Peter Turkson

cardinal de l'Église catholique romaine
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Peter Kodwo Appiah Turkson, né le à Wassaw Nsuta au Ghana, est un cardinal ghanéen, président du Conseil pontifical « Justice et Paix » depuis et préfet du dicastère pour le service du développement humain intégral de à .

Peter Kodwo Appiah Turkson
Image illustrative de l’article Peter Turkson
Biographie
Naissance (76 ans)
à Wassaw Nsuta (Ghana)
Ordination sacerdotale par
John Amissah
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Jean-Paul II
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de S. Liborio
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
Dominic Andoh
Dernier titre ou fonction Préfet émérite du dicastère pour le service du développement humain intégral
Préfet du dicastère pour le service du développement humain intégral
Président du Conseil pontifical « Justice et Paix »
Archevêque de Cape Coast (en)

Blason
« Vivere Christus est » (Ph 1,21)
« Vivre, c'est le Christ »
(it) Notice sur www.vatican.va
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Le cardinal Peter Turkson a assisté à la cérémonie d'ouverture de l'hôpital universitaire catholique Fu-Jen en 2017.

Formation

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Peter Kodwo Appiah Turkson est titulaire d'un doctorat en Écriture sainte obtenu à l'Institut pontifical biblique de Rome.

Il est ordonné prêtre le pour le diocèse de Cape Coast (en) au Ghana.

Prêtre

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Comme prêtre, il a été membre de l'équipe de direction d'un petit séminaire puis enseignant dans un grand séminaire ghanéen.

Évêque

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Nommé archevêque de Cape Coast (en) au Ghana le , il est consacré le .

Il a été président de la conférence épiscopale ghanéenne de à .

Le , à l'issue du synode pour l'Afrique dont il était rapporteur général, Benoît XVI annonce sa nomination comme président du Conseil pontifical « Justice et Paix »[1].

Le est créé le dicastère pour le service du développement humain intégral qui reprend les compétences précédemment réparties entre les conseils pontificaux « Justice et Paix », « Cor Unum », pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement et pour la pastorale des services de la santé qui sont supprimés au . Le cardinal Turkson en est alors nommé premier préfet[2].

Cardinal

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Il est créé cardinal par Jean-Paul II lors du consistoire du avec le titre de cardinal-prêtre de San Liborio. Il participe au conclave de et à celui de qui élisent respectivement les papes Benoît XVI et François.

Au sein de la curie romaine, il est également membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens.

Le , durant le synode sur la nouvelle évangélisation à Rome, il organise la projection de la vidéo intitulée Muslim demographics, prétendant démontrer l'islamisation de l'Europe, devant les quelque 260 évêques participants[3]. Cette vidéo veut démontrer la supériorité numérique des musulmans en Europe et dans le monde avec pour conséquence le déclin de la civilisation chrétienne[4]. Il avait déjà projeté cette vidéo devant des milliers de personnes lors du rassemblement mondial des familles, organisé par le Vatican à Milan en [5].

Après la démission de Benoît XVI, en , son nom est cité parmi les favoris pour occuper le siège apostolique[6]. Mais le mois suivant, il est cité par le SNAP, une association controversée d'aide aux victimes de prêtres pédophiles. Il figure en effet dans une liste de « douze salopards » parmi les cardinaux pouvant être élus pape ayant, selon elle, minimisé ou couvert le scandale[7].

Le il est nommé par François père synodal pour la troisième assemblée générale extraordinaire du synode des évêques sur la famille se déroulant du au en qualité de président du Conseil pontifical Justice et paix[8].

Prises de position

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Homosexualité

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Ce sont ses prises de position sur l'homosexualité qui ont suscité le plus de réactions à son encontre, à quelques semaines de la succession annoncée de Benoît XVI. La presse (notamment LGBT) lui reproche d'assimiler homosexualité et pédophilie. Dans une interview de la journaliste Christiane Amanpour de CNN, le prélat avait ainsi estimé que si l'Afrique n'a pas été aussi durement touchée par le scandale pédophile au sein de l'Église catholique, c'est en raison « des traditions et de la culture africaines qui rejette l'homosexualité » [9]. « L’homosexualité n'est pas tolérée par notre société » précisait le président du Conseil pontifical Justice et Paix. Le cardinal s'est d'ailleurs opposé à la dépénalisation de l'homosexualité souhaitée par le secrétaire général Ban Ki-moon. « Lorsque vous parlez de mode de vie alternative, s'agit-il encore de droits de l'Homme ? » déclarait le cardinal au secrétaire général de l'ONU. « Il [M. Ban Ki-moon] doit reconnaître qu'il y a une distinction subtile entre la morale et les droits de l'homme, et c'est ce qui doit être clarifié.»

Le cardinal s'est aussi illustré en diffusant, à deux reprises, une vidéo d'inspiration évangélique contre l'« islamisation de l'Europe ». Peter Turkson serait en effet « hanté par le déficit démographique européen et par la montée de l'islam sur le Vieux Continent »[5].

Articles connexes

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Notes et références

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  1. « Le cardinal Turkson nommé président du Conseil pontifical Justice et Paix », Zenit,‎ (lire en ligne).
  2. « Vatican: un ministère du développement humain », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) « Cardinal Peter Turkson Causes Uproar With 'Muslim Scare' Video At Vatican », The Huffington Post,‎ (lire en ligne).
  4. Amara Makhoul-Yatim, « Une vidéo sur l'islam embarrasse le Vatican », France 24,‎ (lire en ligne).
  5. a et b Jean-Marie Guénois, « Islam : un cardinal africain fait sensation », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  6. « Qui sont les papabili? », RTBF,‎ (lire en ligne).
  7. « Prètres pédophiles : une association pointe "12 salopards" à ne pas nommer pape », Le Point,‎ (lire en ligne).
  8. « Liste des participants au Synode sur la famille », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « L'un des favoris pour la succession de Benoît XVI affirme que les traditions africaines protègent de l'homosexualité », sur Fugues.

Liens externes

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