Philip Davis (homme d'État)

homme politique bahaméen

Philip Davis
Illustration.
Philip Davis en 2022.
Fonctions
Premier ministre des Bahamas[a]
En fonction depuis le
(2 ans, 7 mois et 11 jours)
Monarque Élisabeth II
Charles III
Gouverneur Sir Cornelius A. Smith
Dame Cynthia A. Pratt
Prédécesseur Hubert Minnis
Président de la Communauté caribéenne

(5 mois et 29 jours)
Secrétaire Carla Barnett
Prédécesseur Chan Santokhi
Successeur Roosevelt Skerrit
Chef de l'opposition

(4 ans et 3 mois)
Monarque Élisabeth II
Premier ministre Hubert Minnis
Prédécesseur Hubert Minnis
Successeur Hubert Minnis
Vice-Premier ministre des Bahamas[b]

(5 ans et 4 jours)
Monarque Élisabeth II
Premier ministre Perry Christie
Prédécesseur Brent Symonette
Successeur Kevin Peter Turnquest
Biographie
Nom de naissance Philip Edward Davis
Date de naissance (72 ans)
Lieu de naissance Nassau (Bahamas)
Nationalité Bahaméenne
Parti politique Parti libéral progressiste
Profession Juriste
Religion Anglicanisme

Philip Davis (homme d'État)
Premiers ministres des Bahamas

Philip Brave Davis, né le à Nassau, est un homme d'État bahaméen.

Vice-Premier ministre de Perry Christie de 2012 à 2017, il lui succède en tant que chef du Parti libéral progressiste (PLP) et devient Premier ministre des Bahamas après la victoire de son parti aux élections législatives de 2021.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Philip Davis naît le à Nassau[1]. Il est l'aîné des huit enfants de Brave Edward Davis, pompier, et de Dorothy Davis (née Smith), employée de maison. Philip Davis passe son enfance chez ses grands-parents à Cat Island, où il fréquente la Old Bight All Age School. De retour à Nassau, il poursuit ses études dans les Eastern Schools et sort diplômé du St John's College[2]. Issu d'une famille pauvre, Philip Davis occupe plusieurs petits boulots dès l'âge de 7 ans pour aider ses parents[3].

Vie privée modifier

Philip Davis est marié à Ann Marie Davis, militante pour les droits des femmes et trésorière de la Bahamas Humane Society. Ils ont six enfants et sont anglicans pratiquants à St. Christopher's[4].

Carrière professionnelle modifier

Après avoir obtenu son baccalauréat, Philip Davis travaille dans le bâtiment avant de décrocher un emploi chez Barclays. Il y reste peu de temps, ses supérieurs l'encourageant à poursuivre des études de droit. Il devient ensuite stagiaire chez Wallace-Whitfield & Barnwell et termine ses études de droit en trois ans. En 1975, Philip Davis est admis au barreau des Bahamas, où il exerce durant deux mandats en tant que vice-président et un en tant que président de l'association du barreau des Bahamas. Il est enfin nommé magistrat. Il a également siégé au Conseil d'études juridiques de la CARICOM[5].

Sa fortune s'élève en 2021 à 3 millions d'euros[6].

Débuts en politique modifier

Philip Davis s'engage au Parti libéral progressiste à l'occasion de la campagne des élections législatives de 1967. Il est élu pour la première fois comme député pour la circonscription de Cat Island, Rum Cay et San Salvador, lors d'une élection partielle, en 1992. Après avoir perdu son siège en 1997, il est réélu en 2002, 2007, 2012, 2017 et 2021[7].

En 2009, il est nommé vice-chef du Parti libéral progressiste par le chef du parti, Perry Christie. À la suite de la victoire du PLP aux élections législatives de 2012, il devient vice-Premier ministre des Bahamas, et ministre des Travaux publics et du Développement urbain, fonctions qu'il occupe jusqu'en 2017[8]. Il devient membre du Conseil de la Reine en [8].

Après la défaite du PLP aux élections législatives de 2017, Philip Davis devient chef de l'opposition à l'Assemblée des Bahamas. Il est élu à la tête du Parti libéral progressiste lors du congrès du parti en [9].

Premier ministre modifier

Philip Davis mène le PLP à la victoire lors des élections législatives de 2021. Le , il est nommé Premier ministre des Bahamas[10]. Il occupe également le poste de ministre des Finances[7].

À la suite de la mort de la reine Élisabeth II, en , Philip Davis déclare que le gouvernement envisage d'organiser un référendum sur la possibilité que les Bahamas deviennent une république[11],[12].

Philip Davis prononce un discours remarqué lors de la conférence de Charm el-Cheikh sur les changements climatiques (COP 27), en , dans lequel il demande une réparation financière aux pays pollueurs face aux conséquences du réchauffement climatique dans les Caraïbes. Il déclare notamment : « Nous ne lâcherons pas, la facture doit être payée, et nous n’abandonnerons pas, parce que si nous le faisons, nous nous condamnons à finir en cimetière sous-marin »[13].

En , il accède à la présidence tournante de la Communauté caribéenne pour une durée de six mois[14],[15].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Également ministre des Finances.
  2. Également ministre des Travaux publics et du Développement urbain.

Références modifier

  1. (en) Otis Alexander, « Philip Edward "Brave" Davis (1951- ) • », sur blackpast.org, (consulté le ).
  2. (en) « Philip “Brave” Davis », sur nassauguardian.cyberitas.com (version du sur Internet Archive).
  3. (en) « Brave Voice », sur issuu.com, (consulté le ).
  4. (en) « Mrs. Ann Marie Davis to be awarded 2015 Woman of Distinction Award », sur bahamaslocal.com, (consulté le ).
  5. (en) « The Hon. Philip Brave Davis Family », sur thephoenixempowerment.com, (consulté le ).
  6. Caroline Popovic, « Aux Bahamas 65 millionnaires sont candidats aux prochaines élections législatives », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  7. a et b (en) « Philip Davis », sur bahamas.gov.bs (consulté le ).
  8. a et b (en) « The Hon. Philip 'Brave' Davis, QC », sur caribbeanelections.com (version du sur Internet Archive).
  9. (en) « PLP Convention day three - Philip Brave Davis elected as leader », sur bahamaslocal.com, (consulté le ).
  10. (en) « Philip 'Brave' Davis Sworn In As Prime Minister », sur tribune242.com, (consulté le ).
  11. (en) « Will Charles Be Our Last King? », sur tribune242.com, (consulté le ).
  12. (en) Jasper Ward, « Davis willing to put republic move to referendum », sur thenassauguardian.com, (consulté le ).
  13. Marion Lagardère, « "Nous ne lâcherons pas" : à la COP27, le Premier ministre des Bahamas demande aux pays pollueurs de payer », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  14. (en) Oswald T. Brown, « Bahamas Prime Minister Davis is New Chairman of CARICOM », sur washingtoninformer.com, (consulté le ).
  15. (en) « Rotation schedule for the chairmanship of the conference 1 january 2018 to 30 june 2025 » [PDF], sur caricom.org (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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