Paul Ernest Watrin est un auteur légitimiste et un ligueur français de la première moitié du XXe siècle. Il est né le dans le 5e arrondissement de Paris et mort le à Auzéville-en-Argonne[1].

Paul Watrin
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Biographie modifier

Né dans une famille de juristes, il dirige de 1916 à 1946 la Société Archéologique de France fondée en 1816, dont la revue La Science historique, qu'il dirigeait, était l'organe[2].

Son père Charles, bonapartiste de conviction, était un ancien officier aux cent-gardes de Napoléon III, corps d'élite et de parade dévoué à l'Empereur. Le jeune Paul milite quelques années aux Jeunesses plébiscitaires[3]. Après quoi il glisse du bonapartisme au légitimisme. Il fut membre de la Ligue de la Rose-Blanche d'Achille Joinard[4].

Il épouse Germaine Gallery de la Tremblaye en 1903, dont il a un fils unique, Jacques, auquel sa thèse de doctorat en droit La Tradition monarchique (1916) est dédiée.

Avocat[5], Paul Watrin est radié sur la pression de ses adversaires politiques[réf. nécessaire]. Il vit alors de ses rentes et d'un travail de conseil juridique. Il en profite pour obtenir de nombreux diplômes universitaires et soutient, en 1917, une seconde thèse en droit sur « Les actions en responsabilité civile nées des actes contraires aux bonnes mœurs », puis passe des licences en droit canonique, en lettres, en philosophie, en histoire et géographie.

L'ouvrage de Watrin revêt l'allure d'une synthèse. Il affirme fixer la doctrine légitimiste en la fondant sur l'histoire du vieux droit public français. Il lui est généralement reconnu une netteté d'argumentation sans précédent.

C'est un de ses disciples directs, Michel Josseaume, auquel Guy Augé doit quelques-unes des précisions de sa préface dans la seconde édition (1983), qui a relancé l'action du mouvement légitimiste.

La Tradition monarchique de Watrin (1916) a donc joué un rôle éminent dans l'histoire du légitimisme contemporain. Elle a été l'instrument majeur du combat juridique des partisans français des Bourbons d'Espagne contre ce qu'ils nomment l'« orléanisme », visant en réalité non pas ledit orléanisme dans son sens idéologique, mais dans un sens exclusivement dynastique (les royalistes reconnaissant les droits de la branche française des Bourbons-Orléans étant, le plus souvent, très éloignés idéologiquement du libéralisme « orléaniste »).

Ce qu'entend démontrer la thèse de Watrin, c'est que le droit royal historique français serait susceptible d'une interprétation ne désignant pas les Orléans comme premiers dépositaires de la légitimité monarchique. Dans l'ordre de primogéniture, les princes d'Orléans viendraient derrière tous les princes de la branche aînée ; ils ne seraient pas les premiers successibles à la Couronne de France [Interprétation personnelle ?].

Source modifier

  • Guy Augé, préface de la seconde édition de La Tradition monarchique de Paul Watrin, 1916, Diffusion Université-Culture, Paris 1983

Voir Aussi modifier

Notes et références modifier

  1. Archives de Paris 5e, acte de naissance no 2289, année 1876 (avec mention marginale de décès) (page 3/12)
  2. « Paul Ernest Watrin (1876-1950) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  3. « Le Comité des étudiants impérialistes plébiscitaires a été fondé par Me Paul Watrin, président d'honneur du comité et directeur du Boute-Selle, journal officiel du mouvement » : Bertrand Joly, Nationalistes et conservateurs en France : 1885-1902, Paris, Les Indes savantes, 2008 (BNF 41325626), p. 243.
  4. (ar) Louise-Marie Libert, Histoire de sorciers et de sorcières sous l'Ancien régime: Essai historique, Jourdan, (ISBN 978-2-39009-371-8, lire en ligne)
  5. Courte biographie par Aimée Pemjean dans la revue l'Ideal Parisien du

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