Paul Augustin Lozeau

personnalité politique française

Paul Augustin Lozeau, né le à Soubise (province du Saintonge, actuel département de la Charente-Maritime)[1], mort le 23 vendémiaire an VII ()[2] à Marennes (Charente-Maritime), est un homme politique de la Révolution française.

Paul Augustin Lozeau
Fonctions
Député de la Charente-Inférieure

(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des Cinq-Cents

(1 an, 7 mois et 2 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Soubise, France
Date de décès (à 40 ans)
Lieu de décès Marennes, France
Nationalité Française
Parti politique Gauche
Profession Négociant
députés de la Charente-Inférieure

Biographie

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Son père Pierre L. est négociant, sa mère Anne Elisabeth Patris, et son parrain Jean-Paul Boullé, procureur au siège royal de Rochefort. Paul Augustin reprend l'activité paternelle.

La France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre 1791. Le même mois, Paul Augustin Lozeau, alors procureur-syndic du district de Marennes, est élu député suppléant du département de la Charente-Inférieure, le deuxième sur quatre à l'Assemblée nationale législative, où il n'est pas appelé à siéger[3].

La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les insurgés des faubourgs de Paris et les bataillons de fédérés bretons et marseillais prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est destitué et incarcéré avec sa famille à la tour du Temple.

Mandat à la Convention

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En septembre 1792, Paul Augustin Lozeau est élu député de la Charente-Inférieure, le huitième sur onze, à la Convention nationale[4]. Dès le début de son mandat, il est élu suppléant au Comité des domaines[5], et est chargé, ainsi que son collègue Jean-César Battelier, député de la Marne, de contrôler la levée des scellés sur la caisse du régiment des gardes suisses[6].

Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution de la peine[7]. En avril 1793, il s'abstient de voter lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat : il affirme « ne point ne point partager les erreurs de Marat », mais ne se déclare « point convaincu par le rapport du comité de législation »[8]. En mai de la même année, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[9].

Lozeau prend part à la chute de Robespierre. Il appuie son collègue Louis Louchet, député de l'Aveyron, qui réclame l'arrestation de Robespierre, en demandant qu'il soit décrété d'accusation devant le tribunal révolutionnaire[10].

Paul Augustin Lozeau est envoyé en mission dans le département du Calvados en ventôse an III (mars 1795) sur proposition du Comité de Sûreté générale[11]. Il est remplacé par Gilles Porcher en prairial (mai)[12]. En vendémiaire an IV (octobre 1795), il est envoyé en mission dans le département de l'Aisne, sur proposition du Comité de Salut public, afin de réprimer les troubles[13].

Mandat aux Cinq-Cents

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Sous le Directoire, Paul Augustin Lozeau est réélu député, et siège au Conseil des Cinq-Cents. Il est tiré au sort pour sortir du Conseil le 1er prairial an V (le 20 mai 1797)[14]. Il meurt un an et demi plus tard.

Sources

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Notes et références

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  1. Archives départementales de la Charente-Maritime, registre paroissial de Soubise, registre du greffe, baptêmes mariages et sépultures 1742-1765, 2E452 / 3.
  2. Ibidem., état-civil de Marennes, registre des décès de l'an V à l'an X, registre du greffe, 2E230 / 71.
  3. Laurent, Émile (1819-1897) et Mavidal, Jérôme (1825-1896), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1890-1897 (consulté le )
  4. Lataste, Lodoïs (1842-1923), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
  5. Lataste, Lodoïs (1842-1923), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
  6. Lataste, Lodoïs (1842-1923), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
  7. Froullé, Jacques-François (≈1734-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  8. Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
  9. Lataste, Lodoïs (1842-1923), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65 », sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
  10. Maximilien Robespierre, Louis Louchet, Paul Augustin Lozeau et Augustin Bon Joseph de Robespierre, « Interventions des représentants Robespierre et Robespierre le jeune contres les accusations qui leur sont adressées par diverses membres qui demandent leur arrestation. L'arrestation est décrétée, lors de la séance du 9 thermidor an II (27 juillet 1794) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 93, no 1,‎ , p. 554–554 (lire en ligne, consulté le )
  11. Aulard, François-Alphonse (1849-1928) et Mautouchet, Paul (1864-1943), « Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire. Tome 20 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1889-1951 (consulté le )
  12. Aulard, François-Alphonse (1849-1928) et Mautouchet, Paul (1864-1943), « Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire. Tome 23 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1889-1951 (consulté le )
  13. Aulard, François-Alphonse (1849-1928) et Mautouchet, Paul (1864-1943), « Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire. Tome 28 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1889-1951 (consulté le )
  14. Gazette nationale ou le Moniteur universel, (lire en ligne)

Liens externes

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