Oradour-Saint-Genest
Oradour-Saint-Genest est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Oradour-Saint-Genest | |||||
La lanterne des morts. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Bellac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haut-Limousin en Marche | ||||
Maire Mandat |
Gilles Reynaud 2020-2026 |
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Code postal | 87210 | ||||
Code commune | 87109 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
341 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 14′ 21″ nord, 1° 02′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 160 m Max. 249 m |
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Superficie | 37,9 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châteauponsac | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
modifierLes limites de la commune sont définies en grande partie par le parcellaire et à l'est par la Brame (rivière) sur environ 1 km.
La commune est traversée par la Brame d'est en ouest, par l'axe D 942 Poitiers - Guéret et par la ligne de chemin de fer Poitiers - Limoges du nord au sud.
Au nord, est située la forêt du Ris-Chauveron.
Le débit de la Brame à Oradour-Saint-Genest a été observé pendant 38 ans (1971-2008). Son débit moyen interannuel y est de 2,30 m3/s. Le débit instantané maximal enregistré a été de 72,8 m3/s le 6 janvier 1982, tandis que la valeur journalière maximale était de 51,2 m3/s le même jour.
Climat
modifierHistoriquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 887 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Dorat à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 912,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Oradour-Saint-Genest est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (98,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (78,2 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), terres arables (5,3 %), forêts (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
modifierLe territoire de la commune d'Oradour-Saint-Genest est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].
Risques naturels
modifierLe retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[16]. 18,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 1],[17].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[14].
Risque particulier
modifierDans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Oradour-Saint-Genest est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[18].
Toponymie
modifierL'origine du nom d'Oradour est le mot latin oratorium qui signifie oratoire, lieu consacré à la prière[19].
Ce terme a notamment donné orador en marchois[Note 2], dialecte du Croissant de transition entre le limousin et le poitevin, traditionnellement parlé localement[20],[21],[22].
Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Oradour-sur-Brame[23].
Histoire
modifierLe château de la Perrière, dont les origines remontent au XIVe siècle avec une tour carrée, fut construit après au XVIe siècle. En 1750, année où il tomba en ruine, il était le centre d'une baronnie.
Jean de Seychaud, seigneur de la Perrière en 1450, fonda une vicairie en l'église d'Oradour Saint-Genest.
L'abbé Leclerc signala une voie gallo-romaine passant par la Grande Intrade et la Petite Intrade, franchissant la Brame au Moulin du Roi pour monter par un grand chemin tout droit au château du Dorat (actuellement Jardin anglais).
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 341 habitants[Note 3], en évolution de −2,85 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- La Lanterne des Morts d'Oradour-Saint-Genest, d'une hauteur de 8,6 m, est un fanal du XIIe siècle situé dans le cimetière qui dépendait autrefois du monastère des Récollets. Le sommet, octogonal et creux, se termine par une lanterne à huit ouvertures surmontée d’une toiture conique avec une croix de pierre. Le fanal est posé sur un piédestal de cinq marches. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1899[29].
- Vestiges de voie antique au gué.
- Église Saint-Genest d'Oradour-Saint-Genest à nef unique, d'aspect archaïque, avec une nef reconstruite au XVIIIe siècle et un clocher couvert en bardeaux.
- Château de la Rivaillerie : manoir fortifié des XVe et XVIe siècles.
- Château de Chiron.
- Château de la Périère, aux donjon et tours ruinés des XIIIe et XIVe siècles, dominant la vallée de la Brame.
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
- Voir aussi Oradour en Charente, Oradour-sur-Vayres et Oradour-sur-Glane en Haute-Vienne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
modifier- Carte IGN sur Géoportail
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Orthodromie entre Oradour-Saint-Genest et Le Dorat », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Dorat » (commune du Le Dorat) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Le Dorat » (commune du Le Dorat) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune d'Oradour-Saint-Genest », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 509..
- « Atlas sonore des langues régionales de France - Zone du Croissant », sur atlas.limsi.fr ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, .
- Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires, (lire en ligne).
- Philippe Boula de Mareüil, Frédéric Vernier et Albert Rilliard, « Enregistrements et transcriptions pour un atlas sonore des langues régionales de France », Géolinguistique, Grenoble, Université Grenoble-Alpes, vol. 17, , p. 23-48 (lire en ligne).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Les maires de la commune » (consulté le ).
- Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00100406, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.