Pascal Rannou

critique littéraire et écrivain français
Pascal Rannou
Pascal Rannou en 2007.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (66 ans)
LavalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université Rennes-II (doctorat) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Raymond Rannou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Irène Rannou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Véronique Coutand-Rannou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Gwendal Rannou (d)
Maël RannouVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Directeur de thèse
Distinction
Œuvres principales
De Corbière à Tristan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Pascal Rannou, né le à Laval, est un critique littéraire et écrivain français.

Biographie modifier

Fils d'un maire de Loqueffret[1], il obtient l'agrégation de lettres modernes en 1991[2], puis enseigne au lycée Lavoisier de Mayenne. Il a aussi été chargé de cours de stylistique à l'Université Rennes-II et à l'Université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne.

Docteur en littérature, il a effectué sa thèse sur Tristan Corbière. En 2006, il en publie une version remaniée aux éditions Honoré Champion et obtient l'année suivante le prix Henri de Régnier, décerné par l'Académie française.

Romancier, essayiste, poète et critique, c'est un spécialiste et un défenseur de la littérature bretonne. Chroniqueur littéraire pour ArMen, il dirigea le numéro spécial des Cahiers de l'imaginaire consacré à Auguste de Villiers de L'Isle-Adam. P. Rannou est membre du comité de lecture des Cahiers Tristan Corbière[3]. Il publie des articles et études sur Julien Gracq[4], Guillevic[5], Jean-Loup Trassard[6], Édouard et Tristan Corbière[7], Michel Mohrt[8], Saint-Pol-Roux[9], Pierre-Jakez Hélias[10], Le Clézio[11], Baudelaire[12], Flaubert[13], Jean Rohou[14] etc. Il a été proche l'Union démocratique bretonne, a régulièrement écrit dans Le Peuple breton et a participé aux rencontres littéraires du mouvement à Bécherel en 2004[15].

Son roman Sentinelles de la mémoire est consacré à la guerre d'Indochine[16]. Le second, Un Tyran du bocage, est une satire du monde enseignant. Georges Guitton évoque dans Ouest-France un « récit désopilant » où l'auteur « n'épargne rien ni personne au gré de scènes très vivantes »[17]. Yves Loisel évoque dans Le Télégramme « une satire virulente de la vie scolaire »[18]. Noire, la neige est une fiction autobiographique consacrée à la chanteuse et trompettiste Valaida Snow. « Le livre de Pascal Rannou se dévore, même si les épisodes sont irréguliers », écrit Laure Albernhe dans Jazzman[19]. Jacques Aboucaya apprécie dans Jazz magazine « la reconstitution fidèle d'une période à maints égards trépidante »[20]. Pour Gérard Pernon dans Ouest France, « Écrit sur un rythme rapide, Noire, la neige se lit avec plaisir »[21]. Yves Loisel évoque dans Le Télégramme « un roman dur et fort, en même temps qu'un bel hommage au jazz et à ses grands musiciens »[22].

La thèse de P. Rannou, De Corbière à Tristan, publiée chez Champion en 2006, recueille des appréciations positives dans la critique universitaire et intellectuelle, en France et à l'étranger[23].

En 2020, P. Rannou publie La Littérature bretonne de langue française, ouvrage qu'il a dirigé et dont il a rédigé la moitié[24]. Pour Grégoire Leménager dans L'Obs, ce manuel de littérature bretonne « propose un cadrage théorique tout en nuance et passe en revue de nombreux cas singuliers »[25]. Dans la revue Europe, Jean-Pierre Dupouy écrit que « le volume se présente comme un ensemble de courtes monographies [...] À la fois claires, synthétiques, vigoureuses, avec un dosage judicieux de rigueur historique et d’engagement subjectif de l’auteur, elles constituent une source de documentation aussi passionnante que digne de confiance »[26]. Yann Mortelette, sur le blog de Pierre Assouline, "La République des livres", estime que cet ouvrage, qu'il qualifie de "vaste synthèse", "comble un vide important"[27].

Il est le père de Gwendal[28] et Maël Rannou[29].

Œuvres publiées modifier

Poèmes modifier

Romans modifier

Nouvelles modifier

En français modifier

  • Le Châtiment du visionnaire, dans les Cahiers de l'Imaginaire, no 15-16, 1984.
  • Histoire de Clo et Un Amour au mois d'août, dans L'Authenticiste, no 1 et 2, Brest, 1994.
  • Un Requiem breton, dans Plurial no 5, Presses universitaires de Rennes, 1995.
  • Un bon petit diable/Un diaoul a ganfart (bilingue fr.-breton, traduit par l'auteur), Hopala! no 44.
  • Choucroute blues, Hopala! no 47, .

En breton modifier

  • Balthazar war dec'h (Balthazar ou l'ultime évasion), Al Liamm no 415, mars-.
  • Ur Requiem e Breizh (trad. en breton d' Un Requiem breton), Al Liamm n° 422, .
  • Ur plac'h yaouank barzh ar gêr vras (Une jeune fille dans la ville), Ya! n° 646, 27 oct.2017.
  • Hañmm-himm (Ici, là), Ya! n° 659 et 660, janv. 2018.
  • Rock Land, Al Liamm, n° 433, mars-.


Essais modifier

  • Guillevic : du menhir au poème, Skol Vreizh, Morlaix, 1991.
  • Visages de Tristan Corbière, Skol Vreizh, Morlaix, 1995.
  • Inventaire d'un héritage, essai sur l'œuvre de Pierre-Jakez Hélias, An Here, Plougastel-Daoulas, 1997.
  • Dictionnaire des écrivains bretons du XXe siècle (collectif, dirigé par Marc Gontard), Presses universitaires de Rennes, 2002.
  • Pierre-Jakez Hélias: l'homme et l’œuvre (rééd. revue et actualisée d' Inventaire d'un héritage, 1997), Éditions les Montagnes Noires, Gourin, 2014.
  • De Corbière à Tristan, Les Amours jaunes : une quête de l'identité, Éditions Honoré Champion, coll. « Romantisme et modernités », Paris, (ISBN 2745314823). Cet ouvrage obtient en 2007 le prix Henri de Régnier de soutien à la création littéraire, décerné par l'Académie française. Réédité en 2019 chez le même éditeur dans la collection « Champion classiques » (ISBN 978-2-7453-5303-0).

Direction d'ouvrages modifier

  • La Littérature en langue bretonne, Gourin, Éditions des Montagnes noires, 2024, co-direction avec Cédric Choplin, Tristan Loarer, Myriam Guillevic, (ISBN 978-2-49469-31-11)

P. Rannou a dirigé la collection des « Ego-dictionnaires » (d'un thème, d'un auteur...) aux éditions Dumane (Pietraserena, Corse)[30].


