Pierre Jonquères d'Oriola
Pierre Jonquères d'Oriola, né le à Corneilla-del-Vercol (département des Pyrénées-Orientales, France) et mort dans cette même ville le est le cavalier français le plus titré aux Jeux olympiques en saut d'obstacles.
Pierre Jonquères d'Oriola (au centre) aux Jeux olympiques d'été de 1952. | |||||||||||||||||
Discipline | Saut d'obstacles (CSO) | ||||||||||||||||
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Nationalité | Française | ||||||||||||||||
Naissance | |||||||||||||||||
Lieu | Corneilla-del-Vercol, France | ||||||||||||||||
Décès | |||||||||||||||||
Lieu | Corneilla-del-Vercol, France | ||||||||||||||||
Monture | |||||||||||||||||
Lutteur B, Ali Baba, Pomone B… | |||||||||||||||||
Palmarès | |||||||||||||||||
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Biographie
modifierIl fut sélectionné à sept reprises aux Jeux olympiques, en 1948 (comme remplaçant), 1952, 1956, 1960, 1964, 1968, et 1972 (qu'il n'honora pas)[1].
Ses premières compétitions équestres remontent à l'âge de 12 ans, soit dès 1932. Il est alors interne au collège militaire de Sorèze, dans le Tarn, de 1935 à 1938[2].
Homme de terroir au franc-parler, ses démêlés avec la Fédération française d'équitation furent particulièrement fréquents[réf. nécessaire]. Il faut aussi noter qu'après son succès aux Jeux Olympiques de 1964 à Tokyo, il refusa de serrer la main de Maurice Herzog, en protestation contre l'interdiction par l'ancien gouvernement gaulliste faite aux sportifs favorables à l'Algérie française d'aller à ces JO deux ans après l'indépendance de l'Algérie[3][4].
Il jouait également au rugby, au poste de trois-quart aile.
Après son parcours sportif, il resta viticulteur dans son village natal de Roussillon (province), en tant que descendant de propriétaires terriens originaires de cette région.
Il a été candidat aux élections européennes de 1979 sur la liste Eurodroite du PFN (Parti des forces nouvelles), menée par Jean-Louis Tixier-Vignancour[réf. souhaitée], ainsi qu'aux élections législatives de 1981 dans la 5e circonscription de Paris comme suppléant de Pascal Gauchon[5]. Il a ensuite été membre du Front national[6].
Il meurt le 19 juillet 2011 dans sa résidence à Corneilla-del-Vercol, à l'âge de 91 ans[7].
Il était le cousin par alliance de l'escrimeur Christian d'Oriola.
Distinctions
modifierDécorations
modifier- Officier de la Légion d'honneur[8]
- Officier de l'ordre national du Mérite
- Officier de l'ordre du Mérite agricole
Récompenses
modifier- Grand Prix Olympique de l’Académie des sports en 1964
- Prix Claude Foussier de l'Académie des Sports en 1952, et 1964 avec l'équipe de France olympique de jumping
Palmarès
modifier- 1936 : Recordman de France de saut en hauteur à cheval
- 1959 : Champion d'Amérique du Sud de saut d'obstacles individuel
- Champion olympique de saut d'obstacles individuel :
- 1952[9] avec Ali Baba ( Helsinki );
- 1964[9] avec Lutteur B : médaille d'or acquise lors de la dernière journée des JO de Tokyo - la seule de la délégation française.
- Vice-champion olympique de jumping par équipes : 1964 (Tokyo), et 1968 (Mexico), avec l'écuyère Janou Lefèbvre (64 - 68), et Marcel Rozier (68)
- 1954, 1956, 1958 et 1959 : quadruple Champion de France de saut d'obstacles individuel
- 1966 : Champion du monde de saut d'obstacles individuel avec Pomone B (1er français -le seul jusqu'en 1990, avec Éric Navet- à remporter ce titre, à Buenos Aires)
- 1967 : Champion d'Allemagne de saut d'obstacles individuel
- Coupe du Roi, à Londres
- Grand Prix de Rome : à deux reprises
- Grand Prix de Paris
- Grand Prix de Genève
- Grand Prix de Nice
- Grand Prix de Bruxelles
- Grand Prix d'Aix-la-Chapelle (en 1971)
- Plus de 500 victoires en 25 années de compétitions internationales, dont 5 olympiades couvertes
Publications
modifier- Pierre Jonquères d'Oriola, A cheval sur cinq olympiades, éd. Solar, Paris, 1968;
- Pierre Jonquères d'Oriola et (propos recueillis par) Elsa Romero, Équitation naturelle, Canet-en-Roussillon, Éditions Trabucaire, , 131 p. (ISBN 978-2-84974-084-2, BNF 41407439)
Notes et références
modifier- Histoires de Jeux olympiques, Sud Ouest - dossiers du Quotidien, juillet 1988, article Jonquères : le meilleur ami du cheval, François Trasbot, p. 14.
- « Pierre Jonquères d'Oriola », sur roglo.eu (consulté le ).
- la France s'est privée, pour l'occasion, d'Heda Frost, ou Alain Mimoun, entre autres.
- Pierre Jonquères d’Oriola, un cavalier exceptionnel !, francebleu.fr, le 31 mai 2022,
- « Extrême droite : la zizanie en vase clos », sur Le Monde.fr (consulté le )
- Guy Birenbaum, Le Front national en politique, Paris, Balland, coll. « Fondements », , 358 p. (ISBN 2-7158-0889-5), p. 70.
- Corine Sabouraud, « Pierre Jonquères d'Oriola, cavalier de légende, est décédé », L'Indépendant, (consulté le ).
- Décret du 11 juillet 2008 publié au JO du 13 juin 2008.
- Équitation : mort de Pierre Jonquères d'Oriola, MSPort, Le Monde, 19 juillet 2011. Page consultée le 20 mai 2012.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Fernand Albaret, Les d'Oriola et les Vendanges olympiques, éd. La Table ronde, Paris, 1965.
- Fernand Albaret, Pierre Jonquères d'Oriola. D'or et de pourpre, éd. Librairie des Champs-Élysées, Paris, 1965.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives au sport :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :