Pierre Fichet
Pierre Fichet, né le à Paris et mort le à Poissy[1], est un peintre contemporain français. Appartenant au courant abstrait de l'École de Paris, son atelier était situé dans la cité d'artistes du Bateau-Lavoir, au 13, place Émile-Goudeau, dans le 18e arrondissement de Paris.
Naissance | |
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Décès |
(à 79 ans) Poissy |
Nom de naissance |
Pierre René Fichet |
Nationalité | |
Activité | |
Mouvement |
Biographie
modifierPierre Fichet appartient à la seconde génération abstraite d’après-guerre. Peintre de l’abstraction lyrique, sa première œuvre abstraite date de 1947.
Il a participé à de nombreuses manifestations collectives et personnelles à partir des années 1950.
En 1952: première exposition à la maison des Beaux-arts de Paris.
En 1954: première exposition de toiles abstraites à la galerie Arnaud, Paris où il expose jusqu'en 1969.
En 1959, il devient "membre observateur" du GIAP, groupe international d'architecture prospective, fondé par Michel Ragon avec Yona Friedman, Paul Maymont, Georges Patrix et Nicolas Schöffer. Le GIAP se propose de « Réunir les chercheurs, dans le domaine de l'architecture et de l'urbanisme. Créer un lien entre ceux-ci, à une échelle internationale. Organiser des expositions de leurs œuvres et toute manifestation susceptible de rendre leurs travaux publics »[2].
La peinture de Pierre Fichet est une peinture gestuelle, recherchant l’immédiate expression, la sensation « piégée », qu’il obtient par l’utilisation d’une gamme limitée de noirs, de gris, de blancs souvent éclairés par quelques coulures de couleur vive.
La spiritualité, le sacré, ont constamment imprégné son œuvre tout au long de sa carrière.
Pierre Fichet est mort le [3]. Ses obsèques ont été célébrées le en l’église Saint-Léonard de Croissy-sur-Seine (Yvelines).
Œuvres
modifierPeintures
modifier- Chemin de croix, quatorze peintures[4].
Contributions bibliophiliques
modifier- Pierre Fichet, Le jugement de Pâris, livre d'artiste en sérigraphie, 125 exemplaires numérotés, Éditions Del Arco, Paris, 1994.
- Pierre Fichet, Les égarements de Monsieur Pythagore, livre d'artiste en sérigraphie, 125 exemplaires numérotés, Éditions Del Arco, Paris, 2000.
Décors pour la scène
modifier- Le Roi Lear de William Shakespeare, Grenier de Toulouse, 1966.
- Ballet Espaces, Festival Messidor, Toulouse, 1969.
Expositions
modifierExpositions personnelles
modifier- Maison des beaux-arts, Paris, 1952.
- Galerie Arnaud, Paris, 1954, 1955, 1956, 1958, 1959, 1969, 1963, 1965, 1967, 1969.
- Galerie Saint-Laurent, Bruxelles, 1955.
- Galerie de la Citadelle, Ascona, 1956.
- Galerie L'Atelier, Toulouse, 1965, 1968.
- Galerie Alice Julliard, Versailles, 1965.
- Galerie Protée, Toulouse, 1971, 1973, 1978, 1985.
- Château du Tremblay (Yonne), 1971.
- Galerie Regard, Paris, 1976, 1978, mars 1980.
- Galerie Convergence, Nantes, 1978, 1981.
- Galerie Gilles Corbeil, Montréal, 1978.
- Galerie Candela, Cannes, 1979.
- Maison de la culture, Chelles, 1981.
- Galerie Protée, Paris, 1982, 1985, novembre-décembre 1988, 1990, 2001, 2005.
- Gaalerie Arts et lettres, Saint-Nazaire, 1985.
- Galerie Bellecour, Lyon, 1986.
- Galerie Olivier Nouvelet, Paris, 1987, 1993, 1996, 1998, 2000, 2010.
- Galerie du Manoir, La Chaux-de-Fonds, 1988, 1996.
- Galerie Stenbock Fermor, Gand, 1989.
- Musée de Sarrelouis, 1990.
- Galerie Morone, Milan, 1991.
- Pyramide Pernod, Créteil, 1991.
