Présentation des candidats à l'élection présidentielle française
La présentation des candidats à l'élection présidentielle (couramment appelée « parrainage » ou « signature ») est, dans la politique française, une procédure créée en par laquelle les candidats à l'élection présidentielle sont présentés auprès du Conseil constitutionnel par des élus ; un candidat à cette élection ne peut concourir au scrutin que s'il en dispose d'un nombre suffisant, établi à 500 depuis , d'où l'expression courante de « 500 signatures ». Pour Dominique Gély, docteur en droit public, il est important de privilégier le terme, prévu par les textes officiels, de « présentation »[1] qui prévoit que des élus peuvent présenter des candidats « au simple nom de la défense du pluralisme »[1].
Règles et organisation
modifierÉlus pouvant présenter un candidat
modifierLes élus qui peuvent présenter un candidat sont :
- les députés et les sénateurs ;
- les ressortissants français membres du Parlement européen élus en France (considérés comme élus d'un même département) ;
- les membres des conseils régionaux, des conseils départementaux, de l'Assemblée de Corse, du conseil de la métropole de Lyon, de l'Assemblée de Guyane, de l'Assemblée de Martinique, des conseils territoriaux de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin et de Saint-Pierre-et-Miquelon, de l'assemblée de la Polynésie française, des assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie, de l'assemblée territoriale des îles Wallis et Futuna, du Conseil de Paris ;
- les maires, maires délégués des communes déléguées et des communes associées, maires des arrondissements de Paris, de Lyon et de Marseille ;
- les conseillers à l'Assemblée des Français de l'étranger (considérés comme élus d'un même département) ;
- les présidents des organes délibérants des métropoles, communautés urbaines, des communautés d'agglomération et des communautés de communes ;
- le président de la Polynésie française et le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Ces élus doivent être répartis sur au moins trente départements ou collectivités d'outre-mer. Néanmoins, seul un dixième d'entre eux (soit 50) peuvent être les élus d'un même département ou d'une même collectivité d'outre-mer : au-delà de ce seuil, les élus surnuméraires ne sont pas comptabilisés[a].
Le nombre de mandats concernés est d'environ 47 000. En raison du cumul possible de mandats, le nombre de signataires potentiels correspondait à environ 42 000 élus en , dont plus de 36 000 maires[α].
Un élu ne peut présenter qu'un seul candidat, et ne peut le présenter qu'une seule fois même s'il cumule différents mandats. Le choix de l'élu est définitif même en cas de retrait de candidature[b]. Un élu peut se présenter lui-même[2].
Recueil des présentations
modifierLes formulaires et les enveloppes sont adressés aux élus à compter de la publication du décret convoquant les électeurs, ou dès la publication de la déclaration du Conseil constitutionnel constatant la vacance de la présidence ou le caractère définitif de son empêchement[c].
Démarche à titre individuel et personnel
modifierLe terme de « parrainage », utilisé ordinairement, y compris par le Conseil constitutionnel, est jugé fallacieux. En droit, il s'agit de « présentations », ce qui change considérablement le sens de cette procédure. En effet, le terme de « parrainage » laisse entendre qu'il appartient aux candidats de solliciter et recueillir les signatures, ce qui n'est pas le cas. En théorie, chaque élu habilité à « présenter » un candidat le fait à titre individuel et personnel, et de façon totalement autonome.
C'est pourquoi, si l'État n'interdit évidemment pas aux candidats de briguer des présentations, le Conseil constitutionnel, dans toutes ses décisions, a toujours refusé de considérer que celui-ci devait prévoir quelque dispositif que ce soit pour faciliter le recueil par les candidats des signatures. De même, il a encore récemment considéré qu'il ne lui appartenait pas de se prononcer sur les moyens mis en œuvre par les candidats pour recueillir leurs signatures[d].
