Paci (bande dessinée)
Paci est une série de bande dessinée française en trois tomes, créée en 2014 par Vincent Perriot. Elle est publiée par Dargaud.
Paci | |
Série | |
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Auteur | Vincent Perriot |
Couleurs | Isabelle Merlet |
Genre(s) | Bande dessinée françaiseBande dessinée policière |
Personnages principaux | Pacifique, Ashram, Miguy |
Pays | France |
Langue originale | Français |
Éditeur | Dargaud |
Nombre d’albums | 3 |
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Synopsis
modifierAnalyse
modifierDessin
modifierLes scènes de go fast sont dessinées par Vincent Perriot avec un trait comme distordu par la vitesse ; selon Jean-Marc Lernould de Sud Ouest, « les phares ne sont que des flaques de lumière, et quand ça s'accélère, les façades s'écartent, prudemment. On passe implacablement du Paci, véritable empire du calme, à la fureur des poursuites »[1]. L'auteur désirait accentuer le côté introspectif de ces scènes, avec un traitement proche du cinéma : « Graphiquement, il y a très peu de choses concernant la route, le décor ou l'intérieur des voitures, la seule chose qui compte ce sont les impacts et les crépitements. Même les bruits sont assourdis et les onomatopées volontairement discrètes, un procédé que j'ai emprunté à Animal Kingdom »[2].
Références et inspirations
modifierLe personnage de Pacifique, surnommé Paci, est le résultat de différentes rencontres, ainsi que de la volonté de Vincent Perriot de s'affranchir des stéréotypes de personnages noirs ou de leurs sous-représentations dans les œuvres culturelles européennes[2].
L'action du premier tome prend place au Bacalan, un quartier du nord de Bordeaux, « celui qui tangue à l'abandon sous le tablier du pont d'Aquitaine, entre Garonne et bitume »[1].
Le deuxième tome de Paci se déroule à Calais, où les grands-parents de Vincent Perriot vivaient et où il a passé des vacances durant son enfance : « j'en ai gardé un souvenir un peu mystérieux, presque bizarre. Je me souviens de rues vides où je me promenais avec mon cousin. Il y avait une ambiance particulière, une ambiance grise. Quand je parle d'une ambiance grise, je ne dis pas que c'était sinistre, pas du tout. Pour moi, ce gris avait d'abord de la profondeur et du mystère »[3]. L'auteur était intéressé par le contraste entre cette ville et l'histoire mouvementé du Rwanda, pays dont est originaire le personnage principal. Il s'est servi de l'outil Google Maps et de recherches sur internet pour documenter sa série : la boîte de nuit « Le Temple » existe par exemple réellement[3].
Albums
modifier- Bacalan, (ISBN 978-2-205-07197-9)
- Calais, (ISBN 978-2-205-07239-6)
- Rwanda, (ISBN 978-2-205-07381-2) - Sélection officielle du Festival d'Angoulême 2016.
Réception critique
modifierPour Benjamin Roure de BoDoï, « si Jacques Audiard a redonné sa crédibilité au polar français au cinéma, en y distillant un réalisme puissant, un vrai point de vue et un sens de la dramaturgie, Vincent Perriot est en train de faire de même en bande dessinée (...) Il se sert du genre polar pour dire quelque chose, quelque chose de fort et complexe, et il use du dessin pour l'exprimer tout en subtilité. Car tous ces partis-pris sont assumés jusqu'au bout, et l'expérimentation visuelle sublime le scénario classique »[4].
Liens externes
modifier- Site officiel de l'éditeur Dargaud
Notes et références
modifier- Jean-Marc Lernould, « Paci, T1, de Vincent Perriot. Dargaud », sur Sud Ouest, (consulté le )
- Stéphane Jarno, « La bédéthèque idéale # 78 : Vincent Perriot observe le monde des trafiquants de drogue avec son héros Paci », sur Télérama, (consulté le )
- Grégory Faucquez, « Calais dans les cases d'une BD », sur Nord Littoral, (consulté le )
- Benjamin Roure, « Paci #1 », sur BoDoï, (consulté le )