Pardonnez-moi

film français de Maïwenn, sorti en 2006

Pardonnez-moi est un film français réalisé par Maïwenn, sorti le .

Pardonnez-moi

Réalisation Maïwenn
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie dramatique
Durée 86 minutes
Sortie 2006

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Historique

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Synopsis

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Une future mère, Violette, se confronte caméra au poing à un secret de famille inspiré de sa vie : sa relation incestueuse avec son beau-père Paul (Aurélien Recoing), le père biologique de sa sœur Nadia (Mélanie Thierry), qu’elle finira par désirer et comme père, et comme amant[1].

Le film évoque aussi la nymphomanie et la mythomanie de sa mère, Lola (Marie-France Pisier), les maltraitances infligées par son père, Dominique (Pascal Greggory), l'identification à sa sœur, Billy (Hélène de Fougerolles) et la perversion narcissique de son conjoint, Alex (Yannick Soulier)[2]

Influence

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Le titre devait être Résilience, en référence au concept du même nom de Boris Cyrulnik[3], qui évoque l'inversion des responsabilités de la réalisatrice, et la question du détournement cognitif, conséquence d'un « pardon tant attendu, s’il advient, n’est pas celui attendu »[4]. Maïwenn dit préférer au terme littéraire d'autobiographie celui de la médecine légale de « scanner »[5]. Elle parle d'une histoire fantasmée correspondant à ce qu'elle aurait aimé qu'il lui arrive et n'a pas eu le courage de faire dans la vie[6].

Camille Kouchner dit avoir eu un déclic, après le témoignage de la réalisatrice. Sa tante, Marie-France Pisier, qui interprète la mère de l'héroïne[7], qualifie le tournage de « folie absolue », d'agressivité « distillant une impression de danger terrible », Maïwenn n'arrivant pas à la mettre « à la place exacte de son fantasme » mais déclare ne pas avoir redouté « les baffes », car comme en amour, « le désir n'a jamais rien d'humiliant »[8].

Fiche technique

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  • Titre : Pardonnez-moi
  • Réalisation : Maïwenn
  • Scénario : Maïwenn
  • Assistants réalisateurs : Georges Ruquet, Romain Sandère
  • Image : Claire Mathon
  • Son : Pierre-Yves Lavoué, Sandy Notarianni, Rym Debbahr-Mounir et Emmanuel Croset
  • Montage : Laure Gardette
  • Musique : Mirwaïs Ahmadzaï
  • Production : François Kraus, Denis Pineau-Valencienne et Maïwenn
  • Langue : français
  • Format : couleur - Stéréo
  • Durée : 86 minutes
  • Date de sortie :
    • France :

Distribution

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Production

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Le film est un documentaire autobiographique, auto-produit[2].

Réception

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Le magazine ELLE, qualifie le film de "psychodrame névrotique et fictif", Le Parisien, parle d'appropriation, Les Inrockuptibles d'autocomplaisance, de narcissisme pur et dur, d'égotisme, mi-matoise, mi-charmeuse, qui souhaite faire “un documentaire, surtout pas une fiction", anticipant le "procès qu’on ne manquera pas de lui faire", Libération, de voyeurisme, Le Monde, de trouble délice de l'autofiction, technique avec laquelle "Ingmar Bergman, qui n'a jamais filmé que sa vie intime, échappe à l'infamie pathétique" et dont l'essor est "concomitant de celui de la télé-réalité"[9], Première, de film-happening ne s'encombrant d'aucun vernis, tenant de l'investigation, du crachat, du travail de deuil et du poing brandi, Rolling Stone, de thérapie familiale sidérante de violence psychologique et Télérama, de film fragile, excessif et brouillon, brutalement sincère[10].

Analyse

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Dans son livre Gendered Frames, Embodied Cameras: Varda, Akerman, Cabrera, Calle, and Maïwenn (2016) Cybelle H. McFadden, de la University of North Carolina, explique que le faux comble le manque de réel par la représentation, créant un simulacre, une copie sans l'original, à la manière de Jean Baudrillard et Sophie Calle., anticipant les critiques, et permettant à la réalisatrice d'anticiper la fausse interview de Paul, ancien amant de sa mère et père de sa demi-sœur, qui se sert de l'occasion pour reprendre contact avec leur famille[11].

Pour Alistair Fox, Michel Marie, Raphaëlle Moine, dans A Companion to Contemporary French Cinema, le film Polisse est simplement, une version plus décalée, plus élaborée de son premier film, ayant explicitement admis la fonction réparatrice du film[12].

Pour Chloé Laborde, de la Haute école de travail social de Genève, dans Les Moutons blancs: une souffrance invisible, Maïwenn dérange à l'instar de Christian dans Festen, la famille se soude contre elle[13].

Distinctions

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Nominations

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Pardonnez-moi a reçu 2 nominations à la cérémonie des César du cinéma 2007 (récompensant les films sortis en 2006) :

Récompenses

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Bande son

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Titre Artiste
I Can't Wait Mirwais Ahmadzaï
Never Young Again Mirwais Ahmadzaï
Trois petites notes de musique Yves Montand
Miserere Mei, Deus Gregorio Allegri
Opus 48. n°1 in Ut Mineur Composition : Frédéric Chopin - Interprétation : Dora Cantella
Opus 55. n°1 in Fa Mineur Composition : Frédéric Chopin - Interprétation : Dora Cantella
La Boum 2 Vladimir Cosma

Notes et références

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  1. Pardonnez-moi, Critikat
  2. a et b Pourquoi Maïwenn agace-t-elle autant ?, Vanity Fair
  3. Le breton est ma langue paternelle, Bretons magazine
  4. Pardonnez-moi, Les Inrocks
  5. Maïwenn: «La famille? C’est celle qu’on se crée», L'Illustré
  6. PARDONNEZ-MOI, Allociné
  7. Camille Kouchner, invitée exceptionnelle, Francetv
  8. Marie-France Pisier, l'inusable, Première
  9. "Pardonnez-moi" : la caméra comme thérapie familiale, Le Monde
  10. https://www.allocine.fr/film/fichefilm-110263/critiques/presse/
  11. Gendered Frames, Embodied Cameras: Varda, Akerman, Cabrera, Calle, and Maïwenn (2016) Cybelle H. McFadden, Fairleigh Dickinson University Press;
  12. A Companion to Contemporary French Cinema, d'Alistair Fox, Michel Marie, Raphaëlle Moine · 2015
  13. Chloé Laborde, Les Moutons blancs: une souffrance invisible, Genève, IES/HETS, coll. « Pratique.s », 2020, 104 p., préf. Stéphane Micaud, postf. Marc Pittet, (ISBN 9782882242167)

Liens externes

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