Philippe Aubert de Gaspé (fils)
Philippe-Ignace-François Aubert de Gaspé, né le à Québec et mort le à Halifax, est un journaliste et écrivain du Bas-Canada[1],[2]. Il est souvent considéré comme l'auteur du premier roman québécois publié de l'histoire[1],[3], intitulé L'Influence d'un livre.
de Gaspé, fils
Naissance |
Québec (Canada) |
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Décès |
(à 26 ans) Halifax (Canada) |
Activité principale |
Langue d’écriture | Français |
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Œuvres principales
- L'Influence d'un livre (1837)
Biographie
modifierIl est le fils de Philippe Aubert de Gaspé, avocat, fonctionnaire et futur seigneur usufruitier de Port-Joly, et de Susanne Allison. De 1827 à 1832, il fait des études au Séminaire de Nicolet.
Jusqu'en 1836, il vit à Québec, où il est sténographe et journaliste aux journaux The Quebec Mercury et Le Canadien. En 1835, une altercation avec le député Edmund Bailey O'Callaghan lui vaut une condamnation en justice et un mois de prison. En 1836, il doit quitter Québec après avoir causé l'évacuation du parlement en y déposant une bouteille puante[4].
Il réside alors au domaine de sa famille, à Saint-Jean-Port-Joli, où, peut-être avec l'aide de son père[4],[5], il écrit son roman L'Influence d'un livre, publié en 1837 dans le journal Le Populaire, dirigé par Napoléon Aubin[6]. « Inspiré par (...) le roman gothique, ce premier roman canadien-français mêle les genres et les traditions »[5]. Le titre fait référence à la trame principale, qui raconte les mésaventures d'un paysan sous l'influence d'un traité d'alchimie. Il s'inspire aussi de l'histoire nationale et intègre des légendes canadiennes-françaises et des chansons populaires[5]. Le roman subit des attaques féroces dans certains journaux[7]. Gérald Gaudet, dit du livre qu'il fait transparaître le goût de l'auteur pour le réel par opposition à la fiction[1].
Il habite ensuite Halifax, où son ami Thomas Pyke lui trouve du travail dans un journal. Il y meurt subitement de maladie le , à l'âge de 26 ans, célibataire[4].
Le texte de son roman est réédité en 1864 par Henri-Raymond Casgrain, sous le titre Le Chercheur de trésors, dans une version toutefois expurgée de quelques passages[5],[8].
Le fonds d’archives Philippe Aubert de Gaspé est conservé au centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[9].
Notes et références
modifier- Gérald Gaudet, « Philippe Aubert de Gaspé fils et les ruses de la fiction » , sur Le Devoir, (consulté le )
- Jacques Beauchamp, « Le tout premier roman québécois et son auteur haut en couleurs », sur Radio-Canada Ohdio (consulté le )
- Les écrits de la Nouvelle-France, où les lettres sont rares, furent publiés en France.
- Luc Lacourcière, AUBERT DE GASPÉ, PHILIPPE-JOSEPH, dans le Dictionnaire biographique du Canada. L'article porte sur les Philippe Aubert de Gaspé, père et fils.
- Michel Biron, François Dumont et Élisabeth Nardout-Lafarge, Histoire de la littérature québécoise, Boréal, Montréal, édition 2010, 684 pages (ISBN 978-2-7646-2027-4), aux pages 71, 114 à 116 et 136
- À cette époque, les livres étant chers, ce sont surtout les journaux qui constituent le moyen de diffusion des textes littéraires.
- « Cette incompréhension totale finit par décourager le jeune romancier et brisa sa carrière », selon l'historien Luc Lacourcière (Dictionnaire biographique du Canada, op. cit.).
- Hébert, Pierre, 1949-, Landry, Kenneth, 1945- et Lever, Yves, 1942-, Dictionnaire de la censure au Québec : littérature et cinéma, Fides, (ISBN 2-7621-2636-3 et 978-2-7621-2636-5, OCLC 63468049, lire en ligne), p. 122
- Fonds Philippe Aubert de Gaspé (MSS42) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ)