Paul Vauthier

général de l’armée française

Paul Vauthier, né le à Troyes et mort le à Neuilly-sur-Seine[2], est un général de l’armée française.

Paul Vauthier
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 94 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Arsène Marie Paul VauthierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Autres informations
Grade militaire
Conflits
Lieu de détention
Oflag IV-C (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Archives conservées par

Biographie modifier

Polytechnicien, il est officier d'artillerie au 60e régiment d'artillerie de campagne au début de la Première Guerre mondiale. Deux fois cité à l'ordre de l'armée, il devient quelques mois plus tard instructeur à l’école d’artillerie de Fontainebleau[3].

Il devient adjoint au général chargé du service de la DCA en 1919. Sorti premier de l’école supérieure de guerre, parlant sept langues, il est favorable à une nouvelle doctrine militaire durant l’entre-deux-guerres, insistant sur l’importance de l’aviation et de la défense anti-aérienne. Il annonce dans les années 1930 les commandos, les drones, l’emploi des hélicoptères, le ravitaillement en vol des avions[3].

Il comprend dès la fin des années 1920, non seulement l’importance que va revêtir l’aviation dans une guerre future, mais aussi la nécessité absolue de revoir l’organisation de la défense du pays en désignant un ministre de la Défense Nationale assisté par un chef d’état-major des armées[3]. Malgré de nombreuses notes internes, des conférences, des dizaines d’articles de presse et la publication de cinq livres, dont plusieurs seront traduits en allemand et étudiés par les officiers de la Wehrmacht, la plupart de ses supérieurs restent incrédules tout comme les responsables politiques[réf. nécessaire].

À partir de 1931, il est membre de l’état-major de Philippe Pétain à l’Inspection générale de la défense aérienne du territoire[3]. Il est le chef d’état major de Pétain de 1936 à 1939[réf. nécessaire]. Il aurait supplée Pétain en dispensant un cours sur la défense nationale à l'École libre des sciences politiques[4].

En 1940, il commande deux divisions au feu et voit la Wehrmacht triompher en six semaines en utilisant les idées révolutionnaires qu’il voulait mettre en œuvre dans l’armée française[non neutre]. Fait prisonnier, il passera cinq ans en captivité en Allemagne[3].

Bibliographie modifier

  • Max Schiavon, Le général Vauthier : un officier visionnaire, un destin bouleversant, Paris, Éditions Pierre de Taillac, , 297 p. (ISBN 978-2-36445-017-2)

Notes et références modifier

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Archives départementales de l'Aube, commune de Troyes, année 1885, acte de naissance no 697, vue 178/362, avec mention marginale de décès
  3. a b c d et e Max Schiavon, « Le général Vauthier, un précurseur méconnu », Inflexions, vol. N° 24, no 3,‎ , p. 195 (ISSN 1772-3760, DOI 10.3917/infle.024.0195, lire en ligne, consulté le )
  4. Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po : Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), , 442 p. (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne).

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