Pierre Paul Alexandre Gilbert de Voisins
Pierre-Paul-Alexandre Gilbert de Voisins comte de l'Empire (1815) , né le au Château de Grosbois et mort le ) à Paris est un magistrat et homme politique français.
Pierre Paul Alexandre Gilbert de Voisins | |
Fonctions | |
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Membre de la Chambre des pairs | |
– (1 mois et 11 jours) |
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Monarque | Napoléon Ier |
Législature | Empire français (Cent-Jours) |
– (11 ans, 5 mois et 11 jours) |
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Monarque | Louis-Philippe Ier |
Législature | Royaume de France |
Député des Deux-Sèvres | |
– (1 an, 7 mois et 15 jours) |
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Élection | 9 mai 1822 |
Monarque | Louis XVIII de France |
Législature | Royaume de France : IIe législature |
Groupe politique | Gauche |
Biographie | |
Dynastie | Famille Gilbert de Voisins (Voisins-le-Bretonneux) |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Château de Grosbois |
Date de décès | (à 69 ans) |
Lieu de décès | Ancien 6e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Profession | Magistrat |
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Pair des Cent-Jours Liste des députés des Deux-Sèvres |
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Biographie
modifierFamille
modifierMembre de la famille Gilbert de Voisins, une famille parisienne de parlementaires anoblie en 1487, il est le le fils aîné de Pierre Gilbert de Voisins (1749-1793) dit le marquis de Villennes, président à mortier au parlement de Paris, greffier en chef du Parlement, guillotiné le et d'Anne Marie du Merle de Beauchamp (1751-1801)[1].
Il épouse en 1795 Charlotte Digneron de Beauvoir, dont il a deux fils Louis-Pierre comte Gilbert de Voisins et de l'Empire et et Jean Pierre, officier de Cavalerie, dont postérité[1].
Premier Empire
modifierIl émigre à la Révolution française et voit séquestrer sa fortune de plus de dix millions. Il sert dans l'armée de Condé comme aide de camp du duc d'Uzès[2].
Lorsqu'il veut rentrer en France, en 1801, l'ex-évêque d'Arras, de Conzié, qui préside le conseil du comte d'Artois, lui dit :
« Ce n'est pas d'un émigré apostat qu'on fera un président à mortier[2]. »
Il rentre quand même, est nommé (1806) juge suppléant au tribunal de la Seine, juge à la cour d'appel (1807), président de chambre (1810), maitre des requêtes au conseil d'État et chevalier de la Légion d'honneur (1813)[2].
Chef d'escadron d'état-major de la garde nationale de Paris, il se bat à la barrière du Trône (bataille de Paris, 1814) et se rallie immédiatement aux Bourbons.
1814-1815
modifierGrâce à l'influence de Beugnot qui a été, sous la Révolution, emprisonné avec son père, il est envoyé, par le gouvernement de la Restauration, comme commissaire dans la 12e division militaire (Deux-Sèvres et Vendée), « où il se fait remarquer par sa bienveillance[2] ».
Au retour de l'île d'Elbe, Napoléon le nomme (1815) premier président à la « cour de Paris », conseiller d'État (il signe la fameuse déclaration du ), commandeur de la Légion d'honneur, pair des Cent-Jours () et comte de l'Empire[2] ([réf. à confirmer][3]).
Restauration et Monarchie de Juillet
modifierSon allégeance à l'Empire lui vaut une disgrâce sous la seconde Restauration. Il fait alors de l'opposition constitutionnelle, et, aux élections (partielles) du , candidat libéral dans le 1er arrondissement électoral des Deux-Sèvres (Parthenay), est élu[4] député, contre d'Abbadie[5]. Il prend place à gauche, parle sur le budget de 1823, attaque les Jésuites, et collabore au Constitutionnel[2].
Aux élections du , ayant cessé d'être éligible au suffrage censitaire, pour avoir employé ce qui lui restait de sa fortune à l'acquittement de services rendus autrefois à son père, il ne se représente pas, et recueille encore 18 voix contre 286 à François-Marie Agier, élu, et 13 à d'Abbadie[2].
Il s'occupe alors d'études de législation[2].
Il est en Angleterre au moment des journées de juillet 1830 : il rentre à Paris, se rallie à la monarchie nouvelle, et est nommé, dès le , conseiller à la Cour de cassation[2].
Louis-Philippe Ier le fait entrer à la Chambre des pairs, le , et joint à ce titre ceux de colonel de la garde nationale, d'officier de la Légion d'honneur, et de membre du conseil du domaine privé. « Son dévouement à la monarchie de Juillet persista jusqu'à sa mort[2] », survenue le . Il fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise (18e division : 1re ligne, T, 22).
On a de lui :
- Procédure suivie au parlement de Paris contre l'institut et les constitutions des Jésuites (1823) ;
- Des empiètements du conseil d'État sur les tribunaux (1824), etc.
Les papiers personnels de Pierre Paul Alexandre Gilbert de Voisins sont conservés aux Archives nationales sous la cote 63AP[6].
Armoiries
modifierD'azur, à la croix engrêlée d'argent, cantonnée de quatre croissants d'or[7].
Notes et références
modifier- Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, vol. 4, Société du Grand armorial de France, (lire en ligne [PDF]), p. 152
- Robert & Cougny 1890, p. 277.
- Roglo 2012.
- Par 217 voix sur 405 votants et 499 inscrits.
- 174 voix.
- Archives nationales
- Rietstap 1884.
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Gilbert de Voisins Alexandre, comte (1773-1843) », sur Association des Amis et Passionnés du Père-Lachaise
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Gilbert de Voisins (Pierre Paul Alexandre, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. III, Edgar Bourloton, , 640 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 169 [texte sur Sycomore] ;
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;