Owen Lattimore

sinologue américain

Owen Lattimore (29 juillet 1900 - 31 mai 1989) est un orientaliste et écrivain américain. Spécialiste influent de la Chine et de l'Asie centrale, et en particulier de la Mongolie, il conseille Tchang Kaï-chek et le gouvernement américain pendant la Seconde Guerre mondiale et contribue largement au débat public sur la politique américaine en Asie. De 1963 à 1970, il est le premier professeur d'études chinoises à l'université de Leeds en Angleterre[1].

Owen Lattimore
Photo d'Owen Lattimore datant d'environ 1945.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domicile
Pawtucket (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université Harvard (-)
St. Bees School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Orientaliste, écrivain
Conjoint
Eleanor Holgate Lattimore (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions

Au début de l'après-guerre, pendant la période du maccarthysme et de la peur rouge, il se voit accusé d'être un agent de l'Union soviétique. En 1950, le sénateur Joseph McCarthy l'accuse notamment d'être « le principal agent d'espionnage russe aux États-Unis ». Il est ensuite auditionné pendant des années par le Congrès américain, sans que ces auditions ne permettent d'étayer les accusations selon lesquelles il a été un espion. Cette controverse met fin à son rôle en tant que consultant du département d'État américain et, finalement, à sa carrière dans la vie universitaire américaine[1].

Owen Lattimore cherchait à « développer un modèle « scientifique » de la manière dont les sociétés humaines se forment, évoluent, grandissent, déclinent, mutent et interagissent les unes avec les autres le long des « frontières ». Son livre le plus important, The Inner Asian Frontiers of China (1940), se fonde sur ce modèle pour expliquer l'histoire de l'Asie orientale comme « l'interaction entre deux types de civilisations : l'agriculture sédentaire et l'agriculture pastorale »[2].

Biographie

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Enfance

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Né aux États-Unis, Owen Lattimore grandit à Tianjin, en Chine, où ses parents, David et Margaret Lattimore, étaient professeurs d'anglais dans une université chinoise[3].

Après avoir été scolarisé à la maison par sa mère, il quitte la Chine à l'âge de douze ans pour fréquenter un collège près de Lausanne, en Suisse. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, il est envoyé en Angleterre, où il est inscrit à l'école St Bees (en) de 1915 à 1919[4].

Retours en Chine et aux États-Unis

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Il réussit les examens d'entrée à l'université d'Oxford, mais retourne en Chine en 1919 lorsqu'il s'avère qu'il n'aura pas assez d'argent pour aller à l'université.

Il travaille d'abord pour un journal, puis pour une entreprise britannique d'import-export, ce qui lui permet de beaucoup voyager en Chine et d'étudier le chinois. Ces voyages commerciaux lui permettent de s'initier aux réalités de la vie et de l'économie et l'amènent à suivre des caravanes à travers la Mongolie intérieure.

En 1928, il retourne aux États-Unis où il réussit à obtenir une bourse du Social Science Research Council pour poursuivre son voyage en Mandchourie, puis pour l'année académique 1928-1929 en tant qu'étudiant à l'université Harvard. Il est de retour en Chine en 1930-1933 grâce à des bourses du l'Institut Harvard-Yenching (en) et de la Fondation John-Simon-Guggenheim.

En 1942, il est récompensé par la Royal Geographical Society britannique pour ses voyages en Asie centrale. En 1943, il est élu à la Société américaine de philosophie[5].

Pacific Affairs et l'Institut des relations du Pacifique

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En 1934, Owen Lattimore est nommé rédacteur en chef de la revue Pacific Affairs (en), publié par l'Institut des relations du Pacifique, qu'il dirige depuis Pékin. Il se donne pour politique d'en faire un « forum de controverse ». Il rappelle plus tard avoir été « continuellement dans la controverse, en particulier avec le Conseil japonais, qui pensait que j'étais trop anti-impérialiste, et le Conseil soviétique, qui pensait que sa propre ligne anti-impérialiste était la seule autorisée ».

Il est régulièrement accusé d'avoir des motivations plus politiques que savantes. Il affirmait « rechercher des articles issus d'un large éventail de perspectives » pour faire de la revue un forum pour les nouvelles idées, en particulier dans le domaine des sciences sociales et de la philosophie sociale. Des universitaires et écrivains de points de vue variés y contribuent, et notamment Pearl Buck ainsi que des figures littéraires chinoises et des marxistes convaincus.

Il retourne à Pékin en 1937 et y rencontre Mao Zedong et Zhou Enlai. Il raconte avoir été impressionné par leur franchise, mais son expérience est moins favorable lors de sa visite à l'école du parti pour les minorités nationales : lorsqu'il s'adresse aux Mongols en mongol, ses hôtes chinois interrompent la séance[6].

Il quitte à nouveau la Chine en 1938 et passe six mois à Berkeley, en Californie, où il reste rédacteur en chef de Pacific Affairs. Il commet alors ce que Robert Newman, un biographe, appelle « l'erreur la plus grave de sa carrière » : il publie un article d'un écrivain pro-soviétique qu'il ne connaissait pas faisant l'éloge des Grandes Purges de Staline parce qu'elles renforçaient l'Union soviétique pour la bataille à venir contre l'Allemagne et le Japon[7].

Owen Lattimore écrit alors que les procès de Moscou « ressemblent pour moi à la démocratie »[8]. Newman relève que ce jugement erroné a sans doute été influencé par son évaluation généralement favorable de la politique étrangère soviétique (qui mettait l'accent sur la coopération internationale contre le Japon et l'Allemagne) ainsi que par son jugement selon lequel les Soviétiques avaient soutenu l'autonomie des Mongols, mais il conclut qu'il s'est « néanmoins trompé »[9].

Seconde Guerre mondiale

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Après l'invasion allemande de l'Union soviétique en juin 1941, le président Roosevelt nomme Owen Lattimore conseiller américain auprès du dirigeant nationaliste chinois Tchang Kaï-chek pendant un an et demi[10].

Auprès du dirigeant chinois, il défend les minorités ethniques, estimant que le pays devait adopter une politique d'autonomie culturelle basée sur la politique des minorités de l'Union soviétique, qu'il considérait comme « l'une des politiques soviétiques les plus réussies ».

Ses conseils sont cependant généralement ignorés par les fonctionnaires de Tchang. En effet, certains d'entre d'eux le soupçonnent de sous-estimer l'ingérence soviétique au Xinjiang et en Mongolie extérieure.

En 1944, il devient chargé de la zone Pacifique au sein du Bureau d'information de guerre. Le FBI, qui examine alors ses activités politiques, recommande qu'il soit placé en « détention préventive en cas d'urgence nationale »[11].

À la demande du président Roosevelt, il accompagne le vice-président américain Wallace lors d'une mission en Sibérie, en Chine et en Mongolie en 1944 pour le compte du Bureau d'information de guerre américain. Au cours de cette visite, qui coïncide avec le débarquement de Normandie, Wallace et ses délégués restent 25 jours en Sibérie et visitent le camp du goulag de Magadan, à Kolyma, en Union soviétique.

Dans un récit de voyage pour National Geographic, Owen Lattimore décrit à quel point les détenus étaient forts et bien nourris et attribue au commandant du camp Ivan Nikichov « un intérêt formé et sensible pour l'art et la musique, ainsi qu'un profond sens de la responsabilité civique ». La mortalité est pourtant très élevée dans le système de travaux forcés soviétique en raison de traitements et de conditions de vie aujourd'hui unanimement considérés comme indignes et cruels.

Dans une lettre adressée au New Statesman en 1968, il se justifie en affirmant que son rôle n'avait pas consisté à « espionner ses hôtes ».

Accusations d'espionnage et enquête parlementaire

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En mars 1950, lors d'une réunion de la commission Tydings, le sénateur Joseph McCarthy accuse Lattimore d'être un agent soviétique. Cette commission est alors présidée par le sénateur Millard Tydings (en) et enquête sur les allégations de McCarthy concernant « l'infiltration généralisée du département d'État par les Soviétiques ».

McCarthy déclare notamment qu'Owen Lattimore, « compte tenu de sa position extrêmement puissante au département d'État », est l'architecte de la politique américaine en Extrême-Orient et demande si les « objectifs de Lattimore sont des objectifs américains ou s'ils coïncident avec les objectifs de la Russie soviétique »[1].

Owen Lattimore se trouve alors à Kaboul, en Afghanistan, dans le cadre d'une mission culturelle pour les Nations unies. Il rejette les accusations portées contre lui en les qualifiant d'« alcool de mauvais aloi » et rentre précipitamment aux États-Unis pour témoigner devant la commission[12]. Le rapport majoritaire de la commission Tydings acquitte Lattimore de toutes les accusations portées contre lui[13].