- Galerie Point Rouge, Paris, 1991, 1992.
- Galerie Le Navire, Brest, 1991.
- Galerie Van der Planten, Anvers, 1992.
- Galerie du Manoir, Lausanne, 1995.
- Pierre Fichet - Chemin de croix, abbaye d'Essômes, septembre 2008[5].
- Maison des Princes, Pérouges, juin-septembre 2009.
- Galerie Bertrand Trocmez, Clermont-Ferrand, novembre-décembre 2011.
- Prieuré d'Airaines, mai-septembre 2014[6],[7].
Expositions collectives
modifier- Salon des indépendants, Paris, de 1948 à 1954.
- Salon des réalités nouvelles, Paris, à partir de 1952.
- Groupe Divergence , galerie Arnaud, 1954, 1955, 1956, 1957, 58.
- Éloge du petit format, Galerie La Roue, Paris, 1955.
- Dix-neuf peintres français, Kunsthalle, Mannheim, 1955.
- Cinquante ans de peinture abstraite (présentation de Michel Seuphor), Galerie Creuze, 1957.
- Galerie Parnass, Wuppertal, 1957.
- Biennale de Paris, Musée d'art moderne de la ville de Paris, 1959[8].
- Sens plastique - Aspects de l'art contemporain - Pierre Alechinsky, Frédéric Benrath, Gianni Bertini, Corneille, Pierre Fichet, Pierre Gastaud, Hans Hartung, Ladislas Kijno, Bernard Rancillac, Michel Tyszblat, Université de Caen, 1960.
- Exposition du Prix Lissone, Italie, 1960, 1963.
- De la rive droite à la rive gauche - Mogens Andersen (en), Martin Barre, Peter Brüning, Jacques Busse, Jean Clerté, Jean Cortot, Pierre Dmitrienko, Joe Downing, Luis Feito (es), Pierre Fichet, Pierre Gastaud, Jacques Germain, James Guitet, François Jousselin, John-Franklin Koenig, Joseph Lacasse, Pierre-César Lagage, Pierre Lahaut, Key Sato et Léon Zack, musée de Verviers, 1962.
- Promesses tenues - Robert Lapoujade, Pierre Fichet, Olivier Debré, Roger-Edgar Gillet, Yasse Tabuchi, Robert Wogensky, Gustave Singier, Kumi Sugaï, Mario Prassinos, Jean Messagier, Paul Rebeyrolle, musée Galliera, Paris, septembre-.
- Biennale de Menton (Alpes-Maritimes), 1966.
- Une aventure de l'art abstrait, Musée Galliera, Paris, 1967.
- Foire internationale d'art contemporain, Grand Palais, Paris (stand Galerie Protée, Paris), octobre 1985 ; "Le silence et le cri" (avec : Abboud, Benanteur, Bernois-Rigal, James Guitet, Gardair, Pistre, Léon Zack, Jan Meyer, Bengt Lindström, Georges Mathieu, André Marfaing, Orlando Pelayo, Maurice Rocher et Roulin), 1986.
- Salon d'automne, Paris, 1986, 1989, 1991[9].
- L'abstraction, présence et permanence - Frédéric Benrath, Olivier Debré, Natalia Dumitresco, Pierre Fichet, James Guitet, Alexandre Istrati, René Laubiès, André Marfaing, Gérard Schneider, abbaye de Lunan et centre René-Maheu, Toulouse, 1979[10].
- Abstraction lyrique - François Arnal, Jean-Michel Atlan, Claude Bellegarde, Solange Bertrand, Camille Bryen, Chu Teh-Chun, Olivier Debré, René Duvillier, Pierre Fichet, Jacques Germain, Roger-Edgar Gillet, Hans Hartung, Paul Jenkins, John-Franklin Koenig, Georges Mathieu, Jean Messagier, Jean Miotte, James Pichette, Gérard Schneider, Pierre Soulages, espace Belleville, Paris, décembre 1987 - janvier 1988[11].
- FIAC (stand galerie Protée), Paris, 1990.
- Albert Féraud et Pierre Fichet, Galerie Pluriels, Deauville, 1991.