Projet de dématérialisation
modifierChaque présentation reçue par le Conseil constitutionnel est vérifiée par une équipe de juristes. En cas de doutes, les rapporteurs adjoints du Conseil appellent les élus. Seules 1 % des présentations sont invalidées[Quoi ?]. Les cas litigieux sont tranchés par les neuf membres du Conseil qui valident la liste des candidats. L'envoi dématérialisé des présentations initialement prévu pour l'élection de , devrait être possible en [3].
Personnes habilitées à contester
modifierSeules les personnes ayant fait l'objet de présentation (c'est-à-dire ayant recueilli au moins une signature valide) peuvent contester la liste des candidats établie par le Conseil constitutionnel[e].
Application
modifierLe nombre des candidatures a évolué de la façon suivante :
Élection | Présentations nécessaires | Total de présentations | Personnalités ayant reçu au moins une présentation | Candidats | Notes |
---|---|---|---|---|---|
50 | 3 | Suffrage indirect. | |||
100 | 8 882[4] | 9[β] | 6 | ||
3 836[4] | 12[γ] | 7 | |||
4 327[4] | 12 | ||||
500 | 16 444[4] | 25[δ] | 10 | ||
15 744[4] | 18[ε] | 9 | |||
14 462[4] | 39[ζ] | 9 | |||
17 815[4] | 16 | ||||
16 900[4] | 30[4] | 12 | nombre d'élus pouvant présenter : 47 462 nombre d'élus -sans cumul- pouvant présenter : 42 109[4] | ||
14 790[3] | 10 | nombre d'élus pouvant présenter : 47 413[α] | |||
14 296[η] | 61[η] | 11 | nombre d'élus pouvant présenter : 44 800 nombre d'élus -sans cumul- pouvant présenter : 42 200[θ] | ||
13 427[ι] | 65 | 12 |
Personnalités n'ayant pas obtenu suffisamment de présentations
modifierDepuis l'instauration de cette procédure, plusieurs personnalités n'ont pas obtenu suffisamment de présentations.
- Élection de : 3 présentés[β] ;
- Élection de : 5 présentés, dont Guy Héraud, Michel-Georges Micberth et Pierre Sidos[γ] ;
- Élection de : 15 présentés, dont Roger Garaudy, Michel Jobert et Jean-Marie Le Pen[δ] ;
- Élection de : 9 présentés[ε] ;
- Élection de : 30 présentés, dont Antoine Waechter, Christian Poucet et Max Simeoni[ζ] ;
- Élection de : nombre inconnu de présentés, dont Charles Pasqua, Brice Lalonde, Antoine Waechter, Jacques Cheminade, Pierre Larrouturou[5] ;
- Élection de : 18 présentés, dont Nicolas Dupont-Aignan, Corinne Lepage et Jacques Cheminade[4] ;
- Élection de : nombre inconnu de présentés, dont Corinne Lepage[f] ;
- Élection de : 50 présentés, dont Rama Yade[6], Alexandre Jardin, Charlotte Marchandise et Oscar Temaru[η].
- Élection de : 53 présentés, dont François Asselineau, Christiane Taubira, Anasse Kazib et Hélène Thouy[ι].
Historique du droit de présentation
modifierCe dispositif est mis en place sous la Cinquième République française[κ].
Lors de l'élection présidentielle de , les candidats doivent être présentés par cinquante membres du collège électoral, le même que celui qui procède à l'élection[7],[g].
En , le suffrage universel direct est institué : les candidats doivent toujours recueillir des présentations, dont le nombre passe à cent[h].
Le nombre de candidats est d'abord faible (six en et sept en ) mais atteint douze en . La loi est alors modifiée : en , le nombre de présentations est porté à 500. De plus, la liste des élus ayant présenté les candidats est rendue publique[4],[i]. Elle est publiée au Journal officiel de la République française au moins huit jours avant le premier tour.
Si le nombre de présentations dépasse 500, depuis une décision du Conseil constitutionnel de , les présentations publiées sont tirées au sort[j].
L'universitaire Stéphane Rials estime que la réforme de « est excessive et, viole l'esprit de la réforme de en rendant au personnel politique une influence dans le choix du chef de l'État : ce sont des signatures d'électeurs et non d'élus qu'il eût fallu exiger »[8].
