Peseux (Neuchâtel)
Peseux est une ancienne commune suisse du canton de Neuchâtel, située dans la région Littoral. Au , elle a fusionné avec les communes de Corcelles-Cormondrèche, Neuchâtel et Valangin, donnant naissance à la nouvelle commune de Neuchâtel[1].
Peseux | ||||
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![]() Héraldique |
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Administration | ||||
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Pays | ![]() |
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Canton | ![]() |
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Région | Littoral | |||
Commune | Neuchâtel | |||
NPA | 2034 | |||
No OFS | 6412 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Subiéreux | |||
Population permanente |
5 794 hab. (avant la fusion) | |||
Densité | 1 689 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 59′ 15″ nord, 6° 53′ 20″ est | |||
Altitude | 676 m Min. 505 m Max. 800 m |
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Superficie | 3,43 km2 | |||
Divers | ||||
Langue | Français | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Neuchâtel
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Géographie
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Peseux mesure 3,43 km2[2]. 27,0 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 2,9 % à des surfaces agricoles et 70,1 % à des surfaces boisées.
Les communes limitrophes sont Neuchâtel, Auvernier, Corcelles-Cormondrèche, Val-de-Ruz et Valangin.
Histoire
modifierIl semble que Peseux existait déjà à la fin du XIIe siècle où, dans une bulle du pape Célestin III de 1195, « Pusoz » figure parmi les biens de l'Église. Quant à l'étymologie du nom de Peseux, nous supposons qu'il dérive du mot « puits », car l'un des soucis constants de Peseux fut de se procurer de l'eau et les puits étaient nombreux dans la région. D'ailleurs, le problème de l'eau ne fut résolu qu'en 1888 grâce à une convention avec la Ville de Neuchâtel permettant à Peseux d'obtenir les eaux de l'Areuse, prélevées dans l'aqueduc qui traverse le nord du village.
Nous pouvons dire que depuis le XIVe siècle, Peseux fut béni des dieux et que sa prospérité n'a cessé de croître jusqu'à nos jours. Ce furent tout d'abord diverses franchises accordées par les souverains français aux habitants de ce lieu qui obtinrent successivement des droits importants et des terres en abondance, ce qui leur permit de planter des vergers et de la vigne.
Ensuite, deux personnages illustres ont apporté leur contribution à ce développement et laissé leurs noms dans l'histoire locale : Jean de Merveilleux, représentant du roi de France auprès des Suisses, fit construire, en 1513, le château de Peseux et dota le village d'une école. Puis, en 1894, le greffier Fornachon légua sa grande fortune à sa commune d'origine. Grâce à cette générosité, Peseux était dans l'abondance et les impôts y étaient minimes.
Dès lors, le village se développa très vite :
En 1890, l'inauguration d'un collège qui abrite aujourd'hui l'administration communale. D'autres collèges ont ensuite été édifiés en 1914 et en 1966.
En 1899, une usine à gaz est construite, conjointement avec la commune de Corcelles-Cormondrèche.
Aujourd'hui, avec le gaz naturel, cette usine a disparu pour faire place à des immeubles à loyer modéré.
En 1901, Peseux est relié à Neuchâtel par une ligne de tramways, remplacée en 1976 par des trolleybus.
En 1995, Peseux fêtait dignement et dans l'allégresse ses huit cents ans d'histoire.
C'est ainsi que, depuis le début de ce siècle, on peut dire qu'autour du vieux village, de tous côtés, remplaçant sur son passage champs de blé, vergers et vignobles, un nouveau village moderne s'est installé : c'est Peseux d'aujourd'hui avec ses industries, son commerce et une population subiéreuse en pleine mutation[3].
En 2016, la population refuse en votation de fusionner avec les communes voisines de Corcelles-Cormondrèche, Neuchâtel et Valangin. Mais la votation est annulée par le Tribunal fédéral à la suite d'un recours, et lors d’un second vote, en 2018, les citoyens acceptent la fusion. Celle-ci devient effective au , Peseux est alors un quartier de la nouvelle commune de Neuchâtel.
