Pierre Girodon
Pierre Marie Casimir Girodon (Lyon, – Cléry-sur-Somme, ), est un officier général français. C'est l'un des 42 généraux français morts au combat durant la Première Guerre mondiale.
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Pierre Marie Casimir Girodon |
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Service historique de la Défense (GR 10 YD 1696)[1] |
Biographie
modifierNé dans le 1er arrondissement de Lyon dans le Rhône, il est le fils d'un négociant Alfred Marie Joseph Girodon et de Marie Mathilde Hélène Sabran[2].
Pierre Girodon intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1887 (promotion de Tombouctou)[3]. En 1889, il en sort 11e sur 446 élèves et intègre le 2e régiment de tirailleurs (RT) en qualité de sous-lieutenant. Trois semaines plus tard, il mène campagne en Afrique.
De 1903 à 1906, il est attaché militaire auprès de l'ambassade de France à Vienne (Autriche-Hongrie).
Chevalier de la Légion d'honneur en 1907, il suit le général Henri Gouraud au Maroc en qualité de chef d'état-major du corps expéditionnaire d'Orient[4] entre 1911 et 1915. Le lieutenant-colonel Girodon y est blessé par balle le au combat du djebel Tfazza[5].
Il est promu commandeur de la Légion d'honneur le [6].
Le , le colonel Girodon est promu général de brigade.
Commandant la 12e division d'infanterie (DI), il est tué le par un tir d'obus en allant reconnaître le secteur de Bouchavesnes - Bois L'Abbé (Somme)[7].
Il est cité à l'ordre de l'armée :
« Placé à sa demande à la tête d'une brigade dont le chef venait d'être tué, a organisé avec une activité, un dévouement inlassables, constamment dans les tranchées, une attaque méthodique où tout a été prévu contre un front puissamment fortifié. Le jour de l'assaut, donnant l'exemple en première ligne, encourageant ses hommes de la voix et du geste, a été frappé d'une balle qui lui a traversé le poumon. Mais sa préparation et son exemple avaient fait leur œuvre et les positions devant lesquelles nous avions échoué trois fois ont été enlevées et conservées. »
Reconnu « mort pour la France »[8], il est inhumé à la nécropole nationale de Rancourt[9] parmi 8 563 soldats français tués dans les combats de la Somme[10].
Décorations
modifierPostérité
modifierÀ 46 ans, il est le plus jeune officier général de l'armée française tué durant la Première Guerre mondiale[11] et était extrêmement populaire parmi ses hommes[12].
Un hommage lui est rendu dans le premier numéro du journal de tranchées le Voltigeur (), retraçant sa carrière et le qualifiant « d'officier complet [qui] tenait à la fois de Condé et de Turenne »[13].
En 1919, la Kaiser Wilhelm Kaserne de Strasbourg est rebaptisée en l'honneur du général Girodon (destruction en 1966).
Son nom est inscrit au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'Hôtel des Invalides de Paris[14].
Notes et références
modifier- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Acte de naissance no 1057/1869 de la commune de Lyon (1er arr.).
- Jean Boÿ, « Historique de la 72e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1887-1889), promotion de Tombouctou » [PDF], sur www.saint-cyr.org, Association des élèves et anciens élèves de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (Saint-Cyrienne), (consulté le ), p. 2, 3 et 5.
- Notice sur la vie et les travaux du général d'armée Henri Gouraud, p. 53.
- Le Petit Parisien, .
- « Pierre Marie Casimir Girodon », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Journal de marches et des opérations (JMO) de la 12e DI, cote SHD 26 N 290/2, ministère français des Armées.
- « Pierre Marie Casimir Girodon », base Mémoire des hommes, ministère français des Armées.
- « Pierre Marie Girodon », base des Sépultures de guerre, ministère français des Armées.
- Atlas des nécropoles, ministère français des Armées.
- Guillemot 2017.
- Mémoires de Jean Médard, en ligne.
- « le Général Girodon », le Voltigeur, no 1, , p. 1-2 (lire en ligne)
- Relevé du mémorial des généraux 1914-1918, Hôtel des Invalides.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande guerre, 1914-1918, vol. A-K, t. 1, Paris, Archives & culture, , 519 p. (ISBN 978-2-350-77058-1, BNF 41310488).
- Laurent Guillemot, La liste de Foch : les 42 généraux morts au champ d'honneur, Paris, Éditions de Fallois, , 448 p. (ISBN 978-2-87706-985-4, BNF 45352942), « Général Girodon ».