Paul Grunebaum-Ballin

Historien

Paul Grunebaum-Ballin ( à Francfort-sur-le-Main- à Paris) est un haut fonctionnaire et historien français.

Paul Grunebaum
Fonctions
Président
Société de législation comparée
-
Président
Conseil de préfecture de la Seine (d)
-
Alfred Fournier (d)
André Monentheuil (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domicile
Activités
Conjoint
Cécile Grunebaum-Ballin (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Fondation nationale des sciences politiques (Fonds Paul et Cécile Grunebaum-Ballin, PGB, Département archives, DRIS, Sciences Po)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Paul Grunebaum-Ballin
Signature dans une requête adressée au Grand-Chancelier de la Légion d’honneur.

Biographie

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En 1894, il est reçu comme auditeur de seconde classe au Conseil d’État[2]. En 1903, il se marie avec Cécile Mayer[3], fille d'Émile Mayer, devant un parterre de près de 1000 personnes : le tout-Paris des arts, des lettres et de la politique est présent[4]. De 1904 à 1911, il est membre du cabinet d'Aristide Briand, où il travaille notamment sur la loi de séparation des Églises et de l'État[5]. Cécile dans un premier temps tente de négocier avec la Ligue française pour les auberges de jeunesse mais au bout de sept mois, les négociations n'aboutissent pas et elle crée en juin 1933 le Centre laïque des auberges de jeunesse (CLAJ). L'organisation a son propre bulletin : Le Cri des Auberges publié de 1934 à 1940.

De 1911 à 1933, il est président du conseil de préfecture de la Seine, excepté pendant la Première Guerre mondiale où il assiste le général Maurice Sarrail au sein de l'armée française d'Orient[6]. Le couple Grunebaum-Ballin décide d'adopter les deux enfants d'Henri Bergmann (1880-1923) alors décédés : Olivier (1917-1975) et Denis Bergmann (1919-1987)[7].

Il devient conseiller d’État en 1933. Il est ensuite président honoraire de section au conseil d’État[8] et conseiller de Léon Blum, il travaille alors sur les lois sociales de 1936. Il souffle à Blum l'idée de prendre contact avec leur ancien collègue Alfred Lambert-Ribot, membre de la puissante organisation patronale du Comité des Forges, pour mener des négociations[8]. C'est ainsi que le patronat renonce à mettre comme préalable aux discussions l'évacuation des usines[8]. Il préside la cour supérieure d'arbitrage entre 1938 et 1939[9].

Le couple possède une propriété à Hossegor[10], qu'ils agrandissent et décorent avec goût[11], et une maison aux Mesnuls[12] achetée au début des années 1930, coin d'Île-de-France qu'ils ont probablement découvert grâce au couple Jouvenel[13], ils y font quelques travaux mais la maison n'a pas l'eau courante, le puits leur suffit[13].

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il participe à une commission chargée de la nationalisation de l'électricité et du gaz[6].

Il meurt le .

Distinctions

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. « https://archives.sciencespo.fr/ark:/46513/580150 », sous le nom Fonds Paul et Cécile Grunebaum-Ballin, PGB, Département archives, DRIS, Sciences Po (consulté le )
  2. Missika 2016, p. 45-46.
  3. Missika 2016, p. 45.
  4. Missika 2016, p. 46.
  5. « Archives Paul Grunebaum-Ballin », sur sciencespo.fr, (consulté le ).
  6. a et b « Paul Grunebaum-Ballin », sur sciencespo.fr (consulté le ).
  7. Pierre Cornu et Egizio Valceschini, « Économistes ruraux : Denis Bergmann (1919-1987), notice biographique », Archorales, INRAE, vol. 21,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  8. a b et c Missika 2016, p. 189.
  9. Alain Chatriot, « Le Front Populaire et le droit du travail », sur jean-jaures.org, (consulté le ).
  10. Missika 2016, p. 140.
  11. Missika 2016, p. 191.
  12. Missika 2016, p. 143.
  13. a et b Missika 2016, p. 190.

Voir aussi

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Bibliographie

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Dominique Missika, Thérèse, le grand amour caché de Léon Blum, Paris, Alma, , 262 p.

Liens externes

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