Pierre Verbrugghe
Pierre Verbrugghe (1929-2017) est un haut fonctionnaire français.
Préfet de police de Paris | |
---|---|
- | |
Directeur général de la Police nationale | |
- | |
Préfet de Seine-et-Marne | |
- | |
Sous-préfet de Thionville | |
- | |
Secrétaire général de la préfecture de la Nièvre | |
- | |
Sous-préfet de Montdidier | |
- | |
Secrétaire général de la préfecture du Territoire de Belfort (d) | |
- |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Pierre René Verbrugghe |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Distinctions |
---|
Biographie
modifierOrigines, début et formation
modifierPierre Verbrugghe naît le à Wattrelos, dans le Nord[1].
Jeune bachelier, il a fait ses débuts comme auxiliaire de préfecture à Lille de 1948 à 1950, puis attaché de préfecture de 1950 à 1955, et enfin élève de l'École nationale d'administration, au sein de la promotion France-Afrique (1955-1957)[1].
Carrière
modifierSorti de l'ENA dans le corps des administrateurs civils, il est successivement chef de cabinet du préfet des Hautes-Alpes (1957), secrétaire général du Territoire-de-Belfort (1959), sous-préfet de l'arrondissement de Montdidier (1964) et secrétaire général de la Nièvre (1967)[1].
Détaché comme chargé de mission, il devient sous-préfet de l'arrondissement de Thionville en 1973[1]. Il rejoint ensuite les cabinets ministériels, pour être nommé préfet de Seine-et-Marne (1982). À la suite d'une manifestation houleuse organisée par plus de mille policiers place Beauvau contre « l'Etat socialiste » le , François Mitterrand décide de nommer lui-même[2] Verbrugghe directeur général de la Police nationale (1983)[1].
Durant la Première cohabitation, Charles Pasqua, souhaitant nettoyer l'État des hauts fonctionnaires proches de la gauche, obtient le départ de Verbrugghe[3],[4],[5]. François Mitterrand demande à ce qu'un poste d'égale importance lui soit confié ; il refuse la présidence de la Caisse nationale de l'énergie[6], puis accepte un poste à la Cour des comptes. A la fin de la cohabitation, il est placé à la tête de la préfecture de police de Paris par le président Mitterrand[1].
Son dernier poste est celui de président du conseil d'administration de l'Association technique de l'importation charbonnière[1],[7].
Retraite et mort
modifierIl prend sa retraite en 1994[1].
En 1998, il est relaxé dans l'affaire Joseph Doucé, dans laquelle il était mis en cause pour des écoutes supposées illégales[8].
Il meurt le , à l'âge de 88 ans[9]. Ses obsèques se sont déroulées au cimetière du Père-Lachaise[10].
Georges Marion[11] et Edwy Plenel révèlent alors que c'était lui qui avait été leur informateur dans le cadre de l'affaire du Rainbow Warrior[9].
Références
modifier- « Verbrugghe (Pierre) », sur sfhp.fr, .
- Favier, Pierre, (1946- ...)., La décennie Mitterrand. 2, Les épreuves : 1984-1988, Paris, Editions Points, dl 2016, cop. 1991, 962 p. (ISBN 978-2-7578-5799-1 et 2757857991, OCLC 941084320, lire en ligne)
- « M. Pierre Verbrugghe Un esprit indépendant », sur lemonde.fr, .
- « La " police éternelle " Quatre préfets jouent un rôle grandissant au cœur d'un pouvoir affaibli », sur lemonde.fr, .
- « M. Verbrugghe quitte la direction de la police nationale Une victoire de M. Pasqua sur M. Mitterrand », sur lemonde.fr, .
- Favier, Pierre, (1946- ...)., La décennie Mitterrand. 2, Les épreuves : 1984-1988, Paris, Editions Points, dl 2016, cop. 1991, 962 p. (ISBN 978-2-7578-5799-1 et 2757857991, OCLC 941084320, lire en ligne)
- « Ancien préfet de police de Paris Pierre Verbrugghe a été nommé président de l'ATIC », sur lemonde.fr, .
- « Deux relaxes et une condamnation dans le procès de l'affaire Doucé », sur lemonde.fr, .
- Edwy Plenel, « Pierre Verbrugghe, un gardien de la République », sur blogs.mediapart.fr, .
- PMG, « Décès de Pierre Verbrugghe, à l’origine du scoop du Monde sur l’affaire Greenpeace », sur lessor.org, .
- Georges Marion, « Mort de Pierre Verbrugghe, la source du scoop du Rainbow Warrior », sur arretsurimages.net, .