Notes et références modifier

  1. Francis Favereau, « Du penkawr gaulois au (be)geor breton », dans Hildegard Tristram (dir.), (Re)Oralisierung, Tübingen, Gunter Narr, coll. « ScriptOralia », no 84, 1996, p. 362 (ISBN 3-8233-4574-5) : « commune de Loqueffret [...] Pascal Rannou, originaire de cette commune (dont le maire n'est autre que son père ».
  2. « AGRÉGATIONS », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Cahiers Tristan Corbière », sur Classiques Garnier (consulté le ).
  4. Julien Gracq découvreur de la Bretagne, Plurial n° 8, 1999.
  5. Guillevic, sous-réaliste?, in Guillevic et la langue, Actes du colloque Langues, mots et images de Guillevic, dir. Laurence Bougault, éd. Calliopées, Clamart, 2009.
  6. Un Mayennais au souffle cosmique: Jean-Loup Trassard, Actes du colloque Voix d'Ouest en Europe, souffles d'Europe en Ouest, Presses Universitaires d'Angers, 1993.
  7. La présence de la Bretagne dans Les Amours jaunes de Tristan Corbière, in Les Amours jaunes de Tristan Corbière, textes réunis et présentés par Jean-Marc Hovasse et Henri Scepi, Colloque en ligne organisé par le CRP19 de la Sorbonne nouvelle et le CELLF (19e) de Sorbonne Université, http://www.crp19.org/atelier/les-amours-jaunes-de-tristan-corbiere.1.html ; janv. 2020
  8. La trilogie romanesque bretonne et maritime de Michel Mohrt, revue Studi Francesi n° 157, juin 2009.
  9. Saint-Pol-Roux, le barde de Camaret, in ouvr. coll. La Bretagne des écrivains de Vannes à Brest, dir. A.-G. Monot, éd. Alexandrines, Paris, 2014.
  10. Pierre-Jakez Hélias: mythes et réalités, Actes du colloque P.-J. Hélias, Bigouden universel, Plurial n 9, 2001.
  11. J.-M.-G. Le Clézio et le récit poétique, Studii si cercatori filologicae, Faculté des Lettres de Pitesti, Roumanie, 2009.
  12. Fleurs du mal et Amours jaunes: 'La charogne de Baudelaire fait école', revue en ligne Malice, CIELAM, Université d'Aix-Marseille, https://cielam.hypotheses.org/journee-detudes-agregatives, déc. 2019
  13. Flaubert, peintre sur le motif dans Par les champs et par les grèves, in ouvr. coll. Flaubert et les artistes de son temps, dir. Thierry Poyet, Université de Clermont-Ferrand, Eurédit, 2010.
  14. Fils de ploucs, de Jean Rohou: le bonheur triste d'un aliéné, Hopala!, n 30, novembre 2008, p. 35-39.
  15. « Bécherel 2004, un succès évident », Le Peuple breton, no 490,‎ , p. 5 (ISSN 0245-9507).
  16. Le Peuple breton, mars 2000 ; Le Télégramme, 26 janvier 2000 ; Ouest France, 2 décembre 2000 ; Presse Océan, 13 janvier 2000...
  17. Ouest France, 10 novembre 2002.
  18. Le Télégramme, 13 octobre 2002.
  19. Jazzman no 148, été 2008, p. 22.
  20. Jazz magazine, octobre 2008, p. 35.
  21. Ouest France, 25 novembre 2008.
  22. Le Télégramme, 8 novembre 2008.
  23. Benoît Houzé dans Littérature no 2007, p. 280-283 ; Mario Richter dans Studi Francesi no 153, 2007, p. 688 ; K.Lunn-Rockliffe dans French Studies no 62, juillet 2008, p. 349 ; Hampton Morris dans French Review , oct. 2008, p. 162 ; Philippe Fréchet dans Europe no 936, avril 2007, p. 352-353.
  24. « P. Rannou (dir.), La littérature bretonne de langue française », sur le site de Fabula, (consulté le ).
  25. L'Obs no 2927, 3 décembre 2019, p. 90.
  26. Jean-Pierre Dupouy, « Notes de lecture : Pascal RANNOU (dir.), La Littérature bretonne de langue française », Europe,‎ (lire en ligne).
  27. « Bretonne, mais de langue française », sur La République des livres, (consulté le ).
  28. https://www.google.fr/books/edition/Le_Bouquin_de_la_bande_dessin%C3%A9e/hAkCEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22gwendal+rannou%22+%22ma%C3%ABl+rannou%22&pg=PT23&printsec=frontcover.
  29. https://www.bretagne-actuelle.com/valaida-snow-par-reuze-et-rannou-sa-vie-est-plus-qu-un-roman/livres/bd.
  30. « Il poursuit sa collection des égo-dictionnaires », Ouest-France,‎ (lire en ligne).

Liens externes modifier