Pierre Quétineau

militaire français

Pierre Quétineau, né le à le Puy-Notre-Dame (Anjou), mort guillotiné le à Paris est un général républicain de l'armée des côtes de La Rochelle lors de la guerre de Vendée.

Pierre Quétineau
Naissance
le Puy-Notre-Dame
Décès (à 37 ans)
Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France (1772-1781)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France (1791-1792)
Drapeau de la France République française (1792-1794)
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17721794
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerre de Vendée
Faits d'armes Bataille des Aubiers
Bataille de Thouars

Biographie

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Il entre en service le , comme soldat au régiment de Champagne-infanterie, et il obtient son congé le . Il s'installe ensuite comme fermier à Saint-Léger-de-Montbrun, dans une ferme du village de Daymé[1].

Il est élu le , capitaine des grenadiers lors de la création du 1er bataillon des volontaires des Deux-Sèvres. En 1792, il est attaché à l’état-major de l’armée du Nord, à la demande de Dumouriez, général des armées de la République. Lorsque la guerre de Vendée débute en , Quétineau est nommé général de brigade pour combattre le insurgés.

Début avril, Quétineau prend position à Bressuire avec 3 000 hommes, puis il se porte aux Aubiers, où il disperse un petit rassemblement[2]. Mais le 13 avril, il est attaqué et battu par La Rochejaquelein à la bataille des Aubiers[2]. Le 3 mai, il évacue Bressuire, qu'il juge indéfendable, et fait retraite sur Thouars[3]. Le , plus de 20 000 Vendéens prennent la ville d'assaut lors de la bataille de Thouars[3]. Le général Quétineau capitule avec près de 5 000 hommes[3].

Mis à part quelques insultes de la part de Stofflet, le général Quétineau est traité très courtoisement par les chefs vendéens[4],[5]. Il dîne avec eux au château et partage la chambre de Bonchamps dans l'hôtel Brossier de la Charpagne, son ancien quartier-général devenu celui de l'armée vendéenne[4]. Il refuse les offres faites par les chefs royalistes de rejoindre l'armée vendéenne ou de demeurer comme prisonnier sur parole[5],[4]. Le 7 mai, les prisonniers républicains sont relâchés par les Vendéens[4]. Le 8 mai, Quétineau obtient un passeport qui lui permet de quitter Thouars et il se présente à Doué au général Leigonyer qui le fait mettre aux arrêts[4].

L'annonce de la prise de Thouars provoque un fort émoi du côté des républicains[6]. Le 7 mai, dans une lettre adressée depuis Tours à la Convention nationale, le représentant en mission Tallien qualifie le général Quétineau d'« agent de Dumouriez »[7]. Le 11 mai, à la Convention nationale, plusieurs députés accusent Quétineau de trahison et de fraternisation avec les chefs rebelles[6].

Le 9 juin, la ville de Saumur est prise d'assaut par les Vendéens. En ouvrant les prisons, les royalistes y découvrent le général Quétineau, mis aux arrêts sur ordre de la Commission centrale[8]. Quétineau est de nouveau libéré après avoir refusé l'offre de rallier l'armée vendéenne et se rend à Tours, où il est incarcéré sur ordre des représentants en mission[6]. Il est ensuite envoyé à Paris, où il demeure enfermé pendant plusieurs mois dans la prison de l'Abbaye[6]. Le 26 décembre 1793, le député Goupilleau de Montaigu obtient de la Convention nationale un décret ordonnant qu'il soit déféré devant le Tribunal révolutionnaire[6]. Quétineau est condamné à mort le et est guillotiné le lendemain[4].

À l'annonce du verdict, Marie-Anne Latreille, l'épouse de Pierre Quétineau, s'écrie « Vive le roi ! » devant le Tribunal révolutionnaire, ce qui lui vaut d'être condamnée à mort le 24 mars[9],[10]. Elle se déclare alors enceinte et obtient un sursis, mais elle fait une fausse couche en avril[10]. Le 11 mai le Tribunal révolutionnaire ordonne l'exécution de la sentence et Marie-Anne Latreille est guillotinée le même jour[10].

Références

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  1. La rue rend hommage à un général républicain, La Nouvelle République, 7 juin 2021.
  2. a et b Gabory 2009, p. 147-149.
  3. a b et c Amiglio 2010, p. 236-241.
  4. a b c d e et f Amiglio 2010, p. 241-242.
  5. a et b Gras 1994, p. 41-42.
  6. a b c d et e Gabory 2009, p. 159-160.
  7. Savary, t. I, 1824, p. 209.
  8. Loidreau 2010, p. 273.
  9. Métais-Thoreau 1997, p. 102.
  10. a b et c Métais-Thoreau 1997, p. 115-116.

Bibliographie

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Liens externes

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