La publication intégrale au Journal officiel des présentations reçues, au lieu de seulement 500 tirées au sort, devient obligatoire avec la loi organique du de « modernisation de diverses règles applicables à l'élection présidentielle »[9]. Depuis , le Conseil constitutionnel affichait déjà dans ses locaux la liste intégrale de toutes les présentations[λ].
En vertu de la loi organique de , les élus envoient leur présentation directement au Conseil constitutionnel et, au fur et à mesure de la réception et de la validation des présentations, le Conseil rend publics, deux fois par semaine à partir de la publication du décret de convocation des électeurs, le nom des élus ayant présenté un candidat[k],[l].
Cette loi est critiquée par des partis de l'opposition, qui la qualifient de « verrouillage »[10] et de « mesure anti-démocratique »[11].
Rôle, signification et objectifs
modifierLe but principal des présentations est ainsi de limiter le nombre de candidatures fantaisistes et régionalistes. Le nombre de candidats reste cependant stable, les présentations pouvant être obtenues par des candidats ne disposant d'aucun parti ou élus[12] ou des régionalistes[13].
Le doctorant Patrick Grosieux relève que « le constituant n'avait en aucune façon entendu faire de cet « acte de présentation » un acte de soutien politique, tout au plus avait-il eu l'ambition d'instituer un mécanisme juridique de filtrage des candidatures performant afin de soustraire cette première étape au régime des partis abhorré »[14]. Pour le haut fonctionnaire et docteur en droit public Dominique Gély, la présentation est « un acte politique républicain », qui ne « doit pas être assimilé à un droit de véto vis-à-vis d'une candidature adverse »[1] et « ne correspond pas à un choix et encore moins à un vote en faveur de l'un des pré-candidats »[1]. Selon Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, « ce n'est pas la même chose de parrainer une candidature que de voter pour une candidature »[15].
Une critique du pouvoir de présentation des élus, déjà affectés par l'abstention aux municipales et régionales, a émergé au cours de l'hiver –, des auteurs rappelant qu'il n'a été créé en [9] que pour éviter les candidatures régionalistes[13], « fantaisistes » ou « saugrenues »[9], la constitution n'ayant « en aucune façon entendu faire de cet « acte de présentation » un acte de soutien politique »[14]. Plusieurs articles et tribunes libres à ce sujet paraissent dans les jours qui suivent la révélation par Le Canard enchaîné d'une vidéo diffusée via Zoom à 5 000 personnes[16] par Samuel Grzybowski, porte-parole de la primaire populaire, où il affirme vouloir « bloquer » les présentations mais aussi les financements de Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo, en les « critiquant de plus en plus »[17] pour faire chuter leurs cotes de popularité[18], l'hebdomadaire en déduisant avec ironie que Christiane Taubira est « bien entourée »[16]. Cette vidéo suscite « de vives critiques »[19],[20],[21] et jette « un peu plus de discrédit » et cette fois « pour de bon »[18] sur la Primaire populaire, accusée d'être un « instrument au service de Christiane Taubira »[20],[21],[16],[19], observent Le Monde, Marianne, Le Canard enchaîné et France 2. Les trois candidats de gauche visés dans la vidéo demandent immédiatement que leur nom soit retiré du vote de la Primaire populaire[22],[23].
Le juriste français Frédéric Rouvillois a dénoncé dans Le Figaro un risque de « séisme », en cas de « non-candidature d'une voire de deux personnes pour qui, assurent les sondages, souhaitent voter 15 ou 20 % du corps électoral »[24].
Dans le même journal, Antoine Bristielle, professeur agrégé de sciences sociales et directeur de l'Observatoire de l'opinion (Fondation Jean-Jaurès), a aussi estimé que cette règle instituée en 1958 ne peut plus se justifier, car désormais le poids local des partis diverge complètement de leur poids national. Selon lui, les difficultés à recueillir 500 signatures pour Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon « peuvent paraître aberrantes » car ils ont obtenu totalisé plus de 40 % des voix à la présidentielle de et les sondages leur donnent pour environ 30 %, sans compter les 12 % à 15 % d'Éric Zemmour, avec qui les trois pèsent près de la moitié de l'électorat total[25].
« Mélenchon, Zemmour et Le Pen doivent pouvoir se présenter à la présidentielle » a souligné David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l'Association des maires de France (AMF)[26],[27], qui réclame un système mixte, avec « une part de signatures d'élus et un seuil de citoyens qui pourraient parrainer les candidats » ainsi que la possibilité aux élus adhérents d'un parti de faire non pas une mais deux présentations : l'une « de conviction » et l'autre, dite « “républicain[e]”, pour donner la possibilité à un candidat dont on ne partage pas les idées de se présenter »[26]. L'idée d'un seuil de plusieurs milliers de parrainages citoyens est également défendue par le professeur Antoine Bristielle, tandis que Frédéric Rouvillois estime que le système existant « institue une oligarchie de fait » et « suscite dans l'opinion un sentiment de malaise », qui au vu de l'évolution politique nationale suscite « des perturbations répétées ».
En Europe, le parrainage citoyen des candidats à la présidentielle existe en Autriche, Bulgarie, Finlande, Irlande et Islande[28], la Lituanie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie[29],[30], avec des seuils allant de 7 000 à 200 000 cartes d'identité vérifiées.
« Parrainer n'est pas soutenir » a déclaré Gérard Larcher, président du Sénat, en appelant le les élus de son parti à présenter le candidat de leur choix[31]. Cette question de changer les règles, « agite la classe politique » observe un reportage de France Info, en citant des maires rappelant qu'une présentation n'est pas forcément un soutien[32].
Le président du Modem et maire de Pau François Bayrou a en et proposé que des maires s'organisent en « réserve de signatures disponibles »[33], sans adhésion partisane mais par souci de « démocratie »[33], pour les candidats jugés « légitimes »[33], dont les « représentants des grands courants qui ont participé sous la Ve République à l'élection présidentielle » mais aussi « les candidats de surgissement » dépassant « la barre des 10 % dans les sondages »[33]. Cette réserve de plusieurs centaines de présentations réunirait des élus locaux du Modem et des personnalités sans étiquette, proches de ce mouvement[33],[34].
Projets de réformes
modifierEn , le Comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions, présidé par Édouard Balladur, propose la suppression de ce dispositif au profit d'un collège d'environ 100 000 élus, composé des parlementaires, des conseillers régionaux et généraux, des maires et des délégués des conseils municipaux. Ces derniers seraient sélectionnés à proportion de la population qu'ils représentent. L'ensemble du collège serait soumis à une obligation de vote, à bulletin secret, au chef-lieu de chaque département. Une autre solution proposée par ce comité est le parrainage citoyen[35]. Après l'élection de Nicolas Sarkozy en , la loi constitutionnelle du ne retient pas ces propositions.
La commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique, présidée par Lionel Jospin, propose à nouveau en d'instaurer un parrainage citoyen[36],[9]. Cette « commission Jospin » propose un seuil d'au moins 150 000 signatures pour postuler à l'Élysée, émanant d'au moins 50 départements ou collectivités d'outre‑mer[37], sans qu'aucun des 50 ne puisse fournir plus de 5 % des parrainages[37], le contrôle de la validité des signatures étant exercé par les préfectures par la vérification des cartes d'identité[37]. Mais le gouvernement ne retient pas ses conclusions.
