Otho Robichaud
Otho Robichaud[note 1] (né le à Annapolis Royal, mort le à Néguac), était un marchand canadien.
Naissance |
Annapolis Royal |
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Décès |
(à 82 ans) Néguac |
Nationalité | Britannique |
Pays de résidence | Nouvelle-Écosse, puis Nouveau-Brunswick |
Profession |
Fermier, marchand, juge de paix, officier de milice et fonctionnaire |
Distinctions | |
Ascendants |
Louis Robichaud (père) |
Famille |
Vénérande Robichaud (sœur) |
Biographie
modifierJeunesse
modifierOtho Robichaud nait le à Annapolis Royal, en Nouvelle-Écosse[1]. Il est le fils du marchand Louis Robichaud et de Jeanne Bourgeois[1].
Son père a de bonnes relations avec les autorités de la Nouvelle-Écosse mais la famille est tout de même victime de la Déportation des Acadiens, en 1755 ; ils ont toutefois le luxe de choisir leur destination, qui est le Massachusetts[1]. Ils vivent d'abord à Boston et ensuite à Cambridge, où Otho fréquente une école anglophone ; sa famille entretient des liens avec la famille Vassal et avec Edward Winslow[1].
Les Robichaud, supportant les Loyalistes, se déplacent à Québec lors du déclenchement de la révolution américaine en 1775 ; Otho y fait la rencontre d'Acadiens de la rivière Miramichi, qui l'incitent probablement à venir s'y établir[1].
Entrepreneur à Néguac
modifierLe , il achète la propriété du marchand Pierre Loubert, à Néguac[1]. Il devient fermier et se lance dans les affaires, notamment la vente au détail, le commerce du bois et l'exportation ; il fait affaire avec James Fraser, Francis Peabody, Richard Simonds et Charles Robin, dont il est probablement le représentant[1]. Il acquiert aussi plusieurs propriétés dans la région grâce à des concessions du gouvernement de Fredericton, dont l'une de 500 acres dans la région de Baie du Vin pour y construire un moulin à bois[2].
Otho Robichaud entretient une correspondance avec sa sœur Vénérande, résidant à Québec ; cette dernière participe aussi à ses activités commerciales[1].
Il épouse Marie-Louise Thibodeau, de Baie-du-Vin, le , devant l'abbé Antoine Girouard ; le couple a 8 filles et 4 garçons[1]. Ce mariage semble causer des problèmes avec sa famille même s'il garde de bonnes relations avec ses sœurs[1].
En 1788 il se joint, à la demande de James Fraser, à un groupe demandant la création d'un palais de justice dans le comté de Northumberland ; il est nommé juge de paix en 1794, probablement à la recommandation de Winslow[1]. Il occupe aussi les fonctions de responsable des pauvres, de commissaire scolaire, de cotiseur municipal et de commissaire de la voirie[1]. Il s'implique aussi dans la milice et obtient le grade de capitaine en 1799[1].
Il est marguillier et, selon la tradition, il célèbre aussi des messes blanches, c'est-à-dire sans prêtre[1].
Il meurt le à Néguac[1].
Héritage
modifierSa maison est désormais un lieu historique provincial, sous le nom de maison Otho-Robichaud. Otho Robichaud est mentionné dans le recueil de poésie La terre tressée, de Claude Le Bouthillier[3].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Il signait Robichaud ou Robichaux.
Références
modifier- Cedric L. Haynes, « Robichaux, Otho », sur Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Université de Toronto/Université Laval, (consulté le ).
- Maurice Basque, Des hommes de pouvoir. Histoire d'Otho Robichaud et de sa famille, notables acadiens de Port-Royal et de Néguac, Néguac, Société historique de Néguac, , p. 135-158
- Claude Le Bouthillier, La terre tressée : poésie, Tracadie-Sheila, La Grande Marrée, , 109 p. (ISBN 978-2-349-72276-8), p. 33