Ouvrage de Denting
Bloc 2 de l'ouvrage.
Bloc 2 de l'ouvrage.

Type d'ouvrage Petit ouvrage d'infanterie
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié de Boulay
└─ sous-secteur de Tromborn
Numéro d'ouvrage A 28
Année de construction 1931-
Régiment 161e RIF
Nombre de blocs 3
Type d'entrée(s) Entrée par un bloc (casemate)
Effectifs 127 hommes et 2 officiers
Coordonnées 49° 12′ 08″ nord, 6° 32′ 34″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Localisation de l'ouvrage
Localisation de l'ouvrage

L'ouvrage de Denting est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé sur la limite entre les communes d'Ottonville et de Denting, dans le département de la Moselle.

C'est un petit ouvrage d'infanterie, comptant trois blocs. Construit à partir de 1931, il a été épargné par les combats de .

Position sur la ligne modifier

Faisant partie du sous-secteur de Tromborn dans le secteur fortifié de Boulay, l'ouvrage de Denting, portant l'indicatif A 28, est intégré à la « ligne principale de résistance » entre la casemate CORF d'intervalle de Langhep Sud (C 64) et le blockhaus RFM[1] (Bb 26) à l'ouest et l'ouvrage du Village-de-Coume (A 29) à l'est, à portée de tir des canons des gros ouvrages d'Anzeling (A 25) et de la casemate RFM du Bovenberg (BCa 2) plus au nord-ouest[2].

L'ouvrage est installé sur la cote 295.

Description modifier

L'ouvrage est composé en surface de trois blocs de combat, dont l'un sert aussi de bloc d'entrée, avec en souterrain des magasins à munitions (M 2), des stocks d'eau, de gazole et de nourriture, des installations de ventilation et de filtration de l'air, une usine électrique et une caserne, le tout relié par des galeries profondément enterrées. L'énergie est fournie par deux groupes électrogènes, composés chacun d'un moteur Diesel Renault 6-115 (six cylindres, délivrant 54 ch à 750 tr/min) couplé à un alternateur. Le refroidissement des moteurs se fait par circulation d'eau.

En 2e cycle, l'ouvrage devait recevoir une entrée séparée au sud-ouest (bloc 4) ainsi qu'un égout. Il s'agit d'un ouvrage très intéressant à visiter, puisqu'il n'a subi aucune inondation ni dégradation importante. Le bloc 1 présente un style de peinture très particulier, et le bloc 2 possède encore le sas de décontamination. Étant en terrain militaire, les accès se font seulement sur autorisation.

Le bloc 1 est une casemate d'infanterie flanquant vers le nord-ouest, avec un créneau mixte pour JM/AC 47 (jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47 mm), une cloche JM et une cloche GFM (guetteur fusil mitrailleur).

Le bloc 2 sert en même temps d'entrée et de casemate d'infanterie flanquant vers le sud-est, avec un créneau mixte pour JM/AC 47, un autre créneau JM et une cloche GFM.

Le bloc 3 est un bloc d'infanterie, avec une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM[3].

Histoire modifier

Frise murale dans l'ouvrage dessinée par des soldats du 18e régiment du génie, spécialisé dans les transmissions.

L'ouvrage aujourd'hui modifier

Propriété communale, l'ouvrage est resté longtemps accessible, ce qui a conduit à diverses déprédations. Le gros œuvre reste en bon état. Toutefois, les façades sont progressivement remblayées pour stopper les intrusions.

Notes et références modifier

  1. Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dépend de son modèle et de sa période de construction. De 1928 à 1935 sont construits les modèles les plus puissamment protégés : les casemates et ouvrages CORF (Commission d'organisation des régions fortifiées), avec des murs et dalles épais jusqu'à 3,5 mètres de béton). Puis viennent à partir de 1935 les blockhaus MOM (main-d'œuvre militaire), avec de 0,60 à 1,5 m de béton, avec des modèles très variés selon la région : RFM (région fortifiée de Metz), RFL (région fortifiée de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (région militaire). Les MOM les plus protégés sont appelés FCR (fortification de campagne renforcée). De 1937 à 1940, le STG (Service technique du Génie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 à 2 m de béton.
  2. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 99.
  3. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 108.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).

Liens externes modifier

Localisation
Descriptions et photos

Articles connexes modifier