Paruline des mangroves

espèce d'oiseau

Setophaga petechia

La Paruline des mangroves ou Paruline jaune (Setophaga petechia anciennement Dendroica petechia) est une espèce nord-américaine de passereaux appartenant à la famille des Parulidae[1],[2].

Apparence modifier

La paruline jaune est une paruline de taille moyenne (12–13 cm de long, 9–11 g). Son plumage est essentiellement jaune. La paruline jaune se distingue des autres parulines par son plumage sans marques distinctives, mis à part les stries marron sur la gorge. Les barres alaires sont indistinctes. La paruline jaune mâle en plumage nuptial a la face, la gorge et le reste des parties inférieures jaune vif. La gorge est variablement striée de marron. Les parties supérieures sont jaune-vert à olive et les plumes des ailes sont bordées de jaune. Elle a un œil noir vif, contrastant avec le reste de la tête relativement sans marque. Le plumage de la paruline jaune femelle est semblable à celui du mâle mais les traits marron sont moins marqués sur la gorge et la couleur est plus terne, voire plus verdâtre sur les parties supérieurs de l'oiseau. Les immatures présentent un plumage plus terne que l'adulte du même sexe. De plus, chez l'immature, les stries marron caractéristiques peuvent être moins apparentes, voire absentes[1].

Alimentation modifier

La paruline jaune se nourrit essentiellement d'insectes. Les deux-tiers de son apport en nourriture sont constitués de chenilles de différentes espèces. Elle mange aussi des araignées et quelques baies sauvages[2].

Paruline Jaune, Toronto, Canada

Taxonomie modifier

Elle est séparée en deux espèces par le Congrès ornithologique international dans sa classification de référence (v. 7.2, 2016) : Setophaga aestiva (Paruline jaune) et Setophaga petechia (Paruline des mangroves[3]).

Répartition modifier

Cette espèce vit en Amérique du Nord et en Amérique latine, de l'extrême sud des États-Unis jusqu'aux régions côtières du nord de l'Amérique du Sud (Venezuela, Colombie, Pérou)[4], mais aussi dans les îles des Caraïbes[4].

Aire de reproduction modifier

La paruline jaune se reproduit dans presque toute l'Amérique du Nord. Au nord-ouest, elle se retrouve jusqu’aux limites de végétation arbustive, au sud de la toundra. Elle se reproduit en Alaska, jusque dans les Aléoutiennes. Sa reproduction a été observée au Yukon, en Saskatchewan, au Manitoba, dans tout l'Ontario, au Québec (du lac Saint-Jean et la Côte-Nord et plus au sud), au Labrador et partout dans la province de Terre-Neuve. Aux États-Unis, sa reproduction est recensée en Oklahoma, en Arkansas, en Alabama, en Géorgie, en Caroline du Sud et du Nord, et en Virginie[1].

Paruline jaune, Michigan, États-Unis

Différences géographiques modifier

Cette espèce est constituée de trente-sept sous-espèces, réparties en 4 groupes:

  • erithachoroides (comprend 11 sous-espèces) est le groupe des parulines de plus grande taille (12,5 cm pour 11 g) qui vivent dans les arrière-mangroves du littoral d’Amérique centrale et du Nord de l’Amérique du Sud et dont le mâle nicheur diffère de aestiva par le capuchon marron ;
  • petechia (comprend 16 sous-espèces) est le groupe résidant dans les zones de mangroves des Antilles et dont le mâle nicheur diffère d’aestiva par sa couronne ou capuchon plus dense, ces différentes races varient par l’ampleur et le ton de la coloration située sur leur tête : ainsi, la race de la Martinique à la tête entièrement brun orangé alors que la race guadeloupéenne est quasiment entièrement jaune.
  • aerola (comprend une seule sous-espèces), ce groupe se retrouve aux îles Galapagos et aux îles Cocos.
  • aestiva (comprend six sous-espèces) ce groupe présente des ailes plus pointues et n'a pas de capuchon, la tête est entièrement jaune. Dans ce groupe, les populations plus au Nord de l'aire de répartition sont généralement constituées d'individus de plus petite taille et les parties supérieures sont généralement plus vertes que chez les populations plus au sud[1].

Notes et références modifier

  1. a b c et d Peter E. Lowther, Claudio Celada, Nedra K. Klein et Christopher C. Rimmer, « Yellow Warbler (Setophaga petechia) », dans Birds of the World, Cornell Lab of Ornithology, (lire en ligne)
  2. a et b (en) « Yellow Warbler », sur Audubon, (consulté le )
  3. Paruline des mangroves sur Avibase.
  4. a et b Congrès ornithologique international, version 5.2

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