Pierre-Bruno de Valbelle

officier le Marine française

Pierre-Bruno de Valbelle
Pierre-Bruno de Valbelle
Portrait de Pierre-Bruno de Valbelle.

Surnom « Commandeur de Montfuron[réf. nécessaire] »
Naissance
Décès (à 66 ans)
à Lisbonne
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre des armées navales
Années de service 1641 – 1702
Autres fonctions Commandeur de Gréxans et de la Tronquière[réf. nécessaire]
Famille Famille de Valbelle

Emblème

Pierre-Bruno de Valbelle-Monfuron, dit le « Commandeur de Montfuron[réf. nécessaire] », né le et mort à Lisbonne le , est un officier de marine et aristocrate français du XVIIe siècle. Il termine sa carrière dans la Marine royale avec le grade de chef d'escadre des armées navales.

Biographie modifier

Origines et famille modifier

Originaire de Marseille, il descend de la famille de Valbelle, une famille noble issue d'apothicaires de Marseille. Elle est anoblie au XVIe siècle et va devenir une des plus importantes de Provence. Elle compte des officiers dans l'Armée et la Marine royale[1], des présidents et des conseillers au parlement d'Aix, trois évêques de Saint-Omer. Parmi les militaires issus de cette maison, on compte Jean-Baptiste de Valbelle (1627-1681), chef d'escadre.

Il est le fils d'Antoine de Valbelle, seigneur de Montfuron[2], Conseiller du Roi Louis XIV en ses conseils, et de Françoise de Félix, dame de Valfère[3], fille de Lazarin de Félix, seigneur de Valfère et de Beaulieu. Parmi ses frères cadet figure Louis-Alphonse de Valbelle (1742-1708), évêque de Saint-Omer et Barthélémy de Valbelle (1650-1683), capitaine de galiote.

Carrière dans la Marine royale modifier

Il est présenté de minorité dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1641[4], à l'âge de cinq ans mais semble n'avoir jamais prononcé ses vœux.

D'abord capitaine au régiment de Bade-Cavalerie, il passe par la suite dans la Marine royale. Le , au début de la guerre de Hollande, il est nommé commandant de La Vigilante, galiote à rame construite en 1668. À la suite d'un duel, il passe en Hongrie avec son frère Barthélémy, mais ils n'y restent qu'un an. Rentré en France, il est nommé capitaine de galère le . Il commande Le Subtile, construite à Toulon en 1642.

Au , il fait partie de la flotte française, placée sous les ordres du duc de Vivonne et du Grand Duquesne, envoyée combattre les flottes hollandaises et espagnoles au large de la Sicile. Il est à la bataille de Palerme le . Dans une lettre datée du de la même année, Louis XIV lui confie le commandement, en remplacement du « sieur Espanet »[5].

En 1690, il passant dans l'escadre du Ponant au début de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Il commande l'une des 15 galères dites « du Ponant » construites à Rochefort pour rallier au l'armée navale de Tourville[6]. Ces galères, bloquées par le mauvais temps, arrivent cependant après la bataille du cap Béveziers, le , mais participent avec succès au raid sur Teignmouth (un petit port sur la côte du Devon) le suivant, détruisant de nombreux vaisseaux anglais au mouillage en baie de Lyme. En 1698, il est au siège de Barcelone. Il est élevé au rang chef d'escadre des galères le . Commandant la Valeur (galère construite en 1694) et une division de quatre galères, il est en station à Lisbonne où il décède le . Il est enterré en l'église Saint-Louis des Français de Lisbonne[7].

Notes et références modifier

  1. Barras de la Penne distingue ainsi trois Valbelle :
    1. Valbelle l'ancien, celui qui s'était signalé sous le règne de Louis XIII
    2. Valbelle, celui qui s'illustre dans la marine dans la première moitié du règne de Louis XIV
    3. Valbelle de Montfuron, qui termine sa carrière chef d'escadre des galères.
  2. En 1690, la seigneurie de Montfuron est érigée en marquisat pour Léon de Valbelle (Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 186).
  3. Jean-Noël Paquot, Mémoires pour servir à l'histoire littéraire des dix-sept provinces des Pays-Bas, de la Principauté de Liege et de quelques contrées voisines, Louvain, Imprimerie Académique, , XII-668 p., In-4° (OCLC 163839081, lire en ligne) (consulté le 30 novembre 2016)
  4. de La Roque, col.245
  5. « Vous verrez, par les ordres que je vous envoye pour casser le sieur Espanet, que je sçais punir ceux qui se rendent indignes de me servir dans un corps composé d'aussy braves gens, comme récompenser ceux qui donnent des marques de leur zèle et de leur valeur. J'ay accordé la galère qu'il commandoit au sieur de Montfuron […]. »
  6. Charles Breard, La navigation des galères du Ponant de Rochefort à Rouen en 1690, Découvrance, , 74 p. (ISBN 978-2-84265-209-8)
  7. Site officiel de l'église Saint-Louis des Français de Lisbonne.

Voir aussi modifier

Sources et bibliographie modifier

  • Pierre Clément et Pierre de Brotonne, Lettres, instructions et mémoires de Colbert : publiés d'après les ordres de l'empereur, sur la proposition de Son Excellence M. Magne, ministre secrétaire d'état des finances, vol. 3, Paris, Imprimerie impériale, (lire en ligne), p. 20
  • Neptunia, vol. 69 à 76, Amis de musées de la marine (présentation en ligne)

Articles connexes modifier