Pic de Font Blanca

sommet des Pyrénées situé sur la frontière entre la France et l'Andorre
(Redirigé depuis Pic du Port)

Le pic de Font Blanca, encore nommé pic du Port, est un sommet des Pyrénées situé sur la frontière entre la France et l'Andorre culminant à 2 903 m d'altitude.

Pic de Font Blanca
ou Pic du Port
Port de Siguer au centre et le pic de Font Blanca vu depuis l'étang Blaou.
Port de Siguer au centre et le pic de Font Blanca vu depuis l'étang Blaou.
Géographie
Altitude 2 903 m[1],[2]
Massif Pyrénées
Coordonnées 42° 38′ 59″ nord, 1° 32′ 04″ est[1],[2]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Drapeau d'Andorre Andorre
Région
Paroisse
Occitanie
Ordino
Département Ariège
Géologie
Roches Migmatite
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Pic de Font Blanca ou Pic du Port
Géolocalisation sur la carte : Andorre
(Voir situation sur carte : Andorre)
Pic de Font Blanca ou Pic du Port
Géolocalisation sur la carte : Ariège
(Voir situation sur carte : Ariège)
Pic de Font Blanca ou Pic du Port

Toponymie

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Pic a le même sens en catalan qu'en français et désigne un sommet pointu[3] par opposition aux tossa et bony fréquemment retrouvés dans la toponymie andorrane et qui correspondent à des sommets plus « arrondis »[4].

Font signifie « source » en catalan et provient du latin fons de même sens[5],[6].

Blanca signifie « blanche » en catalan et provient du bas-latin *blancus lui-même dérivé du vieux-francique *blank de même sens[7].

Géographie

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Le pic est sur le territoire de la commune de Siguer sur le versant français et sur la paroisse d'Ordino sur le versant andorran. Le riu de Rialb prend sa source sur le versant sud-est. Le sommet est situé en limite du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises[8] et du parc naturel de Sorteny.

Topographie

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Carte topographique.

Culminant à 2 903 m d'altitude[2], le pic de Font Blanca est l'un des sept sommets andorrans à s'élever au-delà des 2 900 m. Sa hauteur de culminance est de 394 m[9].

Le pic de Font Blanca se situe sur la frontière franco-andorrane. C'est un grand sommet bien individualisé qui offre un panorama exceptionnel sur les montagnes ariégeoises et andorranes et en particulier sur la vallée de Sorteny[10].

Au nord, il domine de plus de 2 000 mètres la vallée de Siguer située dans le département de l'Ariège et les lacs qu'elle abrite : l'étang du Rouch (2 549 m) et plus bas l'étang de Gnioure. Le pic de Font Blanca se prolonge au nord par la crête du Rouch et de Bourbonne jusqu'au pic des Redouneilles. Il se prolonge également à l'est par la crête d'Arial.

Le versant sud domine la vallée d'El Serrat dans la paroisse d'Ordino de plus de 1 400 mètres. Au sud du sommet, se trouve un col portant le nom de Portella de Rialb 2 508 m d'altitude qui sépare le pic de Font Blanca du pic de Besalí.

Géologie

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Le pic de Font Blanca est situé sur la chaîne axiale primaire des Pyrénées. Le substrat rocheux est constitué de migmatite[11]. Il constitue un exemple des pics de forme pyramidale situés à l'intersection des crêtes délimitant des cirques glaciaires[12].

Histoire

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Le pyrénéiste Henry Russell relate son ascension du « Rialb » en 1864[13] dans son livre Souvenirs d'un montagnard. Partant d'Ordino accompagné par son ami Charles Packe, ils font halte au hameau de El Serrat, « affaiblis par la faim et calcinés par le soleil ». Ils passent néanmoins la frontière mais doivent se résoudre à bivouaquer dans une cabane de berger en contrebas du port de Siguer. Le lendemain, ils montent au sommet (qu'il nomme mont Siguer), redescendent épuisés à Tarascon-sur-Ariège dans la même journée. « Une des descentes les plus interminables des Pyrénées », conclut Russell[14].

Voies d'accès

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Seuls des itinéraires de randonnée permettent d'accéder au sommet. Côté français, il est possible d'accéder au sommet hors sentier par l'étang du Rouch mais c'est une randonnée longue et difficile à ne prévoir que par beau temps. Côté andorran, la voie d'accès débute au pleta del Castellar[10] sur la route d'Ordino Arcalís[2]. On se dirige ensuite en direction de Comís Vell[10],[2] avant de rejoindre la coma de Varilles pour atteindre le sommet depuis la Portella de Rialb[15],[2] pour un dénivelé positif de près de 1 000 m[10].

Depuis 2017, une sculpture métallique haute de 1,40 m représentant un estripagecs en marque le sommet[16]. Cette sculpture est une copie à taille réduite des estripagecs installés par l'artiste Pere Moles dans le parc naturel de Sorteny[16]. Cinq sculptures identiques ornent d'autres sommets emblématiques de la paroisse d'Ordino : pic de Casamanya, pic de Cataperdís, pic de l'Estanyó, pic de Serrère, pic de Tristagne[16].

Notes et références

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  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. a b c d e et f Visualisation sur le géoportail de l'Andorre.
  3. pic sur le Wiktionnaire
  4. Jean Becat, « Lexique et toponymes - Vie pastorale, activités, institutions et société traditionnelles de l'Andorre » (consulté le ), p. 151
  5. Jean Becat, « Lexique et toponymes - Vie pastorale, activités, institutions et société traditionnelles de l'Andorre » (consulté le ), p. 105
  6. Font sur le wiktionnaire
  7. Blanca sur le wiktionnaire catalan(ca)
  8. Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.
  9. (en) « Pic du Port », sur peakbagger.com (consulté le )
  10. a b c et d « Pic de Font Blanca », sur visitandorra.com (consulté le )
  11. (ca) Joan Manuel Vilaplana, Estudi del glacialisme de les Valls de la Valira d'Ordino i d'Arinsal, Andorra, Institut d'Estudis Catalans, , 26– (ISBN 978-84-7283-053-0, lire en ligne)
  12. Jean Becat, Andorre, un pays pyrénéen. Le cadre physique et les formes du relief. Joan Becat, Institut catalan de recherche en sciences sociales, , p. 78
  13. Hugues Lafontaine, Andorre, 10000 ans d'histoire, Bort-les-Orgues Paris, Association la Méridienne du monde rural Books on demand, (ISBN 2-322-03893-8, OCLC 902790289)
  14. Henry (1834-1909) Auteur du texte Russell, Souvenirs d'un montagnard / par le comte Henry Russell..., (lire en ligne), p. 264
  15. Maes Pierre, 50 sommets sans corde dans les Pyrénées. 4e série. St Girons, Tarascon, Andorre, Font-Romeu, Saint Girons, Randonnées pyrénéennes, , 111 p., p. 75
  16. a b et c (ca) « Ordino planta una rèplica de l’estripagecs de Sorteny a sis pics de la parròquia », Bondia,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

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Articles connexes

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