Pierre Poinsot de Chansac

Pierre Poinsot de Chansac, né le à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et mort le à Dijon (Côte-d'Or), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Pierre Poinsot de Chansac
Naissance
Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire)
Décès (à 69 ans)
Dijon (Côte-d'Or)
Origine Française
Arme Cavalerie
Grade Lieutenant-général
Années de service 17791832
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 8e colonne

Biographie

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Du simple soldat au général de division

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Il fait ses premières armes au 57e régiment d'infanterie où il entre en qualité de soldat le . Envoyé avec son régiment en Corse commandée par le comte de Marbœuf, il y demeure jusqu'en 1784, époque à laquelle il obtient en récompense de sa bonne conduite le grade de sous-officier. Après avoir acheté son congé, il rentre dans ses foyers le . Toutefois son penchant pour la carrière des armes le ramène bientôt sous les drapeaux. Il entre dans le 11e régiment de dragons le , y est nommé brigadier, et puis quelque temps après fourrier. Il sert depuis cinq ans sept mois dans les dragons lorsqu'il en sort pour passer dans la cavalerie de la Garde du roi, où il reste jusqu'au licenciement de ce corps.

Aussitôt que la guerre de la Révolution française a commencé, Poinsot demande du service et est nommé le capitaine de cavalerie dans la légion du Nord. Il combat sous les ordres du général Dumouriez à l'armée du Nord, où son courage et ses talents lui procurent un avancement rapide. Devenu adjudant-général le , il se rend le à l'armée des Pyrénées orientales où il donne de nouvelles preuves de sa valeur. Le il attaque les Espagnols à Peyrestortes, leur fait 500 prisonniers et s'empare de deux pièces de canon. Promu au grade de général de brigade le , Poinsot se distingue à l'affaire du camp de la Perche, à la reprise de la Cerdagne française, envahit la Cerdagne espagnole, fait 1 500 prisonniers, se rend maître de huit pièces d'artillerie, d'un camp de 6 000 hommes ainsi que des vivres, des munitions, des fourrages et de la caisse de tous les corps. Cette conquête lui vaut le grade de général de division provisoire le .

Campagne d'Italie, 1799-1801

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Suspendu de ses fonctions le , comme ayant été garde du roi, Poinsot est toutefois maintenu en activité par le général Dugommier. Appelé à l'armée de Rhin-et-Moselle le , il n'est employé que dans le grade de général de brigade par suite du travail d'Aubry, qui vient alors priver les militaires des récompenses que leur ont acquises leur bravoure et leurs services. Il part ensuite pour l'armée de Mayence, est réformé le , et rentre en activité le , époque à laquelle il va rejoindre l'armée d'Italie sous les ordres de Masséna. Le général Poinsot participe alors à la plupart des combats qui sont livrés dans la Péninsule.

Il se fait plus particulièrement remarquer à la défense de Gênes où Masséna, pendant soixante jours, résiste avec une poignée de soldats dénués de tout secours aux forces infiniment supérieures des coalisés. Le , les divisions de l'armée française sont établies pour la défense de Gênes et de ses environs, de manière que l'ennemi soit obligé de se morceler pour faire face à toutes les attaques qu'il a à redouter, et à toutes celles qu'il doit entreprendre. Le général Poinsot, qui commande une brigade dans la division de Gazan, reçoit l'ordre de se porter sur Campo-Freddo, en chasse l'ennemi et lui fait avec la 92e demi-brigade et un bataillon de la 78e 124 prisonniers. Le , il attaque à hauteur de Sassello l'arrière-garde autrichienne qui se dirige par là sur la Verreria, la culbute, la met en déroute et emporte la ville au pas de charge. Parvenu à un mille au-delà de Sassello, le général Poinsot, n'ayant avec lui que 15 chasseurs, se jette sur un détachement de 100 hussards qui escorte plusieurs pièces d'artillerie et lui enlève trois canons.

Il se signale aussi dans divers autres engagements plus ou moins importants. Lorsque l'armée française, par suite des journées des 18, 19 et , se replie sur Gênes, Masséna confie le commandement de la réserve au général Poinsot. C'est lui qui, de concert avec l'adjudant-général Andrieux, enlève à l'ennemi ses deux dernières redoutes sur le mont Reti et fait mettre bas les armes à un bataillon ennemi qui tombe en notre pouvoir avec son drapeau. Le général Poinsot se distingue de nouveau le , dans un combat où plus de 800 Autrichiens sont culbutés et précipités du haut des rochers. La capitulation ayant été signée, il continue à servir à l'armée d'Italie sous les généraux Brune et Moncey.

Sous le Consulat et l'Empire

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Rentré dans ses foyers avec traitement d'activité le , il cesse d'être employé dans son grade le suivant. Réintégré le , on le charge bientôt du commandement d'une subdivision dans la 18e division militaire. Le , Poinsot part pour Saint-Domingue avec le général Rochambeau, rentre en France le 1er août, puis se rend le , à l'île de Walcheren pour prendre le commandement des troupes qui s'y trouvent stationnées. Créé membre de la Légion d'honneur le , il devient commandeur de l'ordre le . Après avoir été admis au traitement de réforme le , il est remis en activité dans la 18e division militaire le , et employé au 2e corps d'observation de la Gironde le .

Le général Poinsot va à l'armée d'Italie le . De retour à Paris le , il passe à l'armée d'Espagne le et fait partie du 2e corps de celle de Portugal le . Le , il a été créé baron de l'Empire. Mis en disponibilité le , il organise 4 escadrons dans la 6e division militaire le , sert le dans le 11e corps de la Grande Armée et obtient un commandement dans le 2e corps de cavalerie le .

Au service du roi

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Prisonnier de guerre quelque temps après, il revient au mois de en France, où il cesse d'être en activité le 1er septembre. Admis à la retraite le , il est mis à la disposition du général Margaron pour être employé au dépôt de cavalerie d'Amiens le . Le 1er octobre le général Poinsot rentre dans l'état de retraite, devient lieutenant-général honoraire le , est compris comme maréchal de camp dans le cadre de réserve de l'état-major général le , obtient encore une fois sa retraite le , et meurt le .

Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Nord.

Vie maçonnique

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En 1808, il est initié franc-maçon à la loge « L’impériale des francs-chevaliers » du Grand Orient de France à l’orient de Paris[1].

Bibliographie

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Notes et références

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  1. « Fonds Bossu, BnF », sur gallica.bnf.fr (consulté le )