quantité d’or et d’argent dont le héros finit par s’emparer ;
  • celui du Chat botté est maître d’un château entouré de vastes terres et vit dans l’opulence;
  • quant à l’Ogresse de la Belle au bois dormant, elle n’est rien de moins que la reine.

Le cannibalisme, qui engraisse leur corps et les accroît jusqu’à en faire des géants, s’accompagne ainsi d’une profusion de richesses et de pouvoirs exceptionnels : mobilité extrême pour le premier grâce aux bottes de sept lieues, métamorphose pour le second et régence pour la dernière.

Les Ogres n'ont qu'une obsession : manger de la chair fraîche. Leurs mets de prédilection sont les petits enfants. À la différence du Loup, qui dévore ses victimes crues, l'Ogre aime que la viande soit préparée et cuite, en sauce, comme on accommode le veau ou le mouton.

On voit les Ogres bons amis. Celui du Petit Poucet se prépare à régaler ses amis Ogres de chair fraîche. Il est décrit comme « bon mari » et père de sept petites filles qu’il élève comme des princesses. Il finit cependant par s’évanouir, non par le trépas, mais dans son sommeil dès lors qu’on lui ôte ses bottes de sept lieues, comme s’il perdait alors tout pouvoir avec la disparition de ce signe extérieur de fortune et puissance.

Malgré leur taille, leur appétit, leurs richesses et leur position sociale élevée les rendant d'autant plus à craindre, les Ogres se laissent facilement berner : l’un par un enfant, l’autre par un chat, la dernière par son maître d’hôtel, même si elle finit par découvrir la supercherie : le Chat botté convainc sans mal l'Ogre de se transformer en souris, quant au Petit Poucet, il échange son bonnet de nuit et celui de ses frères contre les couronnes des filles de l'Ogre, ce qui conduira ce dernier à tuer sa progéniture.

Ogresses

modifier
L'ogre et sa femme, illustration allemande de Der kleine Däumling, XIXe siècle

Dans les contes, le personnage de l’Ogresse est tour à tour le pendant féminin du personnage de l’Ogre, c'est-à-dire un être déployant un appétit féroce pour la chair fraîche (mère du prince dans la Belle au Bois dormant, sorcière dans Hänsel et Gretel des frères Grimm), ou bien plus simplement la femme ou les filles d’un Ogre (Le Petit Poucet).

La Belle au bois dormant

modifier

L’Ogresse apparaît dans la seconde partie du conte de Perrault, bien souvent méconnue et abandonnée dans les adaptations postérieures. Elle est l’épouse du roi et mère du prince. Même si cette femme est d’un abord normal, quelques indices mettent le lecteur sur la voie : elle semble trop curieuse, des rumeurs courent sur son compte et son fils même se méfie d’elle :

« Le prince la craignait quoiqu’il l’aimât, car elle était de race Ogresse, et le Roi ne l’avait épousée que pour ses grands biens ; on disait même tout bas à la Cour qu’elle avait les inclinaisons des Ogres, et qu’en voyant passer de petits enfants, elle avait toutes les peines du monde à se retenir de se jeter sur eux »

Elle n’a qu’une idée en tête, assouvir sa pulsion cannibale en dévorant la petite Aurore et le petit Jour, c’est-à-dire ses propres petits-enfants et leur mère. Elle va pour cela s’aider de la complicité de son maître d’hôtel en profitant de l’absence du père des enfants :

« Je veux manger demain à mon dîner la petite Aurore. – Ah ! Madame, dit le Maître-d’Hôtel. – Je le veux, dit la Reine (et elle le dit d’un ton d’Ogresse qui a envie de manger de la chair fraîche), et je la veux manger à la Sauce Robert. »

Il suffit ainsi que sa rivalité de marâtre avec une bru trop belle se trouve renforcée par les pouvoirs de régente que lui donne l’absence du roi son fils pour que ses instincts se déchaînent. Comble de tout, sa perversion s’exerce au sein de sa propre famille. Le maître d’hôtel attendri prend cependant la précaution de mettre les enfants et la princesse à l’abri dans son propre foyer et d’accommoder un petit agneau en remplacement d’Aurore, un petit chevreau à la place de Jour et une jeune biche au lieu de la jeune reine[22].