Inconvénients
modifierPour Raphaël Hadas-Lebel, conseiller d'État et professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, « à bien des égards, la procédure actuelle est regardée par tous comme inadaptée »[38]. Plusieurs réformes du système de présentation ont été proposées par des spécialistes et des commissions pluralistes, dont la plus connue est celle du parrainage citoyen. Il a également été proposé de dispenser de cette procédure les candidats ayant soit recueilli un certain nombre de suffrages à une présidentielle précédente[39], soit dépassé via leur parti[39], le seuil de 5 % à une élection nationale au cours des cinq années précédentes[39]. Le président du Modem et maire de Pau François Bayrou a en et évoqué de son côté le seuil de 10 % ou le cas de candidats et partis ayant joué un rôle important lors des élections précédentes et proposé que les maires servent de « réserve de signatures disponibles », dans le seul but d'assurer le pluralisme[33]
Le parrainage citoyen est utilisé dans tous les autres pays européens recourant à l'élection présidentielle au suffrage universel direct[40], l'Autriche, la Bulgarie, la Finlande, l'Irlande, l'Islande, la Lituanie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, avec un seuil qui va de 7 500 à 200 000 parrainages selon les pays.
Le , Marine Le Pen, candidate du Front national à l'élection de , saisit le Conseil constitutionnel d'une question prioritaire de constitutionnalité relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit, de la publication du nom et de la qualité des élus ayant présenté un candidat à l'élection présidentielle[39]. Les ex-candidates Corinne Lepage et Christine Boutin s'associent à cette démarche, qui vise à obtenir l'anonymat des élus présentant des candidats[39]. Le Conseil décide lors de sa séance du que ces dispositions sont conformes à la Constitution[m].
Ce système est aussi parfois dénoncé comme étant un moyen pour les candidats issus des plus grands partis de favoriser la division des suffrages en demandant à des élus de leur camp d'apporter leurs signatures à des petits candidats du bord de leurs adversaires[41][réf. à confirmer].
Notes et références
modifier- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Élection présidentielle en France » (voir la liste des auteurs).
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- Matthieu Goar et Alexandre Lemarié, « Juppé renonce, la droite au bord de la rupture », Le Monde, .
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- Raphaël Hadas-Lebel, Quel avenir pour la Ve République ? : 18 questions sur les institutions de la France, Paris, Odile Jacob, , 284 p. (ISBN 978-2-7381-2817-1), p. 177 [lire en ligne].
- Jean-Claude Zarka, Les institutions de la Ve République, Paris, Ellipses, coll. « Mise au point », , 6e éd., 239 p. (ISBN 978-2-340-02309-3), « La présentation des candidats à l'élection présidentielle », p. 38–40 [lire en ligne].
- Philippe Mathé, « Présidentielle . Le parrainage des candidats est-il un processus dépassé ? », Ouest-France, .
- Patrick Buisson, La Cause du peuple
« Pour les initiés de la démocratie d'apparence, il ne s'agissait là, après tout, que de l'une des saynètes qui se donnent régulièrement à huis clos et à l'insu du bon peuple : François Hollande n'avait-il pas fourni en 2002 le contingent de signatures nécessaires au trotskiste Olivier Besancenot et François Baroin, qui tient boutique de père en fils à l'enseigne de l'antifascisme militant, ne s'était-il pas entremis, sur ordre de Chirac, pour apporter, la même année, à Bruno Mégret les paraphes qui lui faisaient défaut ? »
Dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :
- Article 3 de la loi no 62-1292 du relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel.
- Article 6 du décret no 2001-213 du portant application de la loi no 62-1292 du relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel.
- Article 2 du décret du .
- Décision du Conseil constitutionnel no 2007-135 PDR du portant sur une réclamation de M. Nekkaz, JORF, no 71, , texte no 97, NOR CSCX0710187S [lire dans la section jurisprudence].
- Article 8 du décret du .
- Décision du Conseil constitutionnel no 2012-148 PDR du portant sur une réclamation présentée par Mme Corinne Lepage, JORF, no 71, , texte no 76, NOR CSCX1208665S [lire dans la section jurisprudence].
- Article 1er de l'ordonnance no 58-1064 du portant loi organique relative à l'élection du Président de la République, JORF, no 263, , p. 10126.
- Article 3 de la loi no 62-1292 du relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel, version initiale, JORF, no 262, , p. 10762–10763.
- Article 3 de la loi no 62-1292 du relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel, version résultant de la loi organique no 76-528 du , JORF, no 142, , p. 3676.
