Philip Jourdain
Philip Edward Bertrand Jourdain ( – ) est un mathématicien et logicien britannique, disciple de Bertrand Russell.
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Philip Edward Bertrand Jourdain |
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Cheltenham College (jusqu'en ) Université de Cambridge (jusqu'en ) |
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Eleanor Jourdain Francis Charles Robert Jourdain Margaret Jourdain (en) |
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Contexte familial
modifierPhilip Jourdain naît à Ashbourne dans le Derbyshire[1], dans une grande famille appartenant à Emily Clay et à son père Francis Jourdain (pasteur à Ashbourne)[2]. Sa sœur Eleanor Jourdain (1863-1924) est une universitaire et principale de collège à Oxford. Une autre sœur, Margaret (en) (1876-1951), est une autorité dans l'histoire de l'ameublement anglais raffiné et la compagne de toujours de la romancière Ivy Compton-Burnett. Son frère Francis (1865-1940) est un ornithologue, spécialiste des œufs.
Il fait ses études au Cheltenham College, puis s'inscrit en mathématiques au Trinity College de Cambridge[3]. Il suit le cours de logique mathématique de Bertrand Russell[3]. Il épouse le Laura Cross, qui l'aide comme secrétaire[3],[4].
Mathématiques et logique
modifierJourdain est en partie handicapé par l'ataxie de Friedreich qui l'empêche de se présenter à la deuxième partie des tripos de mathématiques et donc de prétendre à une carrière académique[3]. Il correspond avec Georg Cantor et Gottlob Frege, et s'intéresse de près aux paradoxes liés au paradoxe de Russell, formulant la version paradoxe des cartes du paradoxe du menteur[2]. Il correspond avec Ludwig Wittgenstein et le rencontre à Cambridge pour discuter du livre de Frege Les Fondements de l'arithmétique, dont Jourdain a préparé une traduction. Il travaille également sur la logique algébrique et l'histoire des sciences avec Isaac Newton comme étude particulière. Il succède en 1919 à Paul Carus en tant que rédacteur en chef à Londres pour The Monist.
Vers la fin de sa vie, Jourdain devient de plus en plus obsédé par la tentative de prouver l'axiome du choix et en publie plusieurs preuves incorrectes. Littlewood[5] décrit Jourdain sur son lit de mort, débattant toujours avec lui au sujet de sa preuve (incorrecte) de l'axiome du choix. Plus tard, l’indépendance de l’axiome du choix est établie.
Il meurt prématurément à Crookham, dans le Hampshire, à 39 ans le des suites de sa maladie[3].
Distinctions
modifierIl est orateur invité au Congrès international des mathématiciens en 1912 à Cambridge. Il est membre de l'Academia pro Interlingua[6].
Publications
modifierLes œuvres suivantes de Philip Jourdain sont disponibles sur Internet Archive :
- 1908 : Some Points in the Foundation of Mathematical Physics dans The Monist v 18
- 1911 : Some Modern Advances in Logic dans The Monist v 21
- 1913 : The Nature of Mathematics
- 1913 : The Nature and Validity of the Principle of Least Action dans The Monist v 23
- 1914 : The Economy of Thought dans The Monist v 24
- 1918 : The Philosophy of B*rtr*nd R*ss*ll with an appendix of leading passages from certain other works
- 1919 : Indefinables and Indemonstrables in Mathematics and Theology dans The Monist v 29
Jordan agit à titre de rédacteur en chef pour
Jourdain effectue les traductions suivantes :
Références
modifier- (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Philip Jourdain », sur MacTutor, université de St Andrews.
- Turnbull archive consulté le 7 décembre 2007
- (en) I. Grattan-Guinness, « Jourdain, Philip Edward Bertrand (1879–1919) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne )
- [hommage] Laura Jourdain, « Some Reminiscences on the moral personality of Philip E. B. Jourdain », Isis, vol. 5, no 1, , p. 129-133 (lire en ligne, consulté le ).
- J. E. Littlewood, Littlewood's Miscellany, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-33702-X, lire en ligne), p. 129.
- (la) Academia pro Interlingua, Discussiones, t. III, Turin, Fratres Bocca Editores, (lire en ligne), p. 55.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Ivor Grattan-Guinness (1977) Dear Russell—Dear Jourdain: a Commentary on Russell's Logic, Based on His Correspondence with Philip Jourdain. Canardworth.
- Sainsbury, R. M., « Review: Dear Russell—Dear Jourdain, by I. Grattan-Guinness », Mind, new Series, vol. 88, no 352, , p. 604–607 (DOI 10.1093/mind/LXXXVIII.1.604, JSTOR 2253463) .
- Archibald Edward Heath (1920) "Philip Edward Bertrand Jourdain", The Monist 30:161–182.
- [hommage et bibliographie] George Sarton & Laura Jourdain, « Philip E. B. Jourdain (1879-1919) », Isis, vol. 5, no 1, , p. 126-136 (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Philip Jourdain », sur MacTutor, université de St Andrews.