Physcomitrella patens

espèce de mousses

Physcomitrella patens est une espèce de mousses, utilisée comme organisme modèle pour les études sur l'évolution des plantes, le développement et la physiologie. Cette espèce est courante dans l'hémisphère nord.

Physcomitrella patens
Description de l'image Capsules_Physcomitrella.jpg.
Classification Tropicos
Règne Plantae
Sous-règne Bryobiotina
Division Bryophyta
Sous-division Bryophytina
Classe Bryopsida
Sous-classe Funariidae
Ordre Funariales
Famille Funariaceae
Genre Physcomitrella

Espèce

Physcomitrella patens
(Hedw.) Bruch & Schimp., 1849[1]

Synonymes

  • Aphanorhegma patens (Hedw.) Lindb.[2]
  • Aphanorrhegma patens (Hedw.) Lindb.[1],[2]
  • Ephemerum cohaerens var. lucasianum (Nees & Hornsch.) Hampe[1]
  • Ephemerum patens (Hedw.) Hampe[1]
  • Genthia patens (Hedw.) Bayrh.[1]
  • Phascum cohaerens var. lucasianum (Nees & Hornsch.) Bruch & Schimp.[1]
  • Phascum lucasianum Nees & Hornsch.[1]
  • Phascum megapolitanum Schultz[1]
  • Phascum patens Hedw.[1]
  • Physcomitrella patens var. patens[1]
  • Physcomitrella patens[3]
  • Physcomitrium patens Phascum patens Hedw., 1801 (préféré par NCBI)[3]
  • Stanekia patens (Hedw.) Opiz[1]

Habitats

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C'est une adventice fréquente des cultures et des milieux ouverts aux abords des points d'eau. P. patens a une distribution discontinue dans les zones tempérées du globe, avec l'exception de l'Amérique du Sud[4]. La souche de laboratoire standard est l'isolat "Grandsen", collecté par H. Whitehouse de Grandsen Wood à Cambridgeshire en 1962.

Plante modèle

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Facile à trouver et à cultiver, elle est devenue une des plantes modèles des biologistes notamment dans le champ de la génétique et de la génomique végétale[5],[6],[7],[8].

Les mousses partagent des procédés génétiques et physiologiques fondamentaux avec les plantes vasculaires (Tracheophyta), bien que les deux lignées ont divergé assez tôt au cours de l'évolution des plantes terrestres[9]. Une étude comparative entre les représentants modernes des deux lignées pourrait potentiellement donner des indications sur le mécanisme évolutif contribuant à la complexité des plantes modernes[9].

P. patens est un des quelques organismes multicellulaires connus avec une haute efficacité de recombinaison homologue[10],[11].Signifiant qu'une séquence d'ADN exogène peut être dirigée vers une position génomique spécifique (technique appelée ciblage de gène) afin de créer des mousses dont les gènes ont des organismes inopérant (knockout mosses) Cette étude est appelée la génétique renversée.

Cycle de vie

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Identique à toutes les mousses, le cycle de vie de P. patens est caractérisé par une alternance de deux générations : un gamétophyte haploïde produisant les gamètes et un sporophyte diploïde produisant les spores haploïdes.

Taxinomie

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P. patens a été premièrement décrite par Johann Hedwig dans son ouvrage Species Muscorum Frondosorum (1801) sous le nom Phascum patens[12]. Physcomitrella est parfois considéré comme un synonyme du genre Aphanorrhegma (en), signifiant que P. patens est connu en tant que Aphanorrhegma patens[13].

Liste des sous-espèces et variétés

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Selon Tropicos (17 septembre 2020)[14] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

  • sous-espèce Physcomitrella patens subsp. californica (H.A. Crum & L.E. Anderson) B.C. Tan
  • sous-espèce Physcomitrella patens subsp. magdalenae (De Sloover) B.C. Tan
  • sous-espèce Physcomitrella patens subsp. readeri (Müll. Hal.) B.C. Tan
  • variété Physcomitrella patens var. angustifolia De Not.
  • variété Physcomitrella patens var. anomala Hampe ex Milde
  • variété Physcomitrella patens var. lucasiana (Nees & Hornsch.) Schimp.
  • variété Physcomitrella patens var. marginata Vondr.
  • variété Physcomitrella patens var. megapolitana (Schultz) Bruch & Schimp.
  • variété Physcomitrella patens var. patens
  • variété Physcomitrella patens var. pedicellata Bruch & Schimp.
  • variété Physcomitrella patens × physcomitrium var. turbinatum A.L. Andrews

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j et k The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 17 septembre 2020
  2. a et b BioLib, consulté le 17 septembre 2020
  3. a et b NCBI, consulté le 17 septembre 2020
  4. « Comparative and Functional Genomics », Comparative and Functional Genomics, vol. 4, no 5,‎ , p. 515–515 (ISSN 1531-6912 et 1532-6268, DOI 10.1002/cfg.321, lire en ligne, consulté le )
  5. [PDF] Physcomitrella patens un système expérimental modèle en génomique végétale
  6. (en) Schaefer DG, Zryd JP (2001) The moss Physcomitrella patens, now and then. Plant Physiology 127: 1430-1438
  7. (en) Cove D (2005) The moss Physcomitrella patens. Annual Review of Genetics 39: 339-358
  8. (en) Schaefer DG (2002) A New Moss Genetics: Targeted Mutagenesis in Physcomitrella patens. Annu. Rev. Plant Physiol. Plant Mol. Biol.: 477-501
  9. a et b (en) Stefan A. Rensing, Daniel Lang, Andreas D. Zimmer et Astrid Terry, « The Physcomitrella Genome Reveals Evolutionary Insights into the Conquest of Land by Plants », Science, vol. 319, no 5859,‎ , p. 64–69 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 18079367, DOI 10.1126/science.1150646, lire en ligne, consulté le )
  10. Didier G. Schaefer et Jean-Pierre Zryd, « Efficient gene targeting in the moss Physcomitrella patens », The Plant Journal, vol. 11, no 6,‎ , p. 1195–1206 (ISSN 0960-7412 et 1365-313X, DOI 10.1046/j.1365-313x.1997.11061195.x, lire en ligne, consulté le )
  11. Didier Schaefer et Jean-Pierre Zrÿd, « Principles of Targeted Mutagenesis in the Moss Physcomitrella Patens », dans New Frontiers in Bryology, Springer Netherlands, (ISBN 978-90-481-6569-8, lire en ligne), p. 37–49
  12. Lang, Daniel Verfasser, Comparative genomic and phylogenetic analysis of the moss Physcomitrella patens (Hedw.) Bruch & Schimp. (OCLC 314800268, lire en ligne)
  13. (en) Celia Knight, Pierre-François Perroud et David Cove, Annual Plant Reviews, The Moss Physcomitrella patens, John Wiley & Sons, , 368 p. (ISBN 978-1-4443-1608-7, lire en ligne)
  14. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 17 septembre 2020

Références biologiques

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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