Paul Mignot

militaire français
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Paul Mignot, né le à Lyon 2e[1]et mort le à Cessieu (Isère), est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur, actif pendant la Première Guerre mondiale.

Paul Mignot
Paul Mignot

Nom de naissance Paul Joseph Hyacinthe Mignot
Naissance
Lyon 2e
Décès (à 83 ans)
Cessieu
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 1883 – 1927
Commandement 99e régiment d'infanterie
158e régiment d’infanterie
41e division d’infanterie
2e division d'infanterie
Conflits Première Guerre mondiale
Distinctions Grand-croix de la légion d'honneur
Croix de guerre belge

Biographie

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L’avant-guerre

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Son père Hyacinthe Mignot, industriel, était concessionnaire pour la ville de Lyon des travaux d’asphaltage. Rien ne prédisposait Paul à embrasser une carrière militaire.

Engagé volontaire dès 18 ans, il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1883 dont il sort 87e sur 411. Il suit ensuite les cours de l’école supérieure de guerre de 1893 à 1895. Possesseur du brevet d’état-major mention bien, il est très bien noté aussi bien dans le service de troupe que dans celui d’état-major. Affecté d’abord comme officier d’ordonnance du général commandant la défense de Lyon, esprit fin, jugement droit, il est élevé au grade de lieutenant-colonel au 99e régiment d'infanterie au début de 1914.

La Première Guerre mondiale

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Dès le début de la guerre, il participe à la bataille de Lunéville (combat de Saint Antoine) en et à la première bataille d'Ypres en décembre 1914. Affecté au 158e régiment d’infanterie, il contribue activement à la prise du grand éperon de Notre Dame de Lorette le [2]. Cité à l’ordre de la 10e armée pour les brillantes qualités dont il fait preuve lors de l’attaque, il est nommé colonel le et reçoit la distinction d’officier de la Légion d’honneur le . Proposé comme général de brigade et commandant d’une division, il prend le commandement de la 41e division d’infanterie le .

Les mutineries de 1917[3]

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En avril 1917, devant l’épuisement de la 41e division d’infanterie, le général Mignot demande que celle-ci soit relevée. Le Haut-Commandement accède à cette demande mais pendant une très courte période, voulant faire participer la division aux offensives partielles du début de mai dans la région de Spin. La relève est refusée jusqu’au . Brève détente. Dès le , l’ordre de remonter aux tranchées lui est donné. C’est alors le 1er juin dans le camp de Ville-en-Tardenois que des vociférations éclatent subitement parmi les hommes. Les manifestants réclament le repos qui soi-disant leur était dû, se refusant absolument de remonter aux tranchées[4]. Dans la soirée du 1er juin, un flot de manifestants se porte vers la mairie de Ville-en-Tardenois en criant que de la guerre, ils en ont « marre, marre, marre ». Se frayant un chemin parmi les manifestants, le général Mignot calme les mutins en leur promettant de ne pas les faire monter aux tranchées le . La majorité des manifestants finit par retourner dans ses campements mais une bande d’une centaine d’avinés et de repris de justice décide de mettre la mairie en état de siège, les vitres et les portes brisées à coup de pavés. Les insurgés réintègrent finalement leurs campements et la journée du 2 se passe sans incident[5].
Mais ces incidents ne resteront pas sans conséquence. Une trentaine de meneurs sont arrêtés et conduits à la prison de Châlons. Ils seront traduits devant le Conseil de Guerre. Le , le général Mignot est relevé de son commandement, «…2 de ses régiments ayant donné des signes d’insuffisance morale[6] »

Il prend alors la tête de la 2e division d'infanterie le et poursuit la guerre en France puis en Belgique par une série de faits d’armes :

Prise de la ferme de Mondovi : 16-
Prise de Mangelaere – Papegoed :
Cité à l’ordre de la 1re armée le
Bataille de l’Aisne : mai-juin 1918
Prise du sépulcre Passy :
Offensive de l’Ourcq : juillet 1918
Offensive de l’Ailette : août-septembre 1918
Cité à l’ordre de la 6e armée le

Après la guerre

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Le général Mignot continue son activité comme général de division en se consacrant principalement à la formation des cadres. Il fait valoir ses droits à la retraite le et est alors placé dans la section de réserve. Atteint de conjonctivite ypéritique à la suite de l’attaque de l’Aisne de juillet 1918, il développe un glaucome incurable et devient aveugle à partir de 1938.

Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le .

Il meurt à Cessieu le à l’âge de 84 ans.

Décorations

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Notes et références

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  1. Archives municipales de Lyon, 2e arrondissement, année 1865, acte de naissance no 742, cote 2E699, avec mention marginale de décès
  2. Rapport du lieutenant-colonel MIGNOT sur les combats du 15 mars au 19 mars au soir - SHD 26 N 700
  3. Guy Pedroncini, 1917 les mutineries de l'armée française, Julliard, , 291 p.
  4. Rapport du Lt-Colonel Baudrand Commandant le 133e Régiment d'Infanterie sur les évènements de Ville-en-Tardenois, 5 juin 1917 - SHD Vincennes 16 N 1521
  5. Rapport dommaire du général Mignot, commandant la 41e DI, no. 289/s - 2 juin 1917 - SHD Vincennes 19 N 840
  6. Dossier militaire du général Mignot -Résumé des notes obtenues pendant la campagne 1914-1918 – SHD Vincennes 13 YD 715

Bibliographie

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  • Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, « Mignot, Paul » in Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande Guerre (1914-1918) : Tome 2, L-Z, Paris, Archives et Culture, , 704 p. (ISBN 978-2350770703).
  • Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), « Mignot, Paul » in Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN 978-2-35077-135-9).

Liens externes

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