Ouverture no 1 de Farrenc

œuvre de Louise Farrenc

L'Ouverture no 1 op. 23 en mi mineur est une œuvre orchestrale de Louise Farrenc composée en 1834.

Ouverture no 1 en mi mineur
op. 23
Genre Ouverture
Nb. de mouvements 1
Musique Louise Farrenc
Effectif Orchestre symphonique
Durée approximative min
Dates de composition 1834

Historique modifier

Louise Farrenc compose sa première Ouverture pour grand orchestre en 1834, la même année que son Ouverture no 2[1],[2]. Ces deux œuvres constituent les premiers essais de la compositrice dans un autre genre que la musique pour clavier : la musique symphonique[3].

La partition n'est pas éditée du vivant de Farrenc[4], mais l’œuvre est jouée dès juin 1835 par la société de concerts Le Gymnase musical[5], notamment[6].

Instrumentation modifier

Elle est écrite pour orchestre symphonique[7],[3] :

Instrumentation de l'Ouverture no 1 de Louise Farrenc
Bois
2 flûtes, 2 hautbois,
2 clarinettes, 2 bassons
Cuivres
4 cors, 2 trompettes, 3 trombones
Percussions
timbales
Cordes
premiers violons, seconds violons,
altos, violoncelles, contrebasses

Structure modifier

L'œuvre est composée d'un seul mouvement :

  1. Adagio – Allegro agitato

Analyse modifier

L'Ouverture de Louise Farrenc ne se rattache pas à une œuvre plus large. L'œuvre suit une forme sonate classique[7]. L'Adagio débute sur de grands accords en unissons[8], introduisant l'œuvre avec une noble gravité[9], qui fait hommage aux ouvertures de plusieurs symphonies d'Haydn[7]. Ces derniers contrastent avec les thèmes qui valorisent les bois et notamment la clarinette dans la section Allegro agitato. Le premier thème débute par une guirlande de cordes qui fait songer à Mendelssohn, suivie par un deuxième thème, que joue la clarinette, qui adoucit l'urgence évoquée précédemment[9]. Cette section est un hommage indirect aux symphonies de Mozart et de Beethoven[8]. Le développement retravaille avec inventivité les deux thèmes, avant une réexposition et une coda où se concentre l'énergie orchestrale[9].

Ivan Moody souligne dans l’œuvre la clarté de la narration, le lyrisme et le « formidable sens de la puissance dramatique » de la compositrice[2],[10].

La durée moyenne d'exécution de l'Ouverture no 1 est de sept minutes environ[11].

Dans le catalogue par opus de Louise Farrenc, l'Ouverture porte le numéro 23[1].

Réception modifier

L'œuvre a été critiquée comme étant « plus spectaculaire que subtile », mais parait morcelée sous la baguette de Christophe König[12].

Discographie modifier

Bibliographie modifier

Références modifier

  1. a et b Legras 2003, p. 76.
  2. a b et c Jean Lacroix, « Louise Farrenc ? Une compositrice passionnante ! », sur Crescendo Magazine,
  3. a et b Legras 2003, p. 106.
  4. Launay 2006, p. 304.
  5. Launay 2006, p. 305.
  6. « L'Indépendant », sur Gallica, (consulté le )
  7. a b et c (en) Grant Llewellyn, Overture No. 1 in E Minor, Op. 23 (lire en ligne)
  8. a et b « Ouverture de concert n°1 en mi mineur op.23 | Orchestre National de Bretagne », sur orchestrenationaldebretagne.bzh, (consulté le )
  9. a b et c « Triple Concerto | Auditorium - Orchestre National de Lyon », sur www.auditorium-lyon.com (consulté le )
  10. Ivan Moody, « FARRENC, L.: Symphony No. 1 / Overtures Nos. 1-2 / Grand Variations on a theme by Count Gallenberg (J. Muller, Solistes Européens, Luxembourg, König) », sur naxos.com (consulté le )
  11. (en) « Overture No. 1 in E minor, Op. 23 | Details », sur AllMusic (consulté le )
  12. Clara Leonardi, « Louise Farrenc - du piano à l'orchestre », sur Composher, (consulté le )

Liens externes modifier