- Décision du Conseil constitutionnel no 81-30 ORGA du , JORF, no 52, , p. 681 [lire dans la section jurisprudence].
- Articles 2 et 3 de la loi organique no 2016-506 du de modernisation des règles applicables à l'élection présidentielle.
- Décret no 2016-1819 du relatif à l'élection du Président de la République, JORF, no 298, , texte no 48, NOR INTX1635397D.
- Décision du Conseil constitutionnel no 2012-233 QPC du , JORF, no 45, , texte no 71, NOR CSCX1205601S [lire dans la section jurisprudence].
Sur le site du Conseil constitutionnel :
- « Parrainages - Élection présidentielle », sur conseil-constitutionnel.fr, Conseil constitutionnel.
- CC 1965.
- CC 1969.
- CC 1981.
- CC 1988.
- CC 1995.
- CC 2017.
- « Historique de la réception et du contrôle des parrainages par le Conseil constitutionnel », sur presidentielle2022.conseil-constitutionnel.fr, Conseil constitutionnel.
- CC 2022.
- « Historique de la procédure de parrainage », sur presidentielle2017.conseil-constitutionnel.fr, Conseil constitutionnel.
- « Historique : Publication des parrainages », sur presidentielle2017.conseil-constitutionnel.fr, Conseil constitutionnel.
Annexes
modifierListe des élus ayant présenté les candidats
modifierDans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :
- Élection de : Décision no 81-41 PDR, JORF, no 90, , p. 1046–1069.
- Élection de : Décision no 88-55 PDR, JORF, no 86, , p. 4783–4803, NOR CSCX8810247K.
- Élection de : Décision no 95-78 PDR, JORF, no 87, , p. 5736–5758, NOR CSCX9500738K.
- Élection de : Décision no 2002-107 PDR, JORF, no 84, , p. 6263–6304, texte no 1, NOR CSCX0200760K.
- Élection de : Décision no 2007-136 PDR, JORF, no 71, , p. 5425, texte no 1, NOR CSCX0700788K.
- Élection de : Décision no 2012-150 PDR, JORF, no 78, , p. 5810, texte no 1, NOR CSCX1209092K.
- Élection de :
- Liste du , décision no 2017-158 PDR, JORF, no 53, , texte no 58, NOR CSCX1706772S.
- Liste du , décision no 2017-159 PDR, JORF, no 54, , texte no 78, NOR CSCX1707050S.
- Liste du , décision no 2017-160 PDR, JORF, no 57, , texte no 58, NOR CSCX1707518S.
- Liste du , décision no 2017-161 PDR, JORF, no 60, , texte no 87, NOR CSCX1707974S.
- Liste du , décision no 2017-162 PDR, JORF, no 63, , texte no 81, NOR CSCX1708431S.
- Liste du , décision no 2017-164 PDR, JORF, no 68, , texte no 51, NOR CSCX1708871S.
- « Les parrainages validés par candidat », sur presidentielle2017.conseil-constitutionnel.fr.
- Élection de :
- Liste du , décision no 2022-175 PDR, JORF, no 27, , texte no 80, NOR CSCX2203502S.
- Liste du , décision no 2022-176 PDR, JORF, no 29, , texte no 56, NOR CSCX2203885S.
- Liste du , décision no 2022-177 PDR, JORF, no 33, , texte no 63, NOR CSCX2204364S.
- Liste du , décision no 2022-178 PDR, JORF, no 35, , texte no 102, NOR CSCX2204743S.
- Liste du , décision no 2022-179 PDR, JORF, no 39, , texte no 95, NOR CSCX2205279S.
- Liste du , décision no 2022-180 PDR, JORF, no 41, , texte no 87, NOR CSCX2205715S.
- Liste du , décision no 2022-181 PDR, JORF, no 45, , texte no 35, NOR CSCX2206220S.
- Liste du , décision no 2022-182 PDR, JORF, no 48, , texte no 123, NOR CSCX2206586S.
- Liste du , décision no 2022-183 PDR, JORF, no 51, , texte no 91, NOR CSCX2207064S.
