Flamant nain

Classification COI
Règne	Animalia
Embranchement	Chordata
Classe	Aves
Ordre	Phoenicopteriformes
Famille	Phoenicopteridae

Phoeniconaias minor

Le flamant nain ^Écouter ou petit flamant^[1] (Phoeniconaias minor) est une espèce d'oiseaux de la famille des Phoenicopteridae. Il se rencontre depuis l’Afrique (principalement dans la vallée du Grand Rift) jusqu’en Inde. C’est le plus petit et le plus nombreux des flamants, comptant probablement jusqu’à un ou deux millions et demi d’individus. C'est la seule espèce du genre Phoeniconaias.

Description

Son plumage est en majeure partie blanc rosâtre.

La différence la plus nette avec le flamant rose, la seule autre espèce vivant dans l’Ancien Monde, est la zone noire du bec beaucoup plus étendue. La différence de taille n’est évidente que si les deux espèces sont côte à côte, d’autant plus que dans chaque espèce il existe aussi une différence de taille entre les sexes.

Walvis Bay
Vol de flamants nains au dessus du lac Natron.
Flamant nain, zone noire du bec étendue.
Œufs de Flamant nain Muséum de Toulouse.

Comportement

Alimentation

Le flamant nain se nourrit principalement d’une cyanobactérie (Arthrospira platensis, syn. Arthrospira fusiformis, Spirulina platensis), spiruline qui ne se développe que dans les lacs très alcalins^[2]. Le Lac Natron est connu pour ses eaux chaudes et alcalines. Le bec épais de l'oiseau est spécialisé pour saisir des aliments de taille minuscule. La consommation journalière d'un adulte est d'environ de 72 g de matière sèche de cyanobactéries, principalement A. fusiformis^[3].

Reproduction

Son principal lieu de reproduction est le lac Natron en Tanzanie, où le pH élevé de l'eau rend difficile l'approche des prédateurs. Comme tous les flamants, il pond un unique œuf blanc crayeux sur un amas de boue.

Répartition et habitat

Les populations de flamants nains, en moyenne deux millions d'individus, se trouvent principalement en Afrique dans la vallée du Grand Rift, et dans une moindre mesure en Inde et au Pakistan (environ 350 000 individus)^[4]. De plus petites populations sont également présentes en Afrique de l'Ouest, dans le sud de l'Afrique, ainsi qu'à Madagascar^[4]. Les deux lacs essentiels d’Afrique de l’Est, Nakuru et Bogoria, ont été affectées ces dernières années par un empoisonnement qui pourrait être dû aux toxines de cyanobactéries, aux métaux lourds et aux pesticides^[5].

Systématique

L'espèce Phoeniconaias minor a été décrite par le naturaliste français Étienne Geoffroy Saint-Hilaire en 1798^[6]^,^[1]. Jusqu'en 2014, elle est classée dans le genre phoenicopterus avec le flamant rose, avant d'en être séparée^[4].

Notes et références

↑ ^{a et b} Inventaire national du patrimoine naturel, « Fiche de Phoeniconaias minor (É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1798) », sur inpn.mnhn.fr, 2003-2024 (consulté le 13 juin 2024)
↑ Spirulina platensis et autres espèces, des rotifères -- Brachionus dimidiatus, B. plicatilis, Hexartha jenkinae, Anabaenopsis arnoldii, A. elenkinii (algae), diatomées (Bacillariophyceoe, Navicula), nauplii et copepodites, cyanophytes, coléoptères corixidae, graines de carex, algues bleues Myxophyceae); Références: Allen, 1956; Jenkin, 1957; Vareschi, 1978; Tuite, 2000 [1]
↑ (en) Lothar Krienitz, Andreas Ballot, Kiplagat Kotut, Claudia Wiegand,Stephanie Putz, James S. Metcalf, Geoffrey A. Codd, Stephan Pflugmache, « Contribution of hot spring cyanobacteria to the mysterious deaths of Lesser Flamingos at Lake Bogoria, Kenya », Federation of European Microbiological Societies, vol. 43,‎ 2003
↑ ^{a b et c} Nathalie Santa Maria, « Flamant nain », sur oiseaux.net, 28 mai 2016 (consulté le 13 juin 2024)
↑ Kenya's Pink Death
↑ Étienne Geoffroy Saint-Hilaire 1798, Bulletin des Sciences par la Société Philomatique, vol. 1 (1791-1799), n^o 13 (mars 1798), p. 98, pl. fig. 1,2,3.

Liens externes

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Flamant nain, sur Wikimedia Commons
Flamant nain, sur Wikispecies

(fr) Référence Oiseaux.net : Phoeniconaias minor (+ répartition)
(en) Référence Congrès ornithologique international : Phoeniconaias minor dans l'ordre Phoenicopteriformes
(fr + en) Référence Avibase : Phoeniconaias minor (+ répartition) (consulté le 30 juin 2015)
(en) Référence Catalogue of Life : Phoeniconaias minor (É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1798) (consulté le 23 mars 2022)
(en) Référence CITES : espèce Phoeniconaias minor (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1798) (+ répartition sur Species+) (consulté le 30 juin 2015)
(fr) Référence CITES : taxon Phoeniconaias minor (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le 30 juin 2015)
(en) Référence UICN : espèce Phoeniconaias minor (consulté le 30 juin 2015)

Portail de l'ornithologie

[inpn-1] {a et b} Inventaire national du patrimoine naturel, « Fiche de Phoeniconaias minor (É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1798) », sur inpn.mnhn.fr, 2003-2024 (consulté le 13 juin 2024)

[2] Spirulina platensis et autres espèces, des rotifères -- Brachionus dimidiatus, B. plicatilis, Hexartha jenkinae, Anabaenopsis arnoldii, A. elenkinii (algae), diatomées (Bacillariophyceoe, Navicula), nauplii et copepodites, cyanophytes, coléoptères corixidae, graines de carex, algues bleues Myxophyceae); Références: Allen, 1956; Jenkin, 1957; Vareschi, 1978; Tuite, 2000 [1]

[3] (en) Lothar Krienitz, Andreas Ballot, Kiplagat Kotut, Claudia Wiegand,Stephanie Putz, James S. Metcalf, Geoffrey A. Codd, Stephan Pflugmache, « Contribution of hot spring cyanobacteria to the mysterious deaths of Lesser Flamingos at Lake Bogoria, Kenya », Federation of European Microbiological Societies, vol. 43,‎ 2003

[o.net-4] {a b et c} Nathalie Santa Maria, « Flamant nain », sur oiseaux.net, 28 mai 2016 (consulté le 13 juin 2024)

[5] Kenya's Pink Death

[6] Étienne Geoffroy Saint-Hilaire 1798, Bulletin des Sciences par la Société Philomatique, vol. 1 (1791-1799), n^o 13 (mars 1798), p. 98, pl. fig. 1,2,3.

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