Subiéreux
modifierLes habitants de Peseux s'appellent les Subiéreux. Ce sobriquet est attesté sous la forme "Subierey de Peseu" dans le premier texte patois du canton de Neuchâtel, une collection de sobriquets collectifs des années 1625. Le mot provient du patois "subya" (siffler) et désigne quelqu'un qui a la manie de siffler. C'est pourquoi, lors de l'assemblée annuelle de la Société d'histoire et d'archéologie du canton de Neuchâtel, tenue à Peseux en 1902, le major de table, M. Gauthey, président de commune, a annoncé les orateurs au moyen d'un gros sifflet[3].
Les sports
modifierEn 1910, quelques jeunes du village de Peseux ont l'idée de créer une équipe de football. C'est en 1913, que la commune décide de créer officiellement le club qui portait le nom de F.C. Comète-Peseux. Dès sa fondation, le club utilise le terrain actuel de Chantemerle. En l'an 2000, le club change de nom et devient F.C. Peseux-Comète[4].
Quelques années avant, des jeunes avaient eu aussi l'idée de créer un club de gymnastique. En 1899, neuf jeunes du village se sont en effet réunis au Café de la Côte, dans le but de fonder une société de gymnastique. Il s'agissait de Numa Roulet, Louis Andreino, Fritz Burkhardt, Eugène Jeanmonnod, Henri Jähtmann, Numa Borel, Charles Michel, Jean Küng et Alfred Moulin[5].
Démographie
modifierSelon l'Office fédéral de la statistique, Peseux compte 5 794 habitants fin 2022[6]. Sa densité de population atteint 1689 hab./km2.
Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Peseux entre 1850 et 2008[7] :

Culture et patrimoine
modifierPatrimoine bâti
modifierNotre-Dame de Compassion
modifierConstruite en 1953-54, l’église catholique Notre-Dame de Compassion à Peseux est l’œuvre des architectes Maurice et Beate Billeter, lauréat d’un concours d’architecture organisé en 1952[8]. Le programme architectural comprend une nef, une tribune, un clocher détaché et des locaux paroissiaux. Pour des raisons d’implantation, le chœur de l’église n’est pas orienté à l’est. L’édifice est traité avec une grande simplicité, que ce soit dans ses formes (lanterneau éclairant le chœur) ou dans le choix des matériaux (béton, calcaire jaune et brique), une sobriété qui est toutefois accompagnée d’un grand soin dans le traitement des détails[9],[10].
La construction a fait l’objet d’un long processus de maturation, puisque le terrain est acheté en 1930 et que plusieurs projets sont élaborés au cours des années 1940, parmi lesquels une proposition des architectes Fernand Dumas et Denis Honegger[11]. Après sa consécration, l’église est encore complétée d’un clocher en 1955, de vitraux du peintre Coghuf en 1970 et d’un orgue en 1972[10].
Héraldique
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Blasonnement :
Parti d'or et d'azur à la fasce d'argent brochant chargée d'un musquet de sable tourné à senestre[12].
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Références
modifier- ↑ « Fusion Neuchâtel », sur neuchatelville (consulté le )
- ↑ « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes »
[xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Peseux », sur peseux.ch via Wikiwix (consulté le ).
- ↑ http://www.fcpeseux.ch/f/page/101/ Historique du club sur le site officiel
- ↑ http://www.gympeseux.ch/jo15/index.php?option=com_content&view=article&id=46&Itemid=53 Historique de GymPeseux
- ↑ « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel »
, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- ↑ [zip] « Évolution de la population des communes 1850-2000 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
- ↑ « Concours pour l'étude des plans d'une église à Peseux (Neuchâtel) », Bulletin technique de la Suisse romande, vol. 78, no 14, , p. 189-194
- ↑ « Notre-Dame de Compassion à Peseux (Suisse) », Das Werk : Architektur und Kunst = L'oeuvre : architecture et art, vol. 44, , p. 204-205
- Philippe Daucourt, « Béate et Maurice Billeter, architectes à Neuchâtel. La leçon d'architecture d'Auguste Perret en Suisse romande », Revue historique neuchâteloise, no 1, , p. 20-22
- ↑ G.V., « A Peseux l'église catholique en projet », Feuille d'avis de Neuchâtel, , p. 4
- ↑ Louis Mühlemann, Armoiries et drapeaux de la Suisse : recueil officiel des armoiries et drapeaux pour les 700 ans de la Confédération, Lengnau, Bühler, , 159 p., p. 146
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative au spectacle :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Fonds d'archives
modifierLes archives de l'ancienne commune de Peseux sont conservées aux Archives de la Ville de Neuchâtel.