En février 1952, il est appelé à témoigner devant la sous-commission de la sécurité intérieure du Sénat américain dirigée par le sénateur Pat McCarran. Les douze jours de témoignage sont marqués par des joutes oratoires opposant McCarran et McCarthy d'un côté à Lattimore de l'autre. Ce dernier met ainsi trois jours à prononcer sa déclaration d'ouverture, en raison de retards dus à de fréquentes interruptions des sénateurs[14].

En 1952, après 17 mois d'étude et d'audition impliquant 66 témoins et des milliers de documents, la commission publie son rapport final, qui indique que « Owen Lattimore est, depuis les années 1930, un instrument conscient et articulé de la conspiration soviétique ». Le rapport affirme aussi que, sur « au moins cinq questions distinctes », Lattimore n'a pas dit toute la vérité.

Sur ce fondement, ce dernier est alors inculpé le 16 février 1952 pour parjure. Trois ans plus tard, un juge fédéral rejette les accusations de parjure pour des raisons techniques (United States v. Lattimore, 127 F. Supp. 405 (D.D.C. 1955))[15].

Dans ses mémoires de 1979, l'ancien agent du FBI William C. Sullivan déclare que le FBI n'a jamais rien trouvé de substantiel et que les accusations portées contre Lattimore étaient « ridicules »[16].

Recherche et enseignement

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En 1963, il est recruté à l'université Johns Hopkins pour créer le département d'études chinoises à l'université de Leeds. Il y promeut les études mongoles, établissant de bonnes relations entre Leeds et la Mongolie et créant un programme d'études mongoles en 1968.

Il prend sa retraite en 1970, en tant que professeur émérite.

Héritage

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Distinctions

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Owen Lattimore photographié à Amsterdam en 1967.

En 1979, Owen Lattimore devient le premier occidental à recevoir l'ordre de l'Étoile polaire (en), la plus haute distinction décernée par l'État mongol aux étrangers. En 1986, le musée d'histoire naturelle d'Oulan-Bator donne son nom à un dinosaure récemment découvert[17].

Les 20 et 21 août 2008, le Centre américain d'études mongoles, l'Association internationale d'études mongoles et l'École du service extérieur de l'université nationale de Mongolie organisent une conférence consacrée à Owen Lattimore à Oulan-Bator[18].

De nombreuses personnalités de la gauche politique américaine anticommuniste ont critiqué l'héritage d'Owen Lattimore en matière de politique étrangère. L'historien Arthur M. Schlesinger Jr. estime que Lattimore n'était pas un espion soviétique mais un compagnon de route profondément attaché aux idéaux communistes. Le philosophe Sidney Hook considère quant à lui que Lattimore était « un adepte sournois et habile de la ligne du parti communiste en matière d'affaires asiatiques »[19].

Théories

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L'historien Peter Perdue écrit en 2018 que « les historiens, anthropologues et archéologues modernes ont révisé de nombreux arguments de Lattimore, mais ils s'appuient toujours sur ses idées. Tous les thèmes abordés par Lattimore continuent d'inspirer les historiens du monde entier aujourd'hui »[20].

Dans An Inner Asian Approach to the Historical Geography of China (1947), Lattimore énumère le schéma suivant pour expliquer comment l'humanité affecte l'environnement et est modifiée par lui :

  1. Une société primitive pratique certaines activités agricoles, mais est consciente de ses nombreuses limites.
  2. En grandissant et en évoluant, la société commence à modifier l'environnement. Par exemple, après avoir épuisé ses réserves de gibier et ses cultures sauvages, elle commence à domestiquer les animaux et les plantes. Elle déboise les terres pour faire de la place à ces activités.
  3. L'environnement change, offrant de nouvelles opportunités ; par exemple, avec la création de prairies.
  4. La société change en réponse et réagit aux nouvelles opportunités en créant une nouvelle société. Par exemple, les anciens nomades construisent des établissements permanents et passent d'une mentalité de chasseurs-cueilleurs à une culture de société agricole.
  5. Ce processus réciproque se poursuit, offrant de nouvelles variations.

Publications

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Sauf indication contraire, tous les liens mènent vers des pages en langue anglaise.