- Liste du , décision no 2022-185 PDR, JORF, no 53, , texte no 73, NOR CSCX2207430S.
- Liste du , décision no 2022-186 PDR, JORF, no 56, , texte no 79, NOR CSCX2207725S.
- « Les parrainages validés par candidat », sur presidentielle2022.conseil-constitutionnel.fr.
Séances du Conseil constitutionnel
modifierCompte-rendu des séances du Conseil constitutionnel concernant les présentations :
- Élection de : séance du et séance du .
- Élection de : séances des et .
- Élection de : séance du .
- Élection de : séance du .
- Élection de : séance du .
Bibliographie
modifier- Béatrice Barrau, « Le parrainage : Acte politique, acte républicain », dans Henry Roussillon (dir.) et Stéphane Mouton (dir.), Les élections présidentielles et législatives de (colloque tenu le à Toulouse), Université Toulouse-I-Capitole, , 532 p. (ISBN 978-2-915699-53-1), p. 41–53 [lire en ligne].
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- Clémentine Belle Grenier, « L'élection présidentielle française et la clôture de l'accès au champ politique », Raison publique, no 26 « Philosophie des élections », , p. 187–204 (DOI 10.3917/rpub1.026.0187).
- Clémentine Belle Grenier (sous la dir. d'Éric Agrikoliansky), Les « 500 » signatures : Enquête sur le système de parrainage et les conditions d'accession au premier tour de la compétition présidentielle sous la Ve République (thèse en science politique, no 2023UPSLD025), Université Paris Sciences et Lettres, École doctorale no 543 Sciences de la décision, des organisations, de la société et de l'échange (SDOSE), et Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (IRISSO), (HAL tel-04380070, SUDOC 274102781).
- Philippe Blachèr, « Une survivance ? : Le parrainage des candidatures à l'élection présidentielle », dans Jean-Louis Autin (dir.) et Laurence Weil (dir.), Le droit, figure du politique : Études offertes au professeur Michel Miaille, vol. 1, Montpellier, Faculté de droit de Montpellier, , 1575 p. (ISBN 978-2-7518-0067-2), p. 259–311.
- Jean-Pierre Camby, « Le Conseil et les cinq cents : Les « parrainages » des candidats à l'élection présidentielle », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, vol. 118, no 3, , p. 595–618.
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- Sophie Lamouroux, « De la présentation à la présélection des candidats à l'élection présidentielle : Le filtrage comme fil d'Ariane », Revue française de droit constitutionnel, no hors série 2 « Réviser la Constitution en ? Après le comité Balladur », , p. 157–167 (ISBN 978-2-13-057008-0, DOI 10.3917/rfdc.hs02.0157).
- Raùl Magni-Berton et Corentin Poyet, « Les parrainages des candidats à l'élection présidentielle : Pour qui votent les élus ? », Revue française de science politique, vol. 67, no 6, , p. 1187–1205 (DOI 10.3917/rfsp.676.1187).
- Ferdinand Mélin-Soucramanien, « Devenir candidat : Quels filtres ? », Pouvoirs, no 138 « La candidature à la présidentielle », , p. 19–31 (ISBN 978-2-02-104050-0, DOI 10.3917/pouv.138.0019).
- Sandrine Pina, « Parrainages et élection présidentielle : Le statu quo », Revue française de droit constitutionnel, no 96, , p. 941–950 (ISBN 978-2-13-061844-7, DOI 10.3917/rfdc.096.0941).
- Sandrine Pina, « Droit constitutionnel et électoral comparé : Parrainages et élection présidentielle française », Revue juridique Thémis, Université de Montréal, vol. 47, no 1, , p. 157–166 (lire en ligne).
Essais
- Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois, Les parrainages ou Comment les peuples se donnent des maîtres, Paris, La Nouvelle Librairie et Fondation du Pont-Neuf, coll. « Le petit livre noir », , 174 p. (ISBN 978-2-491446-91-8) : marqué à l'extrême droite.
Liens externes
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