Pierre Blanc (homme politique)
Pierre Blanc (italianisé en Pietro Blanc), né en à Beaufort (Département du Mont-Blanc) et mort le à Saint-Sigismond (Savoie), est un avocat savoyard, ancien député au Parlement du royaume de Sardaigne et député de la Troisième République.
Pierre Blanc | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (20 ans, 1 mois et 19 jours) |
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Élection | 20 février 1876 |
Réélection | 14 octobre 1877 21 août 1881 4 octobre 1885 22 septembre 1889 20 août 1893 |
Circonscription | Savoie |
Législature | Ire, IIe, IIIe, IVe, Ve et VIe (Troisième République) |
Groupe politique | Centre gauche |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Louis Berthet |
Député de la Savoie au Parlement sarde | |
– | |
Prédécesseur | Charles Duverger de Saint-Thomas |
Successeur | Alessandro Bianchi |
– (8 mois) |
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Circonscription | Albertville |
Prédécesseur | Ferdinand Palluel |
Successeur | Ferdinand Palluel |
Biographie | |
Date de naissance | 20/ |
Lieu de naissance | Beaufort |
Date de décès | (à 89 ans) |
Lieu de décès | Saint-Sigismond, (France) |
Nationalité | Duché de Savoie France |
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Ses collègues parlementaires l'appelaient familièrement « le Vieil Allobroge »[1],[2].
Biographie
modifierOrigines
modifierPierre Blanc naît en , à Beaufort, dans le département français du Mont-Blanc. Miguet (1895) donnait le [3], un article du Recueil des mémoires et documents de l'Académie de la Val d'Isère (1931) donnait le , tandis que Charvin (1980)[1] ou encore la notice sur le site de l'Assemblée nationale[4] donnent le . La notice de l'Assemblée nationale confond dans un premier temps Beaufort-sur-Doron et Beaufort-en-Santerre[4]. Le duché de Savoie, auquel appartient le Beaufortain, a été annexé par la France en 1792.
Après des études de droit, il est avocat en 1836[4].
Carrière au Parlement sarde
modifierLa Constitution de 1848 ouvre de nouvelles perspectives politiques. Ferdinand Palluel devient le premier député représentant la Savoie pour le collège d'Albertville au parlement du royaume de Sardaigne à Turin, mais il démission au mois de juillet. Pierre Blanc se présente et remporte l'élection. En , Ferdinand Palluel redevient député, il est remplacé par Charles Duverger de Saint-Thomas, puis Pierre Blanc est à nouveau député en . Il démissionne en . Il est remplacé le mois suivant, par un piémontais, le baron Alexandre Bianchi.
Durant les débats sur l'avenir de la Savoie, partisan d'un rattachement à la Suisse, il se présente en face au docteur Joseph Pelloux, député sortant et syndic de La Roche, pour le collège de Bonneville, mais perd[5].
Carrière au Parlement français
modifierIl disparait du devant de la scène politique, jusqu'en 1876, où à soixante-dix ans il se présente comme député de gauche pour la circonscription d'Albertville. Lors de la crise du 16 mai 1877, il se trouve aux côtés des autres républicains pour signer le manifeste des 363 contre une « politique de réaction et d’aventure »[6]. En 1881, il se trouve être le doyen d'âge de la Chambre, après le député Bel, et, lors de chacune des nouvelles législatures, jusqu'à son décès en 1896, il sera appelé à faire le discours d'ouverture de la session. L'historien Jean El Gammal note des discours manquant quelque peu de relief[7].
Disparition
modifierPierre Blanc meurt le , à Saint-Sigismond (quartier d'Albertville)[4].
Henri Brisson prononce son éloge funèbre lors de la séance du : « Nous reverrons longtemps, déclara-t-il, dans nos souvenirs, la physionomie de Pierre Blanc lorsqu'il accédait à ce bureau, respectueusement suivi par nos plus jeunes collègues, nos traditions étant d'attester à l'ouverture de nos travaux l'unité de l'effort humain, la solidarité des générations, l'autorité des vieux exemples, la jeunesse de nos espérances. ».
Hommage
modifierLa commune d'Albertville inaugure, en 1905, un monument à Pierre Blanc, un buste en bronze du sculpteur Jean-Baptiste Weitmen, qui sera installé sur la place de l'Hôtel-de-Ville[8]. La statue a depuis été déposée au musée de Chambéry.
La commune de Beaufort possède quant à elle une rue à son nom.
Notes et références
modifier- Marcel Charvin, Arêches Beaufortain, Jean Pacifique Viallet, missionnaire au Tonkin, 1871-1907, , p. 91-92.
- Louis Chabert, Les grandes Alpes industrielles de Savoie : évolution économique et humaine, L. Chabert, , p. 500.
- François Miquet, « Les représentants de la Savoie au Parlement sarde », Revue savoisienne, vol. XI - série II, no 36, , p. 171-178 et 250-270 (lire en ligne), notice p. 251-252.
- « base de données des députés français depuis 1789 » (voir ci-dessus)
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 210.
- Jean-Jacques Chevallier, Histoire des institutions et des régimes politiques de la France de 1789 à 1958, éd. Armand Colin, coll. « Classic », Paris, 20019.
- Jean El Gammal, Politique et poids du passé dans la France "fin de siècle", Limoges, Presses Universitaires de Limoges, , 789 p. (ISBN 2-84287-121-9, lire en ligne), p. 30.
- [PDF] « Monument à Pierre Blanc », sur le site anosgrandshommes.musee-orsay.fr.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- « Pierre Blanc (homme politique) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Articles connexes
modifier- Histoire de la Savoie de 1815 à 1860
- Annexion de la Savoie
- Histoire de la Savoie de 1860 à 1914
- Liste des députés de la Savoie au Parlement sarde
- Liste des députés de la Savoie
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :