Piotr Grigorenko

dissident, déchu de sa nationalité soviétique
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Piotr Grigorievitch Grigorenko ou Petro Hryhorovych Hryhorenko (en russe : Пётр Григорьевич Григоренко, en ukrainien : Петро Григорович Григоренко), né le à Borissovka (près de Prymorsk) et mort le à New York, est un officier de l'Armée rouge, dissident soviétique et défenseur des droits humains.

Piotr Grigorenko
Biographie
Naissance
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Borysivka (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière Saint-André (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Петро́ Григо́рович Григоре́нкоVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
américaine (à partir de )
soviétique (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Formation
Académie du génie Nicolas
Institut polytechnique de Kharkov (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Zinaida Grigorenko (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Grades militaires
Conflit
Distinctions
Vue de la sépulture.

Biographie

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Roux et de petite taille, il est victime de discrimination dès son enfance à l'école, il est surnommé "martycka" notamment.

Il devient un dissident[1],[2], et l'un des fondateurs du mouvement pour les droits de l'homme en URSS[3].

Il a pour cette raison à subir les traitements[4] de la psychiatrie punitive en URSS[5], et ceci malgré sa carrière militaire et de vétéran de la Seconde Guerre mondiale[5].

En 1969, Grigorenko écrit une lettre ouverte à Iouri Andropov, président du KGB, dans lequel il fait état de filatures illégales que le KGB a organisées pour le surveiller depuis sa sortie de prison en 1965, de l'écoute systématique de ses communications et entretiens téléphoniques et de la photographie de sa correspondance.

Après sa libération, il devient défenseur des droits humains[6], en dénonçant les actions menées contre les Tatars à partir de « la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948 et de Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide »[7]. Dans le milieu des années 1970, il participe activement au groupe Helsinki de Moscou et au groupe ukrainien d'Helsinki.

En 1977, il quitte l'Union soviétique pour les États-Unis et perd sa nationalité soviétique[8],[9], où il meurt en exil[10],[11] en 1987.

Publications

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Notes et références

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  1. Les Russes, Vladimir Sichov, p. 50.
  2. Laurent Mauduit, « Les « Mémoires » si actuels du général et « dissident » Piotr Grigorenko », sur Mediapart (consulté le )
  3. Rich, Vera, « Soviet Union admits to abuses of psychiatry », New Scientist, vol. 132, no 1795,‎ , p. 13 (PMID 16041887, lire en ligne)
  4. DUFAUD Grégory, « La mobilisation internationale contre la psychiatrie répressive en Union soviétique. Acteurs, lieux, difficultés et succès, années 1960-années 1970 », Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin,‎ 2021/1 (n° 52), p. 47-55 (DOI 10.3917/bipr1.052.0047, lire en ligne)
  5. a et b Alexandre Soljenitsyne (trad. René Marichal), Le chêne et le veau (autobiographie), Paris, Seuil, , 540 p. (ISBN 978-2-02-002121-0, BNF 34571305), p. 279-280
  6. Emma Gilligan, Defending Human Rights in Russia: Sergei Kovalyov, Dissident and Human Rights Commissioner, 1969-2003, , 272 p., « (...) Red Army General and human rights activist, Pyotr Grigorenko, recently released after a period of forced incarceration in a psychiatric asylum », p. 22
  7. Marie Deverre, « Les Tatars de Crimée : de l’exil au retour national », Science politique,‎ , p. 86 (lire en ligne Accès libre)
  8. « Grigorenko, Petro », sur www.encyclopediaofukraine.com (consulté le )
  9. (uk) А. І. Коротенко et Г. П. Герасимова, Григоренко Петро Григорович, vol. 6, Інститут енциклопедичних досліджень НАН України,‎ (ISBN 978-966-02-2074-4, lire en ligne)
  10. (en-US) James Barron, « PETRO GRIGORENKO DIES IN EXILE IN U.S. », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  11. Adam Ulam, Petro Grigorenko, Thomas P. Whitney et Petro Grigorenko, « The Lives of Peter Grigorenko », Russian Review, vol. 42, no 2,‎ , « Actions based upon this conviction would lead him to incarceration in a mental institution and eventually, in his old age, to exile. », p. 200 (DOI 10.2307/129646, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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