Parti du renouveau algérien
Le Parti du renouveau algérien (PRA) est un parti politique libéral algérien[1], de sensibilité islamiste[2] créé en 1989 par Noureddine Boukrouh, à la suite de l'ouverture de l'Algérie au multipartisme[3]. Selon Saïd Bouamama[4], Noureddine Boukrouh se serait inspiré du « père spirituel de l'islamisme algérien », Malek Bennabi ; Boukrouh estimera quant à lui que Bennabi « n'a rien à voir » avec l'islamisme[5].
Parti du renouveau algérien | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Secrétaire général | Kamel Bensalem |
Fondation | |
Siège | Alger Algérie |
Fondateur | Noureddine Boukrouh |
Positionnement | Centre droit à droite |
Idéologie | Libéral-conservatisme Démocratie islamique Libéralisme économique Nationalisme algérien |
Soufiane Djilali, président du parti Jil Jadid, fut secrétaire général du parti sous la présidence de Noureddine Boukrouh, de 1989 à 1999[6].
Histoire
modifierLe PRA subit une période d'instabilité en 1999 et les années suivantes, à la suite du départ de Nourddine Boukrouh. Ainsi, en 2004, le parti se retrouve avec deux hommes au poste de secrétaire général, M. Torkmane (élu lors du 4e congrès en 2000) et M. Menaï[7].
En août 2018, le Secrétaire général du parti, Kamel Bensalem, soutient le principe d'un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika dans le cadre de l'élection présidentielle algérienne de 2019[8]. Cependant, après l'élection du président Abdelmadjid Tebboune en , candidat qu'il a soutenu[9], il salue, le , les manifestants du Hirak qui « réclamaient le départ de l'ancien système qui avait consacré la médiocrité, les pratiques négatives, la corruption, la Hogra (mépris), la marginalisation et l'accaparement des richesses du peuple ». À cette occasion, il se déclare disponible pour apporter sa contribution à la révision de la Constitution[10].
En , Kamel Bensalem suscite l'indignation en accusant publiquement les étudiants des universités de Tizi Ouzou et de Bejaïa d’« intelligence avec l’étranger »[11]. Il est réélu secrétaire général pour un nouveau mandat de 5 ans en juin 2022[12].
Résultats électoraux
modifierAux élections de 2002, le PRA a obtenu 0,1 % des voix, et ne compte qu'un seul député à l'Assemblée populaire nationale. En 2007, il obtient 4 sièges avec 1.80 % des voix. Lors des élections législatives de 2012 et 2017, le PRA dispose d'un siège, avec 1.27 % des voix en 2012[13].
Références
modifier- Zaater Miloud, L'Algérie de la Guerre à la Guerre (1962-2003), Paris, L'Harmattan, , p.137
- Ahmed Rouadjia, « L'Algérie, un an après l'élection de Liamine Zeroual » [PDF], sur iremmo.org,
- (en) Augustus Richard Norton, Civil society in the Middle East. 2 (2001), Leyde, BRILL, , 353 p. (ISBN 9004104690, lire en ligne), p.83
- Saïd Bouamama, Algérie: les racines de l'intégrisme, éditions EPO, 2000, page 248
- La réponse de Noureddine Boukrouh aux papiers de Mondafrique, site mondafrique.com, 16 février 2018.
- Soufiane Djilali : l’opposant de toujours, site lexpressiondz.com, 16 janvier 2020.
- M. Smaïl, « Parti du renouveau algérien », sur elwatan.com, (consulté le )
- « 15 partis politiques lancent l'initiative de « La continuité pour la stabilité et la réforme » », sur aps.dz, (consulté le )
- La rencontre de la villa de Tixeraïne, site lexpressiondz.com, 1er décembre 2019.
- Révision de la Constitution: le PRA y participera avec des propositions "fortes", Agence APS, 7 mars 2020.
- « « Intelligence avec l’étranger » : Le président du PRA accuse gravement les étudiants de la Kabylie », sur Observ'Algérie, (consulté le )
- « Kamel Bensalem plébiscité pour un nouveau mandat à la tête du Parti du renouveau algérien », sur aps.dz, (consulté le )
- Assemblée populaire nationale, « Annuaire des députés » (consulté le )
Bibliographie
modifier- Soufiane Djilali, Que veut le PRA ? : histoire d'une démocratie refusée, Alger, coéditions PRA-Microédit, 1993.