Pierre Bourgeois (militaire)
Pierre Bourgeois, né à Dole (Jura) le et mort fusillé à Satory près de Versailles le , est un militaire français de l'Armée de terre et acteur de la Commune de Paris.
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Communard, militaire |
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Biographie
modifierPierre Bourgeois, fils de sabotier s’engage dans l’armée à 18 ans pour une durée de sept ans. Il est incorporé à Lons-le-Saunier le et rejoint son unité, le 45e régiment d'infanterie de ligne dont l’état-major est basé à Béziers. En 1867 le régiment est transféré à Lyon, il est nommé caporal en 1869. Le il est condamné à 6 mois de prison « pour rébellion envers la force armée agissant pour l’exécution des ordres de l’autorité », avec dégradation à la suite de son comportement lors de l’intervention de son unité au Creusot afin de réprimer les grèves des ouvriers dans les usines du groupe Schneider, intervention militaire qui causa la mort de 6 ouvriers. Il est incarcéré à la prison militaire de Montpellier.
À la suite des besoins en hommes de l’armée de la Loire il est gracié et affecté au 87e régiment d'infanterie de ligne puis transféré au 45e régiment d'infanterie de ligne à Tours. Il participe à des combats pendant l’automne et l’hiver 1870. Il est nommé sergent le . Son régiment est transféré à Paris le . Le , lors d’une halte à Sèvres, il entre dans un cabaret et refuse d’en repartir. Il regagne son unité le lendemain en état d’ivresse sans ses armes. À la suite d'une rixe avec un capitaine du génie il est incarcéré. Il est en cellule quand éclate le soulèvement du 18 mars 1871. Il ne peut suivre son régiment, il est libéré par les insurgés et se joint à eux. Il prend part à quelques combats contre l'armée de Versailles. Il réussit à sortir de Paris mais il est arrêté le à Semur-en-Auxois.
Ramené à Versailles, il est emprisonné, jugé et condamné à mort le . Son recours en grâce est rejeté le . Il est fusillé en même temps que Louis Rossel et Théophile Ferré au camp de Satory à Versailles le [1]. Selon toute vraisemblance, il est inhumé dans une fosse commune au cimetière Saint-Louis de Versailles[2]. Les corps de Rossel et de Ferré furent bientôt réclamés par leurs familles, ce qui ne fut pas le cas de Pierre Bourgeois qui était orphelin[3].
Sources
modifier- Le Sergent Bourgeois le « fusillé inconnu » de 1871 Daniel Vasseur et Jean-Pierre Popelier (Généalogie-magazine no 197-298 nov.-)
Liens
modifierArticles connexes
modifierNotes et références
modifier- André Guérin, La folle guerre de 1870- Hachette 1970, p. 333
- Prosper-Olivier Lissagaray, L'histoire de la commune de 1871, rééd La Découverte, 526p. 2004 / Première publication en 1876 / seconde publication rallongée, éd Dentu, Paris, 1896 p. 435
- Jules Claretie, Histoire de la révolution de 1870-1871, 1872, p. 731