Pierre Blanc (homme politique)

homme politique savoyard, puis français
(Redirigé depuis Pierre Blanc (1806-1896))

Pierre Blanc (italianisé en Pietro Blanc), né en à Beaufort (Département du Mont-Blanc) et mort le à Saint-Sigismond (Savoie), est un avocat savoyard, ancien député au Parlement du royaume de Sardaigne et député de la Troisième République.

Pierre Blanc
Illustration.
Fonctions
Député français

(20 ans, 1 mois et 19 jours)
Élection 20 février 1876
Réélection 14 octobre 1877
21 août 1881
4 octobre 1885
22 septembre 1889
20 août 1893
Circonscription Savoie
Législature Ire, IIe, IIIe, IVe, Ve et VIe (Troisième République)
Groupe politique Centre gauche
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Louis Berthet
Député de la Savoie au Parlement sarde
Prédécesseur Charles Duverger de Saint-Thomas
Successeur Alessandro Bianchi

(8 mois)
Circonscription Albertville
Prédécesseur Ferdinand Palluel
Successeur Ferdinand Palluel
Biographie
Date de naissance 20/
Lieu de naissance Beaufort
Date de décès (à 89 ans)
Lieu de décès Saint-Sigismond, (France)
Nationalité Drapeau de la Savoie Duché de Savoie
Drapeau de la France France

Ses collègues parlementaires l'appelaient familièrement « le Vieil Allobroge »[1],[2].

Biographie

modifier

Origines

modifier

Pierre Blanc naît en , à Beaufort, dans le département français du Mont-Blanc. Miguet (1895) donnait le [3], un article du Recueil des mémoires et documents de l'Académie de la Val d'Isère (1931) donnait le , tandis que Charvin (1980)[1] ou encore la notice sur le site de l'Assemblée nationale[4] donnent le . La notice de l'Assemblée nationale confond dans un premier temps Beaufort-sur-Doron et Beaufort-en-Santerre[4]. Le duché de Savoie, auquel appartient le Beaufortain, a été annexé par la France en 1792.

Après des études de droit, il est avocat en 1836[4].

Carrière au Parlement sarde

modifier

La Constitution de 1848 ouvre de nouvelles perspectives politiques. Ferdinand Palluel devient le premier député représentant la Savoie pour le collège d'Albertville au parlement du royaume de Sardaigne à Turin, mais il démission au mois de juillet. Pierre Blanc se présente et remporte l'élection. En , Ferdinand Palluel redevient député, il est remplacé par Charles Duverger de Saint-Thomas, puis Pierre Blanc est à nouveau député en . Il démissionne en . Il est remplacé le mois suivant, par un piémontais, le baron Alexandre Bianchi.

Durant les débats sur l'avenir de la Savoie, partisan d'un rattachement à la Suisse, il se présente en face au docteur Joseph Pelloux, député sortant et syndic de La Roche, pour le collège de Bonneville, mais perd[5].

Carrière au Parlement français

modifier

Il disparait du devant de la scène politique, jusqu'en 1876, où à soixante-dix ans il se présente comme député de gauche pour la circonscription d'Albertville. Lors de la crise du 16 mai 1877, il se trouve aux côtés des autres républicains pour signer le manifeste des 363 contre une « politique de réaction et d’aventure »[6]. En 1881, il se trouve être le doyen d'âge de la Chambre, après le député Bel, et, lors de chacune des nouvelles législatures, jusqu'à son décès en 1896, il sera appelé à faire le discours d'ouverture de la session. L'historien Jean El Gammal note des discours manquant quelque peu de relief[7].

Disparition

modifier

Pierre Blanc meurt le , à Saint-Sigismond (quartier d'Albertville)[4].

Henri Brisson prononce son éloge funèbre lors de la séance du  : « Nous reverrons longtemps, déclara-t-il, dans nos souvenirs, la physionomie de Pierre Blanc lorsqu'il accédait à ce bureau, respectueusement suivi par nos plus jeunes collègues, nos traditions étant d'attester à l'ouverture de nos travaux l'unité de l'effort humain, la solidarité des générations, l'autorité des vieux exemples, la jeunesse de nos espérances. ».

Hommage

modifier

La commune d'Albertville inaugure, en 1905, un monument à Pierre Blanc, un buste en bronze du sculpteur Jean-Baptiste Weitmen, qui sera installé sur la place de l'Hôtel-de-Ville[8]. La statue a depuis été déposée au musée de Chambéry.

La commune de Beaufort possède quant à elle une rue à son nom.

Notes et références

modifier
  1. a et b Marcel Charvin, Arêches Beaufortain, Jean Pacifique Viallet, missionnaire au Tonkin, 1871-1907, , p. 91-92.
  2. Louis Chabert, Les grandes Alpes industrielles de Savoie : évolution économique et humaine, L. Chabert, , p. 500.
  3. François Miquet, « Les représentants de la Savoie au Parlement sarde », Revue savoisienne, vol. XI - série II, no 36,‎ , p. 171-178 et 250-270 (lire en ligne), notice p. 251-252.
  4. a b c et d « base de données des députés français depuis 1789 » (voir ci-dessus)
  5. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 210.
  6. Jean-Jacques Chevallier, Histoire des institutions et des régimes politiques de la France de 1789 à 1958, éd. Armand Colin, coll. « Classic », Paris, 20019.
  7. Jean El Gammal, Politique et poids du passé dans la France "fin de siècle", Limoges, Presses Universitaires de Limoges, , 789 p. (ISBN 2-84287-121-9, lire en ligne), p. 30.
  8. [PDF] « Monument à Pierre Blanc », sur le site anosgrandshommes.musee-orsay.fr.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier