Pensionnat autochtone de Pointe-Bleue
Le pensionnat autochtone de Pointe-Bleue est un pensionnat canadien pour Autochtones situé à Mashteuiatsh, au nord de Roberval, au Québec.
Fondation | 6 octobre 1960 |
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Dissolution | 30 juin 1991 |
Type | Pensionnats pour Autochtones au Canada |
Pays | Canada |
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Coordonnées | 48° 34′ 37″ nord, 72° 13′ 53″ ouest |
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À l'origine, il peut accueillir l’origine jusqu’à 200 enfants, principalement des Innus, Attikameks, Algonquins et Cris.
Il ouvre ses portes en 1960 sous administration catholique. Le gouvernement fédéral reprend l'administration de l'école en 1969, qu'il exploite pendant encore dix ans. En 1979, l'école est fermée et la résidence transférée au Conseil des Montagnais du Lac Saint-Jean. En 1980 le pensionnat ferme, mais des élèves résident toujours dans les dortoirs. Le bâtiment est utilisé à partir de 1987 comme école secondaire[1].
Histoire
modifierAu printemps 1959, le premier coup de pelle est donné à la construction d'un pensionnat à Pointe-Bleue. À son ouverture en 1960 ce sont les Oblats missionnaires de Marie-Immaculée qui gèrent l’école. L’établissement de Pointe-Bleue est le dernier pensionnat à ouvrir au Québec. Il sera aussi le dernier à fermer, en 1991. On justifie à l’époque sa construction par le fait que l’établissement d’Amos déborde.
Les religieux accueillent des enfants de Pointe-Bleue, mais aussi de Wemotaci et de Manawan. Pour l'année scolaire 1960-1961, ils sont 192, dont 99 filles, en résidence à Pointe-Bleue. L'année suivante, ils sont 319, issus de plusieurs réserves différentes[2].
À la fin des années 1980, le pensionnat ferme ses portes et le Conseil de bande des Montagnais du Lac Saint-Jean prend en main l'éducation.
Au milieu des années 1990, le secteur de l'ancien pensionnat est totalement rénové. La résidence accueille l'école secondaire Kassinu Mamu qui signifie « tous ensemble » en langue innue. Le secteur regroupe également l'école primaire Amishk, le centre sportif, la bibliothèque et divers services du Conseil de bande reliés entre eux par des couloirs intérieurs[2].
Témoignages
modifierPlusieurs témoignages font état de mauvais traitements et d'agressions sexuelles[3],[4],[5],[6],[7].
Un monument commémoratif a été réalisé par cinq artistes autochtones et installé devant l'ancien pensionnat reconverti[3].
Bibliographie
modifier- Henri Goulet. Histoire des pensionnats indiens catholiques au Québec : le rôle déterminant des pères oblats. PUM, 2016.
- Gilles Ottawa. Les Pensionnats indiens au Québec. Cornac, 2013.
Notes et références
modifier- Radio-Canada, « Un pensionnat autochtone recyclé », Espaces autochtones, sur Radio-Canada.ca, Société Radio-Canada, (consulté le )
- « Le pensionnat de Mashteuiatsh sur BaladoDécouverte », sur baladodecouverte.com (consulté le )
- Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Un rassemblement pour commémorer le pensionnat de Pointe-Bleue », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- « Pensionnat de Pointe-Bleue: un passé douloureux », sur Le Quotidien, (consulté le )
- « Pensionnats autochtone s au Québec | La douleur d’une vie », sur La Presse, (consulté le )
- « Claude Boivin, survivant du pensionnat de Pointe Bleu qui a trouvé la guérison » (consulté le )
- « Madeleine Basile | Historica Canada », sur www.historicacanada.ca (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Pensionnat catholique de Fort George
- Pensionnat anglican de Fort George
- Pensionnat autochtone d'Amos
- Pensionnat autochtone de Sept-îles
- Pensionnat autochtone de La Tuque
Liens externes
modifierFilmographie
modifier- Centenaire de Pointe-Bleue (, 21 minutes), Collection numérique des Pekuakamiulnuatsh, consulté le
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