Références

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  1. a b et c (en-US) Eric Pace, « Owen Lattimore, Far East Scholar Accused by McCarthy, Dies at 88 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. Rowe 2007, p. 758-760.
  3. Newman 1992, p. 4.
  4. Newman 1992, p. 4-6.
  5. (en) « American Philosophical Society Member History » Accès libre (consulté le )
  6. (en) Owen Lattimore, Studies in Frontier History, Londres,
  7. Newman 1992, p. 39-41.
  8. (en) Owen Lattimore, « Pacific Affairs n°11 », Pacific Affairs,‎ , p. 370-72
  9. Newman 1992, p. 41.
  10. (en) Federal Bureau of Investigation, « Rapport : "Owen Lattimore, Internal Security" » Accès libre, (consulté le ) : « In July 1941, he was appointed personal political advisor to CHIANG KAI-SHEK upon the reccomandation of the [...] FRANKLIN DELANO ROOSEVELT. », p. 7 (page 12 du fichier pdf)
  11. (en) Federal Bureau of Investigation, « Rapport : "Owen Lattimore, Internal Security" » Accès libre [PDF], (consulté le ) : « Six years prior to Barmine's 1948 FBI interview, the agency had already compiled a thick security dossier at the onset of World War II on Lattimore, recommending that he be put under "Custodial Detention in case of National Emergency". », p. 7 (page 12 du fichier pdf)
  12. Newman 1992, p. 218.
  13. Boston Public Library, State Department employee loyalty investigation : hearings before a subcommittee of the Committee on Foreign Relations, United States Senate, Eighty-first Congress, second session pursuant to S. Res. 231, a resolution to investigate whether there are employees in the State Department disloyal to the United States. March 8, 9, 13, 14, 20, 21, 27, 28, April 5, 6, 20, 25, 27, 28, May 1, 2, 3, 4, 26, 31, June 5, 6, 7, 8, 9, 12, 21, 23, 26, 28, 1950, Washington, U. S. Govt. Print. Off., (lire en ligne)
  14. Newman 1992, p. 369.
  15. (en) « United States v. Lattimore, 112 F. Supp. 507 (D.D.C. 1953) », sur Justia Law (consulté le )
  16. William C. Internet Archive et Bill Brown, The Bureau : my thirty years in Hoover's FBI, New York : Norton, (ISBN 978-0-393-01236-1, lire en ligne)
  17. Newman 1992, p. 584.
  18. (en) American Center for Mongolian Studies, « This Month in Mongolian Studies - November 2007 » [PDF] (consulté le ) : « The American Center for Mongolian Studies (ACMS) is pleased to preannounce it will be organizing a multiday international conference in August 2008 with the theme "Owen Lattimore: His Life, Work, and Contribution to the International Understanding of Mongolia." The conference will be held in Ulaanbaatar, and it will provide a rare opportunity for those who met or worked with Lattimore to reflect, reminisce, and interact with a new generation of scholars working in Mongolia. Lattimore's influence went well beyond Mongolian Studies, and he has been an inspiration to many academics and lovers of travel writing. »
  19. « Sidney Hook Was Right, Arthur Schlesinger Is Wrong | History News Network », sur hnn.us (consulté le )
  20. (en) Peter C. Perdue, Owen Lattimore: World Historian, Oxford Handbooks Online, (ISBN 978-0-19-993536-9, lire en ligne)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (en) William T. Rowe, « Owen Lattimore, Asia, and Comparative History », Journal of Asian Studies,‎ (lire en ligne Accès libre)
  • (en) Robert P. Newman, Owen Lattimore and the "Loss" of China, University of California Press, (ISBN 978-0520073883, lire en ligne)
  • Gilbert Étienne, « O. Lattimore, Studies in Frontier History (compte-rendu) », Revue Tiers Monde,‎ (lire en ligne Accès libre)
  • G. C., « Mongolie, nomades et commissaires. — Owen Lattimore. », Le Monde diplomatique,‎ , Page 12 (lire en ligne)
  • (en) James Cotton, Asian Frontier Nationalism: Owen Lattimore and the American Policy Debate, Atlantic Highlands, New Jersey (États-Unis), Humanities Press International, (ISBN 0391036513)
  • (en) Medford Stanton Evans, Blacklisted by history : the untold story of Senator Joe McCarthy and his fight against America's enemies, New York, Crown Forum (ISBN 9781400081059, lire en ligne), « Chapter 29: Owen Lattimore »

Liens externes

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