Hänsel et Gretel

modifier

Hänsel et Gretel, perdus par leurs parents, gagnent, après avoir erré dans la forêt, une maisonnette de pain et gâteau, demeure de l'ogresse, qualifiée de sorcière dans le conte. Celle-ci veut engraisser le garçonnet et utilise la fillette comme domestique. Gretel la pousse dans le four, allumé pour cuire Hänsel. Les deux enfants finissent par regagner la maison de leur père en voyageant à dos de canard, non sans avoir auparavant mis la main sur les perles et pierres précieuses de l’Ogresse.

Le Petit Poucet

modifier

Les sept filles de l’Ogre sont qualifiées de « petites Ogresses » et présentées en ces termes dans le conte de Charles Perrault :

« L’Ogre avait sept filles, qui n’étaient encore que des enfants. Ces petites Ogresses avaient toutes le teint fort beau, parce qu’elles mangeaient de la chair fraîche comme leur père ; mais elles avaient de petits yeux gris et tout ronds, le nez crochu et une fort grande bouche avec de longues dents fort aiguës et fort éloignées l’une de l’autre. Elles n’étaient pas encore fort méchantes ; mais elles promettaient beaucoup, car elles mordaient déjà les petits enfants pour en sucer le sang »

La femme de l’Ogre est également présentée comme Ogresse, mais seul son mariage lui vaut ce statut. Loin de se nourrir de chair fraîche et de vouloir manger les enfants, elle se fait leur complice en tentant de les cacher à son mari.

Portée symbolique

modifier
Le Petit Poucet s'emparant des bottes de sept lieues de l'Ogre (parc d'Efteling, Kaatsheuvel).

La figure de l'Ogre est très impressionnante pour les tout-petits, renvoyant à la toute-puissance des adultes et la crainte de la dévoration. Elle est en cela assimilable à celle du Grand méchant loup dans les contes pour enfants ; ces archétypes fournissent une forme culturelle aux frayeurs enfantines, ressenties généralement à l'âge de 3 / 4 ans au moment du coucher[23].

Interprétation par la psychanalyse

modifier

Le discours psychanalytique a spéculé diverses interprétations autour de la figure de l'Ogre. Pour les disciples de Freud, il constitue l'image inversée et cauchemardesque du père, ce dernier ayant chez le conteur un rôle presque toujours extrêmement négatif. Aux yeux des mêmes interprètes, il s'agit du transparent symbole du retour au ventre maternel. La sauvagerie de l'Ogre serait une transposition symbolique de la violence affective contenue dans les rapports familiaux[20]. Dans sa Psychanalyse des contes de fées, Bruno Bettelheim veut voir dans l'Ogre un écho aux frayeurs des enfants en bas âge, au moment où joue la pulsion orale. Cette pulsion, qui pousse les enfants à porter tout objet à la bouche (le stade oral décrit par Freud), est considérée par Bettelheim comme une « puissance destructrice », qu'il faut « réussir à surmonter ». Ce que proposeraient les contes, en offrant aux enfants un scénario de victoire sur l'Ogre.

Formes contemporaines

modifier

Littérature

modifier

Jeux de rôle

modifier

Co-auteur de Donjons et Dragons (D&D), le premier jeu de rôle (publié en 1973), Gary Gygax[24] rappelle l'étymologie latine Orcus commune aux ogres et aux orques[25]. Son jeu de rôle prend soin de distinguer les deux sortes de créatures en les intégrant chacune dans le bestiaire. Dès la première édition de D&D, les ogres apparaissent en tant que monstres brièvement décrits comme grands et terrifiants. Dans les Règles avancées de Donjons et Dragons (Advanced Dungeons & Dragons, dit « AD&D »), les ogres figurent dans le premier Manuel des monstres (Monster Manual, 1978), bestiaire ludique qui les campe comme une catégorie de géants, cousins éloignés des trolls et insatiables butors susceptibles de monnayer leurs capacités guerrières. Des éditions ultérieures du jeu et de ses suppléments proposent d'autres espèces d'ogres, notamment les « ogres mages » à la peau bleue, variété asiatique plus intelligente et portée sur les arts magiques[26].

