Pierre-Claude-Bernard Guéroult
Pierre-Claude-Bernard Guéroult, connu sous le nom de « Guéroult aîné », né le à Rouen et mort le à Paris, est un érudit français.
Directeur Pensionnat normal | |
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Guéroult aîné |
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Biographie
modifierGuéroult porta le petit collet, bien qu’il ne fût pas dans les ordres. Il occupait, depuis plusieurs années, la chaire de rhétorique au collège d'Harcourt lorsque éclata la Révolution, Guéroult aîné avec ardeur en embrassa les principes, et fit, avec son frère, Guéroult jeune, hommage d’un plan d’éducation et d’enseignement national le à l’Assemblée constituante. Un décret de la Convention nationale, du , comprit Guéroult aîné au nombre des hommes de lettres auxquels furent accordés une gratification de trois mille francs.
Lors de la réorganisation de l’instruction publique avec l’ouverture des écoles centrales, Guéroult aîné entra dans l’instruction publique et fut nommé professeur de langues anciennes au collège des Quatre-Nations, et fut désigné avec son frère pour être des premiers élèves de l’École normale, à l’époque de sa fondation[1]. Lors de l’organisation des Lycées par Napoléon, il devint successivement, sous l’Empire, proviseur du lycée Charlemagne, plus tard, conseiller titulaire de l’université, puis premier directeur du nouveau Pensionnat normal. L’Empire l’avait nommé chevalier de l’ordre de la Réunion. Lors de la première Restauration, en 1814, Guéroult aîné, maintenu dans ses deux fonctions, reçut la croix de la Légion d'honneur par Louis XVIII en 1814. Ce savant professeur conserva sa place pendant les Cent-Jours, mais fut destitué lors de la seconde Restauration, à la rentrée des Bourbons, et fut mis à la retraite le ; il avait alors cinquante ans de service universitaire.
Notes
modifier- La Harpe témoigna de ce fait, dans son cours de littérature, en adressant publiquement aux deux frères Gueroult cet éloge : « Deux maîtres de l’Université de Paris ont prouvé leur modestie en venant siéger aujourd’hui parmi nous à titre d’élèves, après avoir prouvé leur talent pour écrire et pour enseigner. »
Publications
modifier- Morceaux extraits de l’Histoire naturelle de Pline, 1785, in-8o ; 2e édition, Paris, 1809, 2 vol. in-8o, avec le texte latin.« Les différents morceaux qui composent cette traduction, écrit La Harpe, sont choisis avec gout, classés avec méthode. Le style est très heureusement adapté aux objets qui sont traités, et suppose une égale connaissance des deux langues. »
- Tome VIII de la traduction des œuvres de Cicéron (avec son frère).Cette traduction, dirigée par Clément de Dijon et Desmeuniers, fut publiée à Paris, 1783-1789, 8 vol. in-12, ou 3 vol. 4°. Le tome dû aux frères Guéroult contient la Harangue sur les réponses des aruspices, celle pour Sextus, les Plaidoyers pour Plancius et pour Celius, et l’Invective contre Vatinius ; Constitution des Spartiates, des Athéniens et des Romains, 1794, in-8o.
- Nouvelle Méthode pour étudier la langue latine, suivant les principes de Dumarsais ; 1798-1799, in-8o.Ouvrage fréquemment réimprimé ; la 6e édition a paru en 1805, in-12.
- Histoire naturelle des Animaux de Pline avec le texte en regard ; Paris, 1803, 3 vol. in-8o.
- Grammaire Française, Paris, 1806, in-12, plusieurs fois réimprimée.
- Discours choisis de Cicéron, traduction nouvelle, avec le texte en regard, Paris, 1819, 2 vol. in-8o.Les discours contenus dans ces deux volumes sont : le Plaidoyer pour Sextus Roscius ; la Verrine de Signis, celle de Suppliciis ; la Harangue du peuple prononcée par Cicéron, après son retour de l’exil ; le Plaidoyer pour Milon ; le Remerciement à César, au sujet du rappel de Marcellus, le Plaidoyer pour Ligarius, les 2e, 9e et 14e Philippiques.
Sources
modifier- Théodore-Éloi Lebreton, Biographie normande, t. 2, Rouen, Le Brument, 1858, p. 185-6.
Articles connexes
modifierLiens externes
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