Paul Pagès
Paul Siméon Isidore Pagès né le à Bassan et mort le à Montpellier[1], est un professeur à la faculté de Médecine de Montpellier[2] décoré de la croix de guerre. Également philosophe et neuro-psychiatre[3], il devient président de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier en 1971.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Paul Siméon Isidore Pagès |
Nationalité |
Française |
Formation |
neuro-psychiatrie |
Activité |
Professeur à la Faculté de Médecine, Membre de l'Académie des Sciences et Lettres depuis 1941, vice-président en 1970 et président en 1971 |
Famille | |
Enfant |
André Pagès |
Domaine |
Philosophe et neuro-psychiatre, homme de laboratoire et clinicien |
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Membre de | |
Distinction |
Biographie
modifierPaul Pagès est le fils d'un facteur rural de Bassan (Hérault). Victime d'une attaque de croup à huit ans, il écrit au bactériologiste et immunologiste Émile Roux, inventeur du sérum antidiphtérique, pour le remercier.
Il intègre la Faculté des Sciences de Montpellier en 1913-14 et la termine la guerre au cours des élèves médecins auxiliaires à l'hôtel-Dieu de Lyon. Blessé, il est décoré de la croix de guerre. En 1919, il est reçu major au concours de Santé Militaire et sera reçu à l'agrégation de médecine en 1928 puis chargé de l'enseignement de la Pathologie expérimentale.
Travaux
modifierEn 1937, il obtient la chaire de Pathologie Générale et consacre ses travaux expérimentaux aux relations entre tuberculose et cancer et lui succède en 1937 à la chaire de Pathologie Générale.
Il devient progressivement philosophe et historien de la médecine montpelliéraine et remet en honneur le vitalisme de Barthez, prolongement de la doctrine hippocratique, et de ses suiveurs, Lordat, Antoine Béchamp et Raymond Grasset.
Il pratique l'homéopathie, découverte pendant ses années d'agrégation. Sa parfaite maîtrise de la langue allemande et son statut d'ancien combattant font de lui le meneur de la délégation professorale chargée de représenter la Faculté de Médecine aux cérémonies de jumelage universitaire[4] entre Montpellier et Heidelberg en 1957.
La découverte des travaux du pathologiste allemand Friedrich Feyrter sur le système endocrinien diffus lui inspire toute une série de travaux qui en étend la notion au système nerveux, y individualise 2 types cellulaires, démontre le rôle de hormone de croissance somatotrope dans son développement et suggère une origine embryologique dans la crête neurale. Il fera l'objet de la thèse inaugurale de son fils André Pagès, futur professeur d'Anatomie Pathologique.
A sa retraite, il poursuit son activité intellectuelle. Membre de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier depuis 1941, il en devient le président en 1971 jusqu'en 1974.
Famille
modifierPaul Pagès est le père du professeur de médecine, cancérologue, André Pagès[5], décédé le , et professeur honoraire de la faculté de médecine élu à l'Académie des Sciences et des lettres en 1996. Ensemble ils publièrent des travaux[6] originaux sur le système des cellules claires de Feyrter[7], préfiguration du système APUD.
André Pagès installe le service d’anatomie pathologique à l’hôpital Guy de Chauliac. Il y développe les techniques nouvelles : microscopie électronique, techniques de marquage.
Paul Pagès est aussi membre de la famille de Thierry-Paul Valette. Le militant français est son arrière cousin[8].
Décoration
modifierRéférences
modifier- Archives départementales de l'Hérault, commune de Bassan, année 1895, acte de naissance no 5, avec mention marginale de décès
- « CTHS - Pagès Paul Siméon Isidore », sur cths.fr (consulté le )
- « Paul - Siméon - Isidore Pagès - Académie des sciences et lettres de Montpellier », sur www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr (consulté le )
- Nadine Gruner, « Disparition du professeur Diether Raff », sur maison-de-heidelberg.org (consulté le )
- « André Pagès - Académie des sciences et lettres de Montpellier », sur www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr (consulté le )
- Pagès (lire en ligne)
- A. Pages, « Considérations sur la système des cellules claires de Feyrter; son apport à la pathologie humaine: faits et hypothèses. », Montpellier médical, vol. 49, no 6, 1956 juin, p. 571–7 (lire en ligne, consulté le )
- « Biographie », sur Thierry Paul Valette (consulté le )