Paul Manna

prêtre italien, missionnaire, bienheureux
Paul Manna
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
NaplesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
italienne ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Étape de canonisation
Fête

Paul ou Paolo Manna est un prêtre catholique italien, missionnaire en Birmanie, né le , mort le .

D'abord missionnaire en Birmanie, il y œuvre pendant douze ans. Il est ensuite membre de l'Institut pontifical pour les missions étrangères (PIME), puis fondateur de l'Union missionnaire pontificale[1], et devient supérieur général du PIME[2]. Il œuvre pour promouvoir les missions, crée des journaux et fonde des mouvements et associations pour aider à promouvoir cette forme d'apostolat. Ses responsabilités au sein du PIME lui permettent de renforcer son engagement auprès des futurs missionnaires[3],[4].

La cause de béatification de Paul Manna est ouverte officiellement le sous le pape Paul VI. Il devient « serviteur de Dieu ». Le pape Jean-Paul II le proclame « vénérable » en 1989, puis « bienheureux » en 2001[5].

Biographie modifier

Paolo Manna naît le à Avellino, dans la région de Campanie, en Italie. Il est le cinquième des six enfants de Vincenzo Manna et de Lorenza Ruggiero son épouse. Deux de ses oncles sont prêtres, ainsi qu'un de ses frères aînés. Un de ses oncles est installé à Naples, l'autre à Avellino, à l'église San Stefano del Sole[4],[5]. Paolo Manna est baptisé dans la cathédrale d'Avellino le , lendemain de sa naissance. Sa mère meurt deux ans plus tard, en 1874. Paolo Mana est confirmé en 1866 et reçoit sa première communion le même jour.

Il effectue ses études à Avellino puis à Naples, où il étudie le latin et le grec. Il poursuit des études philosophiques au Collège grégorien à Rome en 1889 et, en 1891, il commence sa formation théologique à Milan. Paolo Manna reçoit l'ordination sacerdotale dans la cathédrale de Milan le , des mains de l'ancien archevêque de Milan Paolo Angelo Ballerini[5].

Destiné à être missionnaire en Birmanie, Paolo Manna part pour les missions en . Il embarque à Trieste le suivant et à arrive à destination à Taungû (Toungoo) en Birmanie le [1],[2]. Il y œuvre dans les missions pendant près de douze ans, jusqu'au . Il a dû cependant retourner en Italie à trois reprises pour y soigner sa tuberculose. L'année suivant son retour, en 1908, il devient l'éditeur du magazine Le Missioni Cattoliche (Les Missions catholiques). Il commence en 1914 la publication de Propaganda Missionaria qui devient un journal grand public très populaire[3].

Il crée en 1916 il fonde un organisme religieux pour promouvoir les missions et faire connaître leur œuvre. Il demande conseil au futur saint Guido Maria Conforti qui a créé un organisme similaire[4]. Le mouvement qu'il crée prend une grande ampleur et se répand rapidement, surtout après que le pape Benoît XV en recommande la présence dans tous les diocèses dans sa lettre apostolique Maximum illud publiée en 1919. Cette même année 1919, il fonde le mouvement Italia Missionaria pour les adolescents, et fonde également un institut d'éducation à l'intention des séminaristes à Ducenta dans la province de Caserte, voulant encourager les vocations pour les missions[1],[5].

Pendant dix ans, du au , il est supérieur général de l'Institut pontifical pour les missions étrangères (PIME), à Milan. En 1926, à l'instigation du pape Pie XI, une branche du PIME milanais qu'il dirige fusionne à Rome pour y créer un mouvement PIME plus universel. Du au , il entreprend un long voyage dans les missions en Afrique et aux États-Unis[5]. En 1943, il fonde le magazine Vegna il Tuo regno (Que Ton règne vienne). Le mouvement qu'il a fondé reçoit l'attribut « pontifical » quand le pape Pie XII lui confère ce titre par décret en 1956[2].

La santé de Paul Manna se dégrade en 1952. Il subit une opération le , mais meurt des suites de complications de à Naples, où il est enterré. Son corps est exhumé en 1961 et transféré à Ducenta le . Le pape Jean-Paul II visite son tombeau le [1].

Béatification modifier

La procédure en béatification est ouverte le sous le pontificat de Paul VI, quand la Congrégation pour la cause des saints délivre le Nihil obstat à la cause, Paul Manna reçoit alors le titre de « serviteur de Dieu ». Le cardinal Corrado Ursi ouvre le procès informatif diocésain à Naples le , et le conclut en 1973. Les théologiens signent le décret sur ses écrits le . La Congrégation pour la cause des saints valide ensuite le procès informatif en 1981, puis reçoit la Positio en 1985. Les théologiens approuvent la cause le et la Congragation l'approuve à son tour le . Le pape Jean-Paul II confirme le [1] que le P. Paul Manna e exercé les vertus à un degré héroïque, et le proclame ainsi « vénérable ».

En parallèle, le miracle requis pour la béatification fait l'objet d'une enquête validée par la Congrégation le . Le bureau médical reconnaît le le caractère inexplicable de la guérison, et les théologiens se prononcent le en faveur du miracle, reconnu ensuite par la congrégation. Jean-Paul II l'approuve aussi le [4] puis béatifie Paul Manna sur la place Saint-Pierre le [1].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) « Blessed Paolo Manna », sur catholicsaints.info, Saints SQPN, (consulté le ).
  2. a b et c (en) « Father Paolo Manna », sur vatican.va, Saint Siège (consulté le ).
  3. a et b (en) « Blessed Paolo Manna », sur spirituality.ucanews.com, UCAN, (consulté le ).
  4. a b c et d « Blessed Paolo Manna », Santi e Beati (consulté le ).
  5. a b c d et e « Bl. Paolo Manna », All Saints and Martyrs, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Liens externes modifier