Phytothérapie à La Réunion
La phytothérapie est une pratique traditionnelle à La Réunion, département d'outre-mer français dans le sud-ouest de l'océan Indien. De fait, d'après l'historien Prosper Ève, la grande connaissance qu'ont les Réunionnais des plantes médicinales est un legs de la période durant laquelle on pratiqua l'esclavage à Bourbon, le marronnage qu'elle suscita conduisant les esclaves en fuite à développer un savoir abouti de l'environnement naturel des Hauts de ce territoire insulaire[1], et notamment de la flore endémique de La Réunion. Les savoir-faire et la pratique des simples à La Réunion sont inscrits à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2018[2].
Les savoir-faire et la pratique des simples à La Réunion *
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Le mahot tantan, utilisé à La Réunion contre le flux de sang chronique. | ||
Domaine | Savoir-faire | |
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Lieu d'inventaire | La Réunion | |
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Plantes de La Réunion reconnues dans la pharmacopée française
modifierL'Association pour les plantes aromatiques et médicinales de la Réunion (APLAMEDOM Réunion) œuvre depuis 2012 pour faire inscrire à la pharmacopée française (ANSM) des plantes utilisées localement. En 2017, la liste en compte 19 reconnues[3]. Parmi les 650 plantes médicinales potentielles, 2 à 3 plantes sont proposées chaque année et le choix s'appuie sur des témoignages recueillis auprès de la population, notamment des tisaneurs et des personnes âgées[4], mais aussi grâce au concours « Zerbaz péi » qui s'adresse à un public scolaire[5].
- Antirhea borbonica (feuille)
- Pittosporum senacia (feuille)
- Vepris lanceolata (feuille)
- Aphloia theiformis (feuille)
- Coffea mauritiana (feuille)
- Dodonaea viscosa (feuille)
- Hubertia ambavilla (feuille)
- Mussaenda arcuata (feuille)
- Olea europaea ssp. africana (feuille)
- Psiloxylon mauritianum (feuille)
- Secamone volubilis (feuille)
- Ayapana triplinervis (feuille)
- Jumellea fragans (feuille)
- Nuxia verticillata (feuille)
- Hypericum lanceolatum (sommités fleuries, fleurs, feuilles)
- Turraea thouarsiana (tige feuillée)
- Phyllanthus casticum (écorce)
- Syzygium cumini (graines)[6]
Tisanes locales
modifier- Anis, menthe, ayapana
- cœurs de pêches, faham
- barbe maïs, quinquina, bois cassant
- fleurs jaunes, citronnelle
- verveine citronnelle, arbre du voyageur
- sans écorce, racine coco, racine raquette
- racine fraise, racines indigot
- racine herbes à boucs, racine guéri-vite...
Articles connexes
modifierBibliographie
modifier- Les Plantes médicinales de l'île de La Réunion, J. Leclerc, La Malle, Saint-Denis, 1864.
- « Les plantes médicinales », B. Duchemann in Exposition universelle de 1900. Colonies et protectorats.
- Le Grand livre des tisaneurs et plantes médicinales indigènes de La Réunion, R. Lavergne, Éditions Orphie, Paris, 2001.
Références
modifier- Les Esclaves de Bourbon : La Mer et la montagne, Prosper Ève, Karthala, Paris, 2003 – (ISBN 978-2-84586-456-6).
- « Les savoir-faire et la pratique des simples à la Réunion », sur culturecommunication.gouv.fr (consulté le ).
- Super User, « Plantes médicinales de La Réunion inscrites à la Pharmacopée Française », sur aplamedom.org (consulté le ).
- « La Réunion, l'île aux 650 plantes médicinales », Clicanoo.re, (lire en ligne, consulté le )
- « - Concours Zerbaz Péi », sur zerbazpei.org (consulté le ).
- « Plantes médicinales de La Réunion inscrites à la Pharmacopée », sur Aplamedom Réunion, (consulté le )