Pierre Clément (réalisateur)

réalisateur et directeur de la photographie français

Pierre Clément est un réalisateur et directeur de la photographie français, né le au Mans et mort le à La Rochelle[1].

Pierre Clément
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
La Rochelle
Sépulture
Nom de naissance
Pierre Louis René François Clément
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Conflit

Biographie

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Après ses études à l'IDHEC, Pierre Clément se rend à Tunis en 1957 en même temps que René Vautier pour filmer la Tunisie indépendante. Il est intégré dans l'équipe cinéma du FLN[2] et tourne Sakiet Sidi Youcef en 1958, contribuant à la naissance du cinéma algérien[3]. Il est arrêté en octobre de la même année par l'armée française sur le territoire de l'Algérie et échappe de peu à l'exécution sommaire. Sa caméra et ses pellicules sont saisis et ne lui seront jamais restitués[4]. Condamné à 10 ans de prison pour atteinte à la sécurité extérieure de l'État, il est amnistié en octobre 1962.

Il travaille ensuite en Algérie afin de participer à la formation des cinéastes[5], puis comme directeur de la photographie pour plusieurs films de René Vautier.

En 2004, il témoigne avec René Vautier, Olga Poliakoff et Yann Le Masson dans le documentaire Algérie, d'autres regards[6], de Raphaël Pillosio, sur les conditions de son engagement pour l'indépendance de l'Algérie et sur les méthodes de production et de diffusion des films réalisés à cette époque dans ce pays.

Filmographie

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Réalisateur

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  • 1958 : Sakiet Sidi Youcef
  • 1958 : Réfugiés algériens (coréalisateur : Djamel Chanderli)
  • L'ALN au combat (inachevé)

Directeur de la photographie

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Marie-Noëlle Rupp, Serge Michel. Un libertaire dans la décolonisation, éditions Ibis Press, Paris, 2007
  3. « Les premiers courts métrages, qui apparaissent en 1957, sont réalisés par des Français ayant décidé d’épouser la cause algérienne (René Vautier, Pierre Clément, Cécile Decugis), se mettant par là même hors-la-loi » (Sébastien Denis, Les revues françaises de cinéma face à la guerre d’Algérie, 1895, no 42)
  4. Il indique qu'il reconnaîtra certains plans qu'il avait tournés dans des films de montage, réalisés notamment par le Service cinématographique des armées (source : site de la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme et recherches en sciences humaines)
  5. Bernard Sigg, « N'oublions pas Pierre Clément ! », L'Humanité, 21 février 2011
  6. Produit par Artefilm, il a obtenu le Prix Sylvie Auzas du meilleur film engagé au service d'une cause lors du Festival International du Film Indépendant de Bruxelles [1]

Lien externe

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