- Étoiles de la peinture - Valerio Adami, Pierre Fichet, Jean-Paul Mareschi, Antonio Segui, Giangiacomo Spadari, Maison des Centraliens, Paris, 1992.
- Lienart Art Fair, Gand, 1992.
- La nouvelle École de Paris, 1941-1965, Centre d'art contemporain de l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, Ginals, juin-septembre 2002.
- L'envolée lyrique - Paris, 1945-1946 - Albert Bitran, Pierre Fichet, Oscar Gauthier, James Guitet, Simon Hantai, Pierre Soulages, Léon Zack, Zao Wou-Ki, Musée du Luxembourg, Paris, [12],[13].
- Peintres abstraits des années 1950 - Roger Bissière, Albert Bitran, artiste, Jacques Doucet, Pierre Fichet, Serge Poliakoff, Yasse Tabuchi, Les Abattoirs, Toulouse, 2007.
- Atila Biro, Edward Baran, Olivier Debré, Bertrand Dorny, Natalia Dumitresco, Pierre Fichet, Josep Grau-Garriga, Paul Jenkins, Hachiro Kanno, John-Franklin Koenig, André Lanskoy, Robert Malaval, Anne Walker, espace d'art contemporain du Salon national des antiquaires, parc des expositions d'Angers, 2009.
- Albert Féraud et Pierre Fichet, abbaye de Saint-Florent-le-Vieil, septembre-.
- Huguette Arthur-Bertrand et Pierre Fichet, Galerie Olivier Nouvelet, mai-.
- Trentième anniversaire de la galerie : un regard sur l'abstraction lyrique, galerie Bertrand Trocmez, Clermont-Ferrand, novembre-.
- Regard sur l'abstraction, 1933-1960 - Huguette Arthur-Bertrand, Roger Desserprit, Pierre Fichet, Oscar Gauthier, Jean Hélion, Ivan Kawun, Espace des Établissements Wolfberger (avec la galerie Bernard Trocmez), Strasbourg, .
Citations
modifierDits de Pierre Fichet
modifier- « En 1952… on comptait environ trois ou quatre galeries parisiennes acceptant d'exposer des œuvres de peintres abstraits. Toutes les autres, fort nombreuses, refusaient ces galeux que dans le meilleur des cas, on qualifiait de “décorateurs”. Cette haine nous apportait un avantage : celui qui voyait dans la profession de peintre un moyen de faire carrière et de s'enrichir en vendant ses œuvres, renonçait à être abstrait. Vers la fin des années 1950, lorsque l'abstraction sera plus respectée, sinon plus aimée, et que certaines vedettes de cet art auront Rolls, somptueuses maisons de campagne et grand train de vie, on verra une foule de peintres se convertir; il en est toujours ainsi je crois, mais à l'époque, il fallait y croire pour persister… » - Pierre Fichet[14]
Réception critique
modifier- « ...Une liberté accrue du geste et une imagination lyrique de l'étendue picturale… L'intégration rythmique est achevée, l'espace aménagé dans sa totalité. L'art de Fichet, échappant aux découpages systématiques et aux effeys de plans successifs, y gagne en intensité et en profondeur. » - Pierre Restany[15]
- « Fichet s'exprime par le truchement d'une calligraphie brève ou prolongée qui scinde l'espace et provoque de vives tensions, mues par une austère spiritualité. » - Gérard Xuriguera[16]
- « Cet artiste autodidacte, qui n'a cessé de chercher à travers la peinture l'expression d'un idéal, s'est tôt constitué un langage abstrait particulier, en ses grandes compositions lyriques témoignant d'une inspiration religieuse tout à fait personnelle dans les années 1950-1960. Ses créations des années 1980 sont beaucoup plus gestuelles et colorées. » - Gérald Schurr[17]
- « Un jansénisme constant induit une rigueur et une structure dans des compositions qui s'ouvrent à une certaine sensualité. Sa peinture se libère, ose des contrastes colorés et des décentrages qui suggèrent une dramatisation. La surface présente des failles, des ourlets, des balayages généreux, et, sans renoncer à une fermeté d'écriture, s'offre à des aplats nourris de tracés nuancés, d'empâtements, de longues coulées et de barres, rouge sang, noir sur des blancs immaculés. » - Lydia Harambourg[18]
Conservation
modifierMusées et collections publiques
modifier- Musée des beaux-arts de Brest.
