Pierre Mauriac

médecin français et doyen de la Faculté de médecine de Bordeaux
Pierre Mauriac
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
BordeauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Fratrie
Raymond Mauriac (d)
François MauriacVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique

Pierre Mauriac, né le et mort le à Bordeaux, est un médecin français, doyen de la Faculté de médecine de Bordeaux et le frère de François Mauriac.

Présentation modifier

Il est le frère le plus proche de François Mauriac[1].

En 1905, il devient interne des hôpitaux et soutient sa thèse en 1909 sur la sérologie de la syphilis[2].

Mention de Pierre Mauriac lors d'un banquet médical d'Action française du 14 juin 1932.

Après la Première Guerre mondiale, il rejoint l'Action française en intervenant à l'Institut d'Action française[3] et en participant aux banquets des médecins d'Action française[4].

De 1920 à 1930, il dirige le laboratoire central de l’hôpital Saint-André[5]. En 1931, il obtient la chaire de clinique médicale[5].

Pendant la condamnation de l'Action française par l'Église, il ne va pas au banc de communion pendant quatre ans et se souvient d'un enterrement où un prêtre ami de l'Action française survola la tombe en avion pour donner sa bénédiction au mort[6].

Il est doyen de la Faculté de médecine de Bordeaux de 1936 à 1944[7].

Il est élu correspondant national pour la division de médecine le 26 janvier 1937[7].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il découvre son frère abbé Jean Mauriac suicidé. Il n'aurait pas supporté l'exécution d'élèves pratiquants entrés en Résistance par des soldats nazis[1].

La première réunion de la Légion d'Aquitaine de la jeunesse française, organisation maréchaliste, tenue le 11 août 1941 à l'Athénée, fut honorée de la présence de Pierre Mauriac[8].

Le 30 janvier 1942, lors de la réunion des présidents et délégués des conseils départementaux de la zone occupée à Paris, Pierre Mauriac souhaite « que l’élimination des métèques hors du corps médical soit poursuivie sans faiblesse »[9].

À la Libération, François Mauriac obtient du général de Gaulle « un jugement clément à l’égard de son frère accusé de collaboration »[1].

Publications modifier

  • Hépatomégalies et frictions mercurielles (1909)
  • Un grand médecin français, le Bordelais Pierre Desault (1675-1737) (1923)
  • Insulino-résistances et diabètes par neutralisation (1926)
  • Aux confins de la médecine (1926)
  • Gros ventre, hepatomegalie, troubles de las croissance chez les enfants diabetiques traits depuis plusieurs annes par l'insuline (1930)
  • Du Danger des explications simplistes en biologie et en médecine (1932)
  • Divorcée (1932)
  • Les Troubles de la régulation neuro-endocrinienne dans la pathologie du diabète (1932)
  • De quelques manquements de la médecine à sa mission intellectuelle (1934)
  • Libres échanges, aux confins de la médecine (1935)
  • La Pathogénie des œdèmes. Confrontation des théories à la clinique (1937)
  • Les Facteurs tissulaires de la rétention d'eau (1939)
  • Claude Bernard (1941)
  • Le Traitement du diabète en pratique médicale (1941)
  • Diabète et lipémie, importance du test de l'hyperlipémie provoquée (1941)
  • Le Rôle essentiel du système neuro-végétatif en pathologie (1942)
  • La goutte, signes, diagnostic, traitement (1942)
  • Le Rôle de l'acidose dans la pathogénie de certaines néphrites aiguës (1943)
  • L'Écrivain et l'événement (1947)
  • La Médecine et l'intelligence, 1840-1940 (1949)
  • Retouches au tableau classique du diabète (1952)
  • De Bordeaux à Stockholm (1953)
  • Libre histoire de la médecine française (1956)
  • Lourdes, documents authentiques... (1957)
  • François Mauriac, mon frère (1997)

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Jean-Louis Sourgen, « Une famille d’écrivains, les Mauriac », Le Divan familial, vol. 47, no 2,‎ , p. 95-120 (lire en ligne)
  2. a et b Battin 2016, p. 175.
  3. L’Action française, (lire en ligne)
  4. L’Action française, (lire en ligne)
  5. a et b Battin 2016, p. 176.
  6. Eugen Joseph Weber (trad. Michel Chrestien), L'Action française, Stock (Montrouge, Impr. moderne), (lire en ligne), p. 271
  7. a et b « CTHS - MAURIAC Pierre, Médecin », sur cths.fr (consulté le )
  8. Eugen Joseph Weber (trad. Michel Chrestien), L'Action française, Stock (Montrouge, Impr. moderne), (lire en ligne), p. 503
  9. Marc E. Gentili, « Le Conseil départemental de l’Ordre des médecins d’Ille et Vilaine sous l’Occupation », Hegel, no 2,‎ , p. 212-218 (lire en ligne)

Bibliographie modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jacques Battin, « Pierre et François Mauriac, une amitié fraternelle privilégiée », Histoire des sciences médicales, vol. 50, no 2,‎ , p. 175-184 (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes modifier