Paek Nam-Un
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
PyongyangVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière des martyrs patriotes (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
백남운Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Parti politique
Membre de
Académie des sciences de l'URSS (en)
Academy of Sciences of the Democratic People's Republic of Korea (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Paek Nam-Un (백남운) est un universitaire coréen spécialiste en histoire économique. Il est né le et est mort le .

Travaux modifier

Paek Nam-Un étudie à l'école de commerce de Tokyo à partir de 1919, et rédige à Séoul de 1925 à 1933 le premier volume de son histoire de la Corée[1], histoire sociale et économique de la Corée (朝鮮社会経済史?). Un second volume, Histoire économique de la société féodale coréenne (朝鮮封建社会経済史?) suit en 1937, et publié comme le premier à Tokyo pour des raisons de censure. Dans ce premier ouvrage, il s'oppose aux théories dominantes dans l'historiographie japonaise, notamment celle de la stagnation économique du pays. Cette vision est en particulier portée par Tokuzō Fukuda qui affirment que la société féodale comme la propriété foncière privée n'ont pas réussi à se développer en Corée, et que par conséquent le pays ne est resté à un stage de développement proche de celui connu par le Japon au Xe siècle. Paek Nam-Un tend ainsi à montrer que la Corée s'est développée de manière conforme aux règles universelles telles que définies par les théories marxistes. Il s'en prend aussi aux théories nationalistes, en particulier celles de Shin Chae-ho et de Choe Nam-seon sur l'« esprit national »[2].

Selon Paek Nam-Un, affirmer un caractère unique à l'Histoire de la Corée ne fait que renforcer les théories du colonisateur japonais : cette particularité démontrerait que la Corée était coupée des dynamiques mondiales, et donc arriérée. Dans le second volume qui se concentre sur les débuts de la féodalité coréenne, il traite le roi Tangun comme une figure mythique qui peut cependant donner des informations sur la structure sociale de l'époque. En étudiant la généalogie qui lui est attribuée, et en utilisant des règles de phonétique, il affirme identifier l'émergence de classes sociales et d'une domination masculine sur la société. Reprenant à son compte les travaux de Lewis Henry Morgan, il prétend démontrer l'existence de familles punaluennes[3] avant même l'émergence des Trois Royaumes[4].

Bibliographie modifier

  • (en) Henry Em, « Historians and Historical Writing in Modern Korea », dans Axel Schneider, Daniel Woolf, The Oxford History of Historical Writing : Volume 5: Historical Writing Since 1945, Oxford University Press, , 752 p. (ISBN 9780198737971), p. 659-677. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Kwon Yonung, « Korean Historiography in the 20th Century: A Configuration of Paradigms », Korea Journal, vol. 40, no 1,‎ , p. 33-53 (lire en ligne, consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Références modifier

Liens externes modifier