Pierre Féret

ecclésiastique français, théologien et historien de l’Église catholique romaine
Pierre Féret
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
Nom dans la langue maternelle
Pierre Yves FéretVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

L’abbé Pierre Yves Féret, né le à Mesnil-Verclives dans l‘Eure, mort le à Saint-Maurice (Val-de-Marne), est un ecclésiastique français, théologien et historien de l’Église catholique romaine[1].

Biographie modifier

Ordonné prêtre en 1856, l’abbé Féret exerce son ministère dans le diocèse d'Évreux et devient supérieur du petit séminaire de Pont-Audemer. Féru d’histoire et d’apologétique, il passe sa thèse de doctorat en théologie à Paris, en 1865. Son sujet, empreint des discussions théologiques et dogmatiques de l’époque, porte sur la divinité du Christ[2].

Il devient ensuite chapelain de l’église Sainte-Geneviève, ancien Panthéon de Paris rendu au culte à la Restauration[3], et assure également les fonctions d’aumônier du lycée Saint-Louis. Nommé chanoine honoraire non résident du diocèse d’Évreux, il devient ensuite curé de l’église Saint-Pierre de Charenton-le-Pont dans le Val-de-Marne, de 1879 à 1910. Il meurt en 1911 dans la même commune, à l'hospice Saint-Maurice.

Théologien et historien de l’Église, l'abbé Féret laisse une œuvre volumineuse, exemplaire des orientations et de la défense du catholicisme de la seconde moitié du XIXe siècle. Son érudition et son sérieux ne sont pas mis en doute. Néanmoins, il est parfois souligné que sa condition d’ecclésiastique mène ses analyses et que ses interprétations historiques peuvent en être affectées[4].

Bibliographie modifier

  • La Divinité de Jésus attaquée par Celse et défendue par Origène, thèse de doctorat présentée à la Faculté de théologie de Paris, A. Jouby, Paris 1865.
  • Le Christ devant la critique au second siècle, ou Essai sur la critique religieuse à cette époque, reprise de la thèse de doctorat, Picard et fils, Paris 1865.
  • Plan d'une vie sacerdotale ou règlement de vie pour un jeune prêtre, 1865 (brochure).
  • Dieu et l’esprit humain, ou l’Existence de Dieu devant le bon sens, la philosophie et les sciences, aux différentes époques de l’histoire, conférences de Sainte-Geneviève de Paris, A. Jouby et Roger, Paris 1868-1869.
  • Le Droit divin et la théologie, aperçu historico-théologique sur le pouvoir souverain en général et particulièrement en France, Victor Palmé, Paris 1874.
  • Les Grandes figures de l’histoire. Henri IV et l’Église, Victor Palmé, Paris 1875.
  • Le Cardinal du Perron, orateur, controversiste, écrivain : étude historique et critique, Didier, Paris 1876.
  • « Le cardinal de La Rochefoucauld, réformateur », Revue des questions historiques, 12e année, t. 23, Victor Palmé, Paris 1878.
  • Un curé de Charenton au XVIIe siècle (François Véron), Gervais, Paris 1881.
  • L’Abbaye de Sainte-Geneviève et la congrégation de France, précédées de la vie de la patronne de Paris d’après des documents inédits (2 tomes), Champion, Paris 1883.
  • Le Pouvoir civil devant l’enseignement catholique, Perrin, Paris 1888.
  • La Question ouvrière, P. Lethielleux, Paris 1893.
  • La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, Picard et fils, Paris 1894-1897 et 1900-1910[5].
  • Histoire diplomatique. La France et le Saint Siège sous le premier Empire, la Restauration et la monarchie de Juillet, d’après les documents officiels et inédits (ouvrage inachevé), Savaète, Paris 1911.

Notes et références modifier

  1. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, t. 1 (A-H), Hachette, Paris 1858, en ligne
  2. La Divinité de Jésus attaquée par Celse et défendue par Origène
  3. C’est en 1885, pour les funérailles de Victor Hugo, que le Panthéon redeviendra définitivement le lieu que l’on connaît aujourd'hui.
  4. in François Laplanche,Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, t. 9, Les sciences religieuses de 1800 à 1914, coll. dirigée par Jean-Marie Mayeur et Yves-Marie Hilaire, art. « Pierre Féret » rédigé par Bernard Chédozeau, p. 235-236, éditions Beauchesne 1997 (ISBN 978-2701013411)
  5. gallica

Liens externes modifier