Dans le domaine du divertissement, "ogre" est également une traduction à visée commerciale pour désigner l'oni, comme dans la série de light novels Re:Zero.

Histoire

modifier

Le terme demeure accolé à certains personnages historiques pour des motifs politiques ; ainsi, les détracteurs de Napoléon Ier le surnommèrent « l'Ogre »[27].

Par ailleurs, le vocable « ogre » sert de surnom à certains tueurs en série d'enfants, tel Michel Fourniret dit « l'ogre des Ardennes ».

Notes et références

modifier
  1. Jean Marx, La Légende arthurienne et le Graal, Paris, Presses universitaires de France, , V-411 p. (présentation en ligne), p. 325, n. 2.
  2. Rupert T. Pickens, Perceval and Gawain in Dark Mirrors : Reflection and Reflexivity in Chrétien de Troyes’s Conte del Graal, McFarland, , 216 p. (ISBN 978-0-7864-9438-5, lire en ligne), p. 134-135.
  3. Geoffroy de Monmouth, Historia regum Britanniae, chapitre 21, p. 13.
  4. Margaret MacLean Pelan, L'Influence du Brut de Wace sur les romanciers français de son temps, Paris, E. Droz, , 176 p., p. 66.
  5. Guillaume Bergeron, Les combats chevaleresques dans l'œuvre de Chrétien de Troyes, Oxford, Peter Lang, , 256 p. (ISBN 978-3-03911-012-4, lire en ligne), p. 113.
  6. (en) Armel Diverres, « The Grail and the Third Cursade : Thoughts on Le Conte del Graal by Chrétien de Troyes », dans Richard Barber (dir.), Arthurian Literature X, D.S. Brewer, 1990, p. 46-47).
  7. Louis Karl, « La Hongrie et les Hongrois dans les chansons de geste », Revue des langues romanes, t. LI,‎ , p. 5-38 (lire en ligne).
  8. Fabre 1998, p. 313, n. 1.
  9. Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877, [lire en ligne].
  10. Eckhardt 1943, p. 53-71.
  11. Henri Dontenville, La Mythologie française, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque historique », , 227 p., p. 119.
  12. Charrière 1980, p. 159.
  13. Bernadette Liou-Gille, « Divinisation des morts dans la Rome ancienne », Revue belge de philologie et d'histoire, t. 71, fascicule n° 1 « Antiquité — Oudheid »,‎ , p. 107-115 (lire en ligne).
  14. Giovanni Lanfranco. Un pittore barocco tra Parma, Roma e Napoli. Catalogo della mostra (Colorno, 8 settembre-2 dicembre 2001), Milan, Mondadori Electa, coll. « Cataloghi di mostre. Arte », 2001, p. 198-201.
  15. Louis Dupont, Les pièges du vocabulaire italien, Genève, Librairie Droz, , 201 p., p. 120.
  16. Franz de Ruyt, « Massimo Pallottino, La peinture étrusque » (compte rendu), L'antiquité classique, tome XXII, fasc. 2, 1953, p. 556, lire en ligne.
  17. D'après le médiéviste et philologue romaniste Gaston Paris, « ogre » dérive de l' « orco » italien, lui-même issu du terme Orcus (Gaston Paris, Revue critique d'histoire et de littérature, no 27, 4 juillet 1868, p. 6, lire en ligne).
  18. Georges Charrière, « Du social au sacré dans les contes de Perrault », Revue de l'histoire des religions, Paris, Presses universitaires de France, t. 197, fascicule n° 2,‎ , p. 159-189 (lire en ligne).
  19. En 1839, le traducteur A. Mazuy rapproche l’orco de l'Arioste d'une « espèce de cyclope emprunté à l'antiquité ». Mazuy se base sur les similitudes entre ce récit particulier du Roland furieux et les mésaventures d'Ulysse avec Polyphème (Roland furieux : nouvelle traduction, avec la vie de l'Arioste et des notes sur les romans chevaleresque, les traditions orientales, les chroniques, les chants des trouvères et des troubadours comparés au poème de l'Arioste, traduit par A. Mazuy, Paris, F. Knab, 1839, 456 p., p. 57-58, note 2, lire en ligne).
  20. a et b Mémoire de la France, éditions Larousse
  21. Note de Natacha Rimasson-Fertin, Contes pour les enfants et la maison, José Corti, 2009.
  22. Charles Perrault, Contes (introduction, notices et notes de Catherine Magnien), éditions Le Livre de poche Classique
  23. Source : Paul Denis sur France Inter
  24. Didier Guiserix, Le Livre des Jeux de rôle, Paris, Éditions Bornemann, 1997, p. 13, (ISBN 2851825488).
  25. « Orc (from Orcus) is another term for an ogre or ogre-like creature. Being useful fodder for the ranks of bad guys, monsters similar to Tolkien's orcs are also in both games. » ((en) Gary Gygax, « On the influence of J.R.R. Tolkien on the D&D and AD&D games », Dragon Magazine, no 95,‎ , p. 12-13).
  26. Gary Gygax et Robert Kuntz, Greyhawk, TSR, 1975.
  27. Jean Tulard, L’anti-Napoléon : La légende noirede l’Empereur, Paris, Gallimard, , 343 p. (ISBN 978-2-07-045185-2)

Annexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • Arlette Bouloumié, « Le mythe de l'ogre dans la littérature », L'école des lettres II, no 13, 1985-1986, 14 p.
  • Arlette Bouloumié, « La dimension politique du mythe de l'ogre chez Tournier, Chessex et Pennac », dans Sylvie Parizet (dir.), Lectures politiques des mythes littéraires au XXe siècle : [actes du colloque, 14-16 avril 2005, organisé par le Centre de recherche Littérature et poétique comparées de l'Université Paris 10], Nanterre, Presses universitaires de Paris Ouest, coll. « Littérature et poétique comparées », , 380 p. (ISBN 978-2-840-16040-3, lire en ligne), p. 339-354.
  • Arlette Bouloumié (dir.), Recherches sur l'imaginaire, vol. XXVI : Les mythes de l'ogre et de l'androgyne, Angers, Université d'Angers, Centre de Recherches en Littérature et Linguistique de l'Anjou et des Bocages de l'Ouest, , 342 p. (ISBN 978-2-7535-5438-2, lire en ligne).
  • Arlette Bouloumié, « L'ogre dans la littérature », dans Pierre Brunel (dir.), Dictionnaire des mythes littéraires, Monaco, Éditions du Rocher, (1re éd. 1988), 1504 p. (ISBN 2-268-01825-3), p. 1071-1986.
  • Arlette Bouloumié, « Le retour du mythe : actualisation, inversion et parodie du mythe de l’ogre dans deux contes de Michel Tournier », dans Metka Zupančič (dir.), Mythes dans la littérature contemporaine d’expression française : actes du colloque à l’Université d'Ottawa, du 24 au 26 mars 1994, Ottawa, Le Nordir, , 321 p. (ISBN 978-2921365321), p. 237-246.
  • Arlette Bouloumié, « Le mythe de l'ogre et le bouc émissaire dans la littérature contemporaine », La Licorne, La Dimension mythique de la littérature, no 55,‎ , p. 189-193 (ISBN 2-911044-64-9).
  • Arlette Bouloumié, « Représentations de l'ogre dans la littérature », Sens-Dessous, La Roche-sur-Yon, Paroles éditeur, no 12 « Manger »,‎ , p. 106-120 (lire en ligne).
  • Arlette Bouloumié, « Le renouvellement du mythe de l'ogre et ses variantes dans l'œuvre de Michel Tournier », dans Marie-Hélène Boblet (dir.), Chances du roman, charmes du mythe : versions et subversions du mythe dans la fiction francophone depuis 1950, Paris, Presses Sorbonne nouvelle, , 216 p. (ISBN 978-2-87854-605-7, lire en ligne), p. 69-79.
  • Édouard Brasey Le petit livre des ogres, Paris, Le Pré aux clercs, 63 p., (ISBN 978-2-84228-335-3).
  • Claire Caillaud et Madeleine Daire, « L’ogre en littérature : figure de l’Autre, peur du Moi », Textes et Documents pour la Classe (TDC), no 791, « L’ogre dans la littérature de jeunesse », Centre national de documentation pédagogique, , p. 1-37.
  • Georges Charrière, « Du social au sacré dans les contes de Perrault », Revue de l'histoire des religions, Paris, Presses universitaires de France, t. 197, fascicule n° 2,‎ , p. 159-189 (DOI 10.3406/rhr.1980.5033, lire en ligne).