- Palais des beaux-arts de Lille[19].
- Musée des beaux-arts de Nantes.
- Musée d'art moderne de la ville de Paris.
- Mobilier national, Paris, tapisserie de la Manufacture de Beauvais.
- Musée national d'art moderne, Paris.
- Fonds régional d'art contemporain, Rouen.
- Musée des Augustins de Toulouse.
Œuvres monumentales
modifier- Lycée technique d'Auch, mosaïque.
- Lycée de Blois, sculpture monumentale.
- Hôpital Saint-Antoine, Paris, fresque murale de l'amphithéâtre.
Collections privées
modifierRéférences
modifier- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Le GIAP, présentation.
- « Pierre Fichet, peintre », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Marianne Vonkeman (musique de Michael Sandgren), Le chemin de croix de Pierre Fichet, film, 2014 Source : YouTube, durée : 2 min 16 s.
- Abbatiale d'Essômes-sur-Marne, Le chemin de croix de Pierre Fichet
- Lucien Wesselin, « Pierre Fichet à Airaines », La Faute à Diderot, 2014
- « Un grand peintre de l'abstraction lyrique à découvrir au prieuré d'Airaines », Le Courrier picard, 7 août 2014
- Biennale de Paris, Les exposants de 1959
- Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992, page 289.
- Pierre Mazars, Jean Selz et Jean-Marie Dunoyer, L'année de la peinture, Calmann-Lévy, 1990, pages 148-149.
- Gérard Xuriguera, Abstraction lyrique, catalogue de l'exposition, éditions C.F.D.T. / espace Belleville, Paris, 1987.
- Le Monde, 19 mai 2006.
- « Exposition "L'envolée lyrique" au Musée du Luxembourg - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
- Gérard Xuriguera, Les années 1950. Peintures. Sculptures. Témoignages., Arted-Éditions d'art, Paris, 1984.
- Pierre Restany, « Pierre Fichet », Cimaise, 1958.
- Gérard Xuriguera, Regard sur la peinture contemporaine, Arted, 1983, page 36.
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.
- Lydia Harambourg, « Pierre Fichet », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°4, 26 janvier 2007.
- Palais des beaux-arts de Lille, Pierre Fichet dans les collections
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Michel Ragon, L'aventure de l'art abstrait, Robert Laffont, 1956.
- Michel Seuphor, Dictionnaire de la peinture abstraite, Éditions Fernand Hazan, 1957.
- Jacques Massol et Jean-Robert Arnaud, De la rive droite à la rive gauche, co-édité par la galerie Jacques Massol et la galerie Arnaud, Paris, 1962.
- Michel Ragon, Vingt-cinq ans d'art vivant, Éditions Casterman, 1969.
- Georges Boudaille, Pierre Fichet, Éditions Galerie Arnaud, 1970.
- René Huyghe, de l'Académie française, et Jean Rudel, L'art et le monde moderne, Larousse, 1970.
- Dictionnaire des artistes contemporains, La Connaissance S.A., Bruxelles, 1972.
- Le Robert, Dictionnaire universel de la peinture, S.N.L. - Dictionnaires Robert, 1975.
- Gérard Xuriguera, Regard sur la peinture contemporaine, Arted, 1983.
- Gérard Xuriguera, Les années 1950. Peintures. Sculptures. Témoignages., Arted-Éditions d'art, Paris, 1984.
- Patrick-Gilles Persin, « Pierre Fichet », Cimaise, n°197, novembre-.
- Martine Arnault, « Pierre Fichet », Cimaise, n°211, avril-.
- Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
- Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Éditions Ides et Calendes, 1993.
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, Gründ, 1999.
- Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001 (lire en ligne).
- Herta Werscher, Pierre Fichet, Éditions Galerie Bertrand Trocmez, 2011.
- Patrick-Gilles Persin, Pierre Fichet, Éditions du Prieuré d'Airaines, 2014.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la musique :
- (fr) « Pierre Fichet » sur l'encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain www.galerie-trocmez.fr