Pierre Dubreuil-Chambardel

homme politique français

Pierre-Jacques Dubreuil-Chambardel, né le à La Mothe-Saint-Héray, mort le à Jazeneuil, est un homme politique français, député des Deux-Sèvres.

Pierre-Jacques Dubreuil-Chambardel
Fonctions
Député des Deux-Sèvres

(1 an et 13 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance La Mothe-Saint-Héray, France
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Jazeneuil, France
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique Gauche
Montagne
Profession Fermier
députés des Deux-Sèvres

Biographie

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La France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre 1791. Le même mois, Pierre-Jacques Dubreuil-Chambardel, alors cultivateur à Avon et administrateur des Deux-Sèvres, est élu député, le septième et dernier du département, à l'Assemblée nationale législative[1]. En août 1792, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de La Fayette[2].

La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : le palais des Tuileries est envahi par les bataillons de fédérés bretons et marseillais et par les insurgés des faubourgs de Paris. Louis XVI et sa famille sont incarcérés à la tour du Temple. En septembre 1792, Dubreuil-Chambardel est réélu député des Deux-Sèvres, le cinquième sur sept, à la Convention nationale[3].

Il siège sur les bancs de la Montagne selon l'historienne Françoise Brunel[4]. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution[5]. En avril 1793, il est absent lors de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[6]. En mai de la même année, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[7]. En brumaire an III (octobre 1794), il est élu membre de la Commission des Vingt-et-Un chargée d'examiner la conduite du député Jean-Baptiste Carrier, accusé d'être responsable de fusillades et de noyades lors de sa mission à Nantes[8].

Après la session, il fut nommé commissaire du gouvernement près le directoire de son département, et, au coup d'État du 18 Brumaire, se retira dans ses vastes propriétés.

Bibliographie

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  • « Dubreuil-Chambardel (Pierre-Jacques) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Marie-Luce Llorca (éd.), Lettres parisiennes d'un révolutionnaire poitevin, Pierre Dubreuil-Chambardel, Centre d'histoire des villes de l'Université de Tours et Comité d'histoire de la Révolution française dans le Centre-Ouest, Tours, Maison des sciences de la ville, Université François-Rabelais, 1994, 227 p.

Références

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  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 45.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 28 mai 1793, p. 582.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 59.
  4. Albert Soboul (dir.), Actes du colloque Girondins et Montagnards (Sorbonne, 14 décembre 1975), Paris, Société des études robespierristes, 1980, p. 357.
  5. Froullé, Jacques-François (≈1734-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 73.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 535.
  8. « Scrutin et nomination des vingt-un membres de la Convention chargés d'examiner la conduite du représentant du peuple Carrier, lors de la séance du 8 brumaire an III (29 octobre 1794) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 100, no 1,‎ , p. 185–185 (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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