Pierre Barbéris

professeur française de littérature française
Pierre Barbéris
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Fonction
Président
Association française des enseignants de français
-
Claude Burgelin (d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Pierre Charles BarbérisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Marie-Anne Charbonnier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Patrick Barbéris
Jean-Jacques Barbéris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de

Pierre Barbéris, né à Paris le et mort à Luc-sur-Mer le [1], est un écrivain et critique littéraire français.

Surtout connu pour ses travaux sur Balzac, mais aussi spécialiste de Stendhal et de Chateaubriand, son approche, fortement marquée par le marxisme, s'inscrit dans le sillage de Georg Lukács.

Biographie modifier

Parcours modifier

De 1942 à 1946, Pierre Barbéris est élève au lycée Henri-IV puis, de 1946 à 1951, à l'École normale supérieure de Saint-Cloud[1].

Après avoir effectué son service militaire à l'école d'officiers de Strasbourg (1951-1952), il est professeur au lycée français d'Alep en 1952, puis au lycée franco-libanais Nahr Ibrahim à Beyrouth de 1954 à 1961. Agrégé de lettres modernes en 1960 (premier)[2], il est successivement assistant à l'ENS de Saint-Cloud (1961), maître assistant (1963), maître de conférences à l'École normale supérieure de Saint-Cloud (1967), professeur (1972), professeur de littérature moderne à l'université de Caen (1976)[3].

En mai 1968, il adhère au Parti communiste français.

De 1969 à 1975, il est président de l'Association française des enseignants de français[4] — et le premier rédacteur en chef de la publication de l'association Le Français aujourd'hui[5] — et, de 1969 à 1971, président fondateur de la Société des études romantiques. En 1976, il propose une approche originale de l'œuvre de Chateaubriand avec Chateaubriand, une réaction au monde moderne. À la suite de Georg Lukács[6], il fait une place importante dans ses analyses au rapport entre la création littéraire et son contexte socio-politique, montrant ainsi comment la littérature romantique a pu être, en son temps, un « moyen de lecture du réel ».

Il propose aussi une réflexion sur la méthodologie avec Le Prince et le Marchand (1980), ouvrage qui déclenche un « prolongement de la querelle de la “nouvelle critique”, ouverte en 1965 par le pamphlet de Raymond Picard[7] » avec René Pommier qui répond par un livre[8],[9].

Il est inhumé au cimetière de Courseulles-sur-Mer (Calvados)[10].

Famille modifier

Il est le neveu de René Barberis, réalisateur français de cinéma qui dirigea Louis Jouvet dans Ramuntcho (1937).

Il épouse en premières noces Jeannine Bénot avec laquelle il a quatre enfants : Patrick Barbéris, né en 1951, ancien élève de l'Idhec, réalisateur et documentariste ; Anne-Marie Barbéris décédée dans l'enfance de la rougeole au Liban ; Jean-Pierre Barbéris, né en 1957, ancien élève de l'École polytechnique et chef d'entreprise marié avec Dominique Barbéris, autrice ; et Delphine Barbéris, née en 1962, docteur en hydrogéologie et informaticienne.

En secondes noces, il épouse Marie-Anne Charbonnier, agrégée de lettres classiques et professeur de lettres au lycée Henri-IV, avec qui il a un fils, Jean-Jacques Barbéris, né en 1980, normalien (LSH 2000), agrégé d'histoire et énarque[11].

Commentaire modifier

Selon Raphaël Fresnais du quotidien Ouest-France,

« Intellectuel de gauche marqué par les théories du marxiste Georg Lukács, Pierre Barbéris est décrit comme un “érudit d'une profondeur ahurissante”[12]. »

Ouvrages modifier

Le Monde de Balzac (page de couverture de l'édition originale).

Collectif modifier

  • Méthodes critiques pour l'analyse littéraire, avec Daniel Bergez, Pierre-Marc de Biasi, Luc Fraisse, éditions Armand Colin, 2005

Notes et références modifier

  1. a et b Francis Marmande, « Pierre Barbéris (1926-2014), écrivain, spécialiste de Balzac et chercheur engagé », Le Monde,
  2. Voir sur rhe.ish-lyon.cnrs.fr.
  3. Gérard Gengembre, « Pierre Barbéris, lecteur militant », sur laviedesidees.fr, .
  4. Sandrine Garcia et Anne-Claudine Oller, Réapprendre à lire. De la querelle des méthodes à l'action pédagogique, coll. « Liber », éditions du Seuil, 2015 (ISBN 9782021280579).
  5. Jacques David rappelle que Pierre Barbéris « ouvre le premier numéro en situant la revue sur le front de la réforme et analyse les difficultés que rencontre alors l’enseignement du français et de la littérature » (Le Français aujourd'hui, « Cinquante ans... déjà ! », no 20181).
  6. Larousse des littératures, 1988, Paris, tome 1, p. 155[réf. incomplète].
  7. Voir sur eyrolles.com.
  8. Le Misanthrope, Gallimard Montréal (lire en ligne).
  9. Jean Sarocchi, « René Pommier, Un marchand de salades qui se prend pour un prince, 1986 », sur Littératures, (consulté le ), p. 189–189.
  10. « Pierre Barbéris », sur Centre de ressources Jacques-Seebacher (consulté le ).
  11. Ancien conseiller du président de la République François Hollande (2014-2016), puis directeur de l'activité institutionnelle de la société française de gestion d'actifs financiers Amundi.
  12. « Pierre Barbéris, mort d'un grand érudit », sur ouest-france.fr, .

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier