Panneau signalant le passage d'animaux sauvages en France
Le panneau de signalisation A15b indique la proximité de passage d’animaux sauvages situé à une distance d’environ 150 mètres en rase campagne et 50 mètres en agglomération.
Panneau A15b Passage d’animaux sauvages | |
Catégorie | Signalisation de danger |
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Signification | Annonce de passage d’animaux sauvages |
Modèle en vigueur | 1977 |
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Usage
modifierLe panneau A15b est employé lorsque les autorités compétentes estiment nécessaire d'indiquer le point d'entrée d'une zone dans laquelle des animaux sauvages sont, d'une manière non exceptionnelle, susceptibles de traverser la chaussée[1].
Lorsque les points de passages d'animaux sont nombreux ou mal définis il est bon de compléter le panneau A15 par un panonceau d'étendue M2.
Histoire
modifierLa France adopte un panneau signalant le passage d’animaux sauvages en 1963[2]. Il est alors codifié A15b.
Sur le plan international, ce n’est qu’en 1968, dans la convention sur la signalisation routière conclue à Vienne le 8 novembre 1968 que le panneau est normé sous le code A14b.
La France ratifie la Convention de Vienne le . Dans les arrêtés des 6 et , elle adopte fond blanc et large listel rouge.
Galerie de l’évolution des normes
modifier-
A15b - Instruction générale de 1963 (France) - Modèle périmé
-
A15b - Arrêté des 6 et (France) - Modèle en vigueur
Galerie de portraits
modifierHabilitation à la mise en place de panneaux de danger
modifierLes panneaux de signalisation de danger sont placés par les services de voirie de l'administration compétente, sans l'intervention d'un arrêté de réglementation[3].
Dimensions
modifierComme pour tous les panneaux de signalisation de danger, il existe cinq gammes de dimensions de panneaux A15b[4].
Gamme | Largeur du côté du triangle |
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Très grande | 1500 mm |
Grande | 1250 mm |
Normale | 1000 mm |
Petite | 700 mm |
Miniature | 500 mm |
Dans le cas le plus général, c’est la gamme normale qui est utilisée.
Les panneaux de la grande gamme sont normalement employés sur les routes à plus de deux voies et sur certaines routes nationales à deux voies désignées à cet effet par décision du ministre de l'Équipement.
Les panneaux de la petite gamme sont utilisés quand il y a des difficultés pour l'implantation de panneaux de la gamme normale (rangée d'arbres près de la chaussée, route de montagne, accotements réduits, en tunnels, trottoirs étroits, etc.).
Implantation
modifierDistance du danger
modifierLes panneaux de danger A15b, comme tous les panneaux de danger hormis le panneau A18, sont toujours implantés à une distance du danger entre 100 et 200 m, aussi proche que possible de 150 m, sauf difficultés spéciales sérieuses ou avantages marqués à la modifier, notamment pour améliorer la visibilité du signal ou pour tenir compte de la vitesse des véhicules[5].
Ils ne sont complétés par un panonceau de distance M1 que si la distance d'implantation est différente de celle définie ci-dessus. On peut utiliser cette possibilité pour augmenter la distance d'implantation qui ne doit pas excéder 400 m. Le panneau est alors répété à mi-distance environ. Les deux panneaux portent dans ce cas des panonceaux de distance M1.
Côté de la chaussée
modifierLes signaux de danger sont normalement implantés du côté droit de la chaussée dans le sens de la circulation[6].
Ils peuvent être répétés de l'autre côté de la chaussée lorsque les conditions sont telles qu'il risquent de ne pas être aperçus à temps par les conducteurs auxquels ils s'adressent, comme pour les routes à plus de deux voies. Ils peuvent aussi être répétés au-dessus de la chaussée. Ils doivent alors être soit éclairés soit rétroréfléchissants[7].
Distance latérale
modifierSauf contrainte de site, la distance entre l'aplomb de l'extrémité du panneau situé du côté de la chaussée et la rive voisine de cette extrémité ne doit pas être inférieure à 0,70 m[8].
En rase campagne, les panneaux sont placés en dehors de la zone située en bord de chaussée et traitée de telle façon que les usagers puissent y engager une manœuvre de redirection ou de freinage dite « zone de récupération », ou leur support au minimum à 2 m du bord voisin de la chaussée, à moins que des circonstances particulières s'y opposent (accotements étroits, présence d'une plantation, d'une piste cyclable, d'une voie ferrée, etc.).
En agglomération les panneaux sont implantés de façon que le support gêne le moins possible la circulation des piétons.
Le support d'un signal peut aussi être implanté sur une propriété riveraine ou ancré à une façade après accord du propriétaire ou par application si cela est possible du décret-loi du et du décret 57180 du .
Hauteur au-dessus du sol
modifierLa hauteur règlementaire est fixée en principe à 1 m (si plusieurs panneaux sont placés sur le même support, cette hauteur est celle du panneau inférieur), hauteur assurant généralement la meilleure visibilité des panneaux frappés par les feux des véhicules[9].
Elle peut être modifiée compte tenu des circonstances locales :
- soit pour assurer une meilleure visibilité des panneaux,
- soit pour éviter qu'ils masquent la circulation.
Position de la face
modifierLe plan de face avant d'un panneau implanté sur accotement ou trottoir doit être légèrement incliné de 3 à 5° vers l'extérieur de la route afin d'éviter le phénomène de réflexion spéculaire qui peut, de nuit, rendre le panneau illisible pendant quelques secondes[10].
Envers du panneau
modifierL’envers du panneau ne doit pas appeler l’attention. Les couleurs de l’envers, du bord tombé et du contre listel de fabrication doivent être neutres et ne pas reprendre celles utilisées en signalisation routière[11].
L'envers ne peut comporter qu'un marquage de certification règlementaire (voir ci-après), à l’exclusion de tout autre inscription ou toute publicité.
Sur l’envers du panneau figurent les systèmes de fixation sur le support. Ce sont en général des rails collés : 2 rails pour les panneaux 500, 700, 1000 et 1 250 mm (avec 2 brides de fixation), 3 rails pour le panneau 1 500 mm (avec 3 brides de fixation).
Visibilité de nuit
modifierLes panneaux et panonceaux de signalisation doivent être visibles et garder le même aspect de nuit comme de jour. Les signaux de danger sont tous rétroréfléchissants ou éventuellement dans certaines conditions définies ci-dessous, éclairés[7].
Les revêtements rétroréfléchissants doivent avoir fait l'objet, soit d'une homologation, soit d'une autorisation d'emploi à titre expérimental. La rétroréflectorisation porte sur toute la surface des panneaux et panonceaux à l'exception des parties noires ou grises.
La classe 2
modifierLa classe 2 est obligatoire pour tous les panneaux et panonceaux :
- implantés à plus de deux mètres de hauteur,
- implantés sur autoroutes et sur routes à grande circulation, quelle que soit leur hauteur.
- En agglomération, implantés dans les sections où la vitesse est relevée à 70 km/h.
Cette technologie a un coefficient de rétroréflexion trois fois supérieur à la classe 1, ce qui permet une détection beaucoup plus efficace et augmente la distance de lisibilité de 15 à 20 % à l'état neuf. La comparaison au bout de cinq ou dix ans montre un avantage encore plus important pour la classe 2.
La classe 1
modifierLa classe 1 est obligatoire pour tous les panneaux implantés dans des zones où la classe 2 ne l’est pas.
Homologation et certification
modifierDepuis 1978, l’homologation ministérielle des équipements de la route est obligatoire sur l’ensemble des voies routières françaises. La certification NF remplace progressivement l’homologation. Ainsi, depuis 1995, la certification vaut homologation pour les équipements de signalisation routière.
Pour l’ensemble des panneaux de signalisation permanente et donc en particulier pour les panneaux de signalisation de danger, la certification NF - Equipements de la Route est obligatoire. Le marquage CE (norme européenne) est prévu pour le courant de l’année 2007.
Au dos du panneau doivent donc figurer obligatoirement les marques de certification à savoir :
- Le numéro d’admission du produit : catégorie du produit (SP dans le cas présent, pour signalisation de police), et numéro d’ordre.
- L’identification du site de fabrication du produit (en clair),
- L’identification du titulaire (facultatif)
- L’année de fabrication (deux derniers chiffres)
Notes et références
modifier- Instruction interministérielle sur la signalisation routière (IISR), 2e partie, article 40-1
- Marina Duhamel-Herz et Jacques Nouvier, La signalisation routière en France de 1946 à nos jours, AMC Editions,
- IISR, 1re partie, article 15.
- IISR, 1re partie, article 5-3.
- IISR, 2e partie, article 25
- IISR, 1re partie, article 8b-c-d-e
- IISR, 1re partie, article 13
- IISR, 1re partie, article 8g
- IISR, 1re partie, article 9
- IISR, 1re partie, article 8a
- IISR, 1re partie, article 10
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArrêté du 24 novembre 1967 et Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière (versions actualisées)
modifier- Arrêté du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation des routes et autoroutes : Arrêté, , 69 p. (lire en ligne) - Annexe - liste des signaux routiers, , 81 p. (lire en ligne)
- 1re partie : Généralités, , 62 p. (lire en ligne)
- 2e partie : Signalisation de danger, , 26 p. (lire en ligne)
Histoire de la signalisation
modifier- Marina Duhamel-Herz, Un demi-siècle de signalisation routière : naissance et évolution du panneau de signalisation routière en France, 1894-1946, Paris, Presses de l’École nationale des Ponts et Chaussées, , 151 p. (ISBN 2-85978-220-6)
- Marina Duhamel-Herz et Jacques Nouvier, La signalisation routière en France : de 1946 à nos jours, Paris, AMC Éditions, , 302 p. (ISBN 2-913220-01-0)
Articles connexes
modifier- Panneau de signalisation routière
- Panneau de signalisation routière en France
- Panneau de signalisation routière de danger en France