Paul Tirard
Paul Marie Tirard, né le à Croissy-sur-Seine (Yvelines) et mort le dans le 17e arrondissement de Paris, est un haut fonctionnaire français. Il a été président de la Haute Commission interalliée des territoires rhénans de 1919 à 1930.
Président Haute Commission interalliée des territoires rhénans | |
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Paul Marie Tirard |
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Biographie
modifierJeunesse et études
modifierFils de Ferdinand Tirard (1841-1909), ingénieur de la marine et d'Augustine Buissot (1856-1905), Paul Tirard naît dans une famille d'industriels de Nogent-le-Rotrou où il passe son enfance.
Il étudie le droit et obtient le diplôme de docteur en droit de la faculté de droit de l'université de Paris en 1906[1].
Célibataire, Paul Tirard a deux sœurs : Adrienne Tirard, née en 1875, mariée en 1902 avec René Michelet (décédé en 1944), architecte, décédée à Cabourg (Calvados) le [2]. Laquelle a deux enfants : Yvonne (1904-1988), épouse en 1927 d’Étienne Masson (1902-1951), parents de quatre enfants, et Jacques (1909-1922) ; et Jenny Marie Tirard, née en 1883 à Nogent-le-Rotrou, elle épouse en Victor Peytral, substitut du Procureur de la République[3], puis ministre des travaux publics, fils de Paul Peytral, ministre des finances. Décédée sans postérité le à Hyères à l'âge de 24 ans[4].
Parcours professionnel
modifierAuditeur au Conseil d'État en 1905, il mène une carrière de fonctionnaire, notamment au ministère de la Justice et au ministère des Colonies.
En 1912, il prend part à la mise en place de l'administration coloniale du Protectorat français au Maroc[5]. En 1913 il devient le premier secrétaire général du protectorat.
Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé comme officier et est capitaine de chasseurs à pied.
En 1919, choisi par le Maréchal Foch, dont il a fait partie de l'état-major[6], il est nommé haut-commissaire, président de la Haute Commission interalliée des territoires rhénans et le reste jusqu'en 1930. Il se lie notamment avec Edmond Giscard d'Estaing, directeur des services financiers du haut-commissariat de France en Rhénanie, dont il est le témoin lors de son mariage en [7].
De 1933 à 1939, il est président d'Air France, ce qui l'incite à passer son brevet de pilote (catégorie tourisme). Il apprend à piloter un avion auprès de Michel Détroyat à l'école d'aviation de Villacoublay[8]. Il doit quitter la direction d'Air France en août 1939, un nouveau décret-loi interdisant aux présidents de compagnies de navigation maritimes ou aériennes subventionnées d'occuper des fonctions d'administrateur dans une autre entreprise. Le général Pujo lui succède à la tête de l'entreprise[9].
Il a également été maître des requêtes au Conseil d'État.
En , il est élu au premier tour de scrutin à l'Académie des sciences morales et politiques, section législation[10], dont il deviendra le président en 1943. C'est René Cassin qui lui succède en 1947[11] et donne lecture en 1951 d'une notice qu'il a consacrée à la vie et aux travaux de son prédécesseur[12].
Célibataire, il meurt en son domicile[13] le à Paris (17e arrondissement) 8, rue Anatole-de-La-Forge[14].
Parcours universitaire
modifierPaul Tirard est recruté comme enseignant de droit administratif à l'École libre des sciences politiques sous la direction d'Anatole Leroy-Beaulieu. En 1936, il est élu président du Conseil d'administration de l'école[15]. C'est à ce titre qu'il a prononcé l'éloge funèbre d'Eugène d'Eichthal, directeur de Sciences Po[16]. Il refuse de prendre la direction de l'école à sa mort en 1936[16]. Face au refus d'André Siegfried de diriger l'école, c'est Roger Seydoux qui en prend la tête en 1937[16].
Publications
modifier- Paul Tirard, La France sur le Rhin : Douze Années d'occupation rhénane, Paris, Plon, ;
- Paul Tirard, L'Art français en Rhénanie pendant l'Occupation 1918–1930. Strasbourg, Dernières nouvelles, 1930.
Hommages
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- (en)/(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Paul Tirard » (voir la liste des auteurs) et en allemand « Paul Tirard » (voir la liste des auteurs).
Références
modifier- La Dépêche d'Eure-et-Loir, 10 avril 1906, p. 3.
- Journal des débats politiques et littéraires, 29 février 1940, p. 3.
- Le Figaro, 6 octobre 1905, p. 2.
- Registre des actes de l'état civil de la commune d'Hyères, année 1907, acte 412, cote 7E 73/95, consultable en ligne.
- Kerstin Theis, « Paul Tirard (1879-1945), Präsident der Rheinlandkommission », sur Rheinische Geschichte, Association régionale de Rhénanie (de) (consulté le ).
- L'Avenir, 16 août 1929, p.1 :
« Lorsque le maréchal Foch constitua la Commission interalliée des territoires rhénans, il fit appeler un des officiers de son état-major, le capitaine de chasseurs à pied Paul Tirard et il lui dit : -La paix va venir... tout au moins la période paix... mettez-vous en civil, je vous nomme représentant de la France à la Commission que j'institue au Luxembourg et qui devra veiller à l'observation du traité de Paix dans les territoires que nous allons occuper. »
- Le Gaulois, 20 avril 1923, p. 2.
- R.P. de T., « Un membre de l'Institut apprend à piloter », L'Intransigeant, , p. 3 (lire en ligne).
- Journal  la page, 3 août 1939.
- Le Matin, 23 juin 1935, p. 1.
- La France libre, 27 novembre 1947, p.2 :"L'Académie des Sciences Morales et Politiques a élu hier M. René Cassin en remplacement de M. Paul Tirard, décédé."
- La Croix, 28 octobre 1951.
- Acte de décès de Paul Tirard, numéro 2030, registre de l'état civil de Paris 17ème arrondissement, année 1945.
- (en) « Paul Tirard, Directed Rhineland Occupation After First World War », The New York Times, (lire en ligne).
- La Revue de Paris, 1er mars 1937, p.598 : "Reçu dans le grand amphithéâtre Émile Boutmy, où se pressaient plus de 700 élèves, sir Austen prit place, avec lady Chamberlain, sur l'estrade auprès de M. Tirard, président du Conseil d'administration, assisté du maréchal Pétain et des membres du Conseil d'administration de l'École."
- Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne)
- La Journée industrielle, 20 juillet 1935, p. 6.
- Paris-Presse, 17 juin 1947.
- L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 1er et 2 novembre 1947.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Margaret Pawley, The Watch on the Rhine : The Military Occupation of the Rhineland, 1918–1930, I.B.Tauris, , 221 p. (ISBN 978-1-84511-457-2)
Liens externes
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