  • Georges Charrière, « Du social au sacré dans les contes de Perrault (seconde partie) », Revue de l'histoire des religions, t. 197, no 3,‎ , p. 289-315 (DOI 10.3406/rhr.1980.5033, lire en ligne).
  • Anne Chassagnol, « Mâcheurs d'enfants et croqueurs d'os : l'image de l'ogre chez Roald Dahl », dans Muguras Constantinescu et Claudia Costin (dir.), Ogres et Sorcières : Mythologies et réécritures, Suceava, Editura Universitatii Suceava, 2008, p. 27-45.
  • Sylvie Chausse (ill. Christophe Durual et Philippe-Henri Turin), Les ogres : encyclopédie thématique de l'ogritude, Paris, Albin Michel jeunesse, , 95 p. (ISBN 2-226-05121-X).
  • Alexandre Eckhardt, « L'ogre », Revue des Études hongroises, no 7,‎ , p. 360-377 (lire en ligne).
    Repris dans : Alexandre Eckhardt, De Sicambria à Sans-Souci : histoires et légendes franco-hongroises, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Bibliothèque de la Revue d'histoire comparée » (no 2), , 294 p., « L'ogre », p. 53-71.
  • Daniel Fabre, « Une histoire d'ogre », dans Jacques Revel et Jean-Claude Schmitt (dir.), L'ogre historien : autour de Jacques Le Goff, Paris, Gallimard, , 353 p. (ISBN 2-07-075089-2, présentation en ligne), p. 303-333.
  • Gédéon Huet, « Ogre dans le Conte du Graal de Chrétien de Troyes », Romania, Paris, Honoré Champion, t. XXXVII,‎ , p. 301-305 (lire en ligne).
  • Louis Marin, « L'ogre de Charles Perrault ou le portrait inversé du roi », dans Jacques Revel et Jean-Claude Schmitt (dir.), L'ogre historien : autour de Jacques Le Goff, Paris, Gallimard, , 353 p. (ISBN 2-07-075089-2, présentation en ligne), p. 283-302.
  • Geneviève Massignonéd.) (préf. Marie-Louise Tenèze), De bouche à oreilles : le conte populaire français, Paris, Berger-Levrault, coll. « Territoires », , 410 p. (ISBN 2-7013-0520-9).
  • Adeline Menu, Le personnage de l'ogre dans la littérature de jeunesse, Mémoire de Master SID, Lille, 2003, lire en ligne.
  • Florina-Liliana Mihalovici, Le mythe de l'ogre dans la prose francophone contemporaine, thèse soutenue en 2013, université de Limoges, lire en ligne
  • Michel Peltier, Le personnage archétype de l’ogre, CPAIEN dans l’académie de Créteil.
  • Marie-Louise Ténèze, Les contes merveilleux français : recherche de leurs organisations narratives, Paris, Maisonneuve & Larose, , 164 p. (ISBN 978-2-7068-1789-2 et 2-7068-1789-5, présentation en ligne).
  • (en) Werner Schäfke, « Dwarves, Trolls, Ogres, and Giants », dans Albrecht Classen (dir.), Handbook of Medieval Culture : Fundamental Aspects and Conditions of the European Middle Ages, vol. 1, Berlin, De Gruyter, coll. « De Gruyter Reference », , X-696 p. (ISBN 978-3-11-026659-7 et 3110